Pour lui permettre d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement, la Société nationale des hydrocarbures du Gabon (SNHG), couramment appelée Gabon Oil Company (GOC), invite les autorités à lui confier plus de permis pétroliers, d’autant plus que certains opérateurs du secteur lui réclament de l’argent.

Le siège de la GOC à Libreville. © D.R.

 

Passée la période des scandales avec les forts soupçons de détournements mis en lumière par l’opération Scorpion ayant abouti à l’inculpation puis à la mise en détention préventive de son ancien administrateur directeur général, Christian Patrichi Tanasa, la GOC et son nouveau directoire envisagent de se donner une nouvelle image en améliorant la performance de l’entreprise dont l’ambition est de devenir «un moteur de génération de la richesse nationale», l’objectif étant de contribuer à la croissance économique du pays.

Mais pour y parvenir, la société étatique souhaite disposer de plus d’actifs. Lors de son récent conseil d’administration, elle a demandé à l’État plus de permis pétroliers. Or, elle assure que sa priorité est d’améliorer la productivité.

«Pour l’instant, nous avons le champ de Mboumba, mais avec ce champ, nous ne pouvons pas faire grand-chose. Il faut que les pouvoirs publics acceptent de nous accorder davantage de permis», a exhorté Maurice Dikongo, PCA de la GOC, non sans expliquer que, «c’est en augmentant les réserves de l’entreprise qu’elle peut devenir plus compétente et répondre aux attentes du président de la République».

Depuis fin décembre 2020, la GOC est en litige avec Maurel & Prom. La filiale du groupe indonésien Pertamina lui réclame 23,6 milliards de FCFA (43 millions de dollars). Cet argent correspond à la dette de la société étatique au titre du portage des coûts antérieurs à 2018 sur le permis Ezanga. Aux dernières nouvelles, l’argent est bloqué sur un compte-séquestre. La GOC a donc impérativement besoin de grossir, non seulement pour régler ses dettes, mais surtout pour réaliser ses projets.

 

 
GR
 

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