L’organisation non gouvernementale Brainforest a publié, le 16 décembre à Libreville, les résultats de l’Indice de durabilité des organisations de la société civile (OSC) gabonaise comptant pour l’année 2021. Avec un score de global de 5,3, la pérennisation des OSC a enregistré une légère amélioration, malgré les restrictions imposées par la pandémie de la Covid-19 et les frustrations engendrées par les mesures gouvernementales auprès de la population gabonaise.

Présentation de l’indice de Pérennisation des OSC au Gabon en 2021. © Gabonreview

 

Mis en œuvre dans 75 pays du monde, sur un financement de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), dans le but d’évaluer les progrès de développement de la société civile, l’édition 2021 de l’indice de durabilité des organisations de la société civile au Gabon affiche une amélioration graduelle de la pérennisation des OSC, située à 5,3.

Selon les résultats présentés le 16 décembre 2022, aux organisations de la société civile, à quelques représentants de l’administration, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers, l’écosystème associatif gabonais a enregistré un léger progrès dans 4 des 7 critères évalués. Le contexte juridique a connu une légère amélioration avec un score de 6,4 parce que la Cour constitutionnelle a déclaré inconstitutionnelles certaines restrictions de l’espace civique en raison de la pandémie. La capacité organisationnelle s’est légèrement améliorée pour une note de 5,1. En effet, les OSC ont reconnu qu’une meilleure gouvernance interne était nécessaire pour soutenir leurs organisations. Le plaidoyer des OSC a enregistré la note de 4,5 et s’est modérément amélioré, avec plusieurs succès importants en matière de droits de l’homme, de gouvernance et de démocratie. La prestation de services a également connu une légère amélioration, par l’assouplissement des mesures gouvernementales anti-Covid-19, permettant aux OSC de recommencer à offrir des services autres que ceux liés à la pandémie.

© Gabonreview

Cependant, les autres dimensions de la pérennisation sont restées inchangées, notamment : la viabilité financière (6,3) qui demeure compromise par l’évolution des niveaux de financement externe et par la faiblesse des sources de financement nationales. L’infrastructure sectorielle (5,1) et l’image publique (4,8). «La note de 5,3 décrit une durabilité entravée du secteur des OSC au Gabon. Cela voudrait dire qu’il y a beaucoup d’efforts à fournir sur le plan juridique, organisationnel, financier. Ce sont des domaines dans lesquels, les OSC devraient fournir assez d’effort pour se positionner et marquer leur durabilité», a commenté la responsable adjointe du projet, Erika Oyane.

L’Indice de pérennisation des OSC est un instrument sur lequel peuvent s’appuyer les gouvernements, les donateurs, les universitaires et toute autre composante de la société qui souhaite mieux comprendre et soutenir le développement des OSC au Gabon.

 
GR
 

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