Après la remise du rapport au Premier ministre et sa présentation aux membres du gouvernement, le cabinet Finactu a exposé le 22 février aux partenaires sociaux les conclusions de l’étude actuarielle des régimes de sécurité sociale gérés par la Caisse des pensions et des prestations familiales (CPPF), en vue de son arrimage au nouveau système de rémunération (NSR) des agents de l’État.

Les partenaires sociaux au fait des recommandations de l’étude actuarielle des régimes de sécurité sociale gérés par la CPPF, en vue de son arrimage au nouveau système de rémunération des agents de l’État, conduite par Finactu. © D.R.

 

Au terme de la réalisation de l’étude actuarielle des régimes de sécurité sociale gérés par la Caisse des pensions et des prestations familiales (CPPF), en vue de son arrimage au nouveau système de rémunération (NSR) des agents de l’État, les experts du cabinet Finactu ont présenté le 22 février aux partenaires sociaux les recommandations issues du rapport transmis au chef du gouvernement, le 5 janvier dernier.

Les conclusions de l’étude actuarielle des régimes de sécurité sociale gérés par la CPPF recommandent, selon le chef de mission de Finactu, trois bouquets de réformes : la réforme paramétrique ; la mise en place d’un régime de retraite complémentaire et la réforme institutionnelle pour garantir l’autonomisation financière et administrative de la CPFF. L’objectif étant de proposer des solutions qui assureront à la fois la pérennité et qui prendront en considération les problématiques sociales du Gabon.

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«A ce stade, ce que nous recommandons est de faire porter la reforme sur toute une série de leviers et de paramètres, ce qui permettra de repartir l’effort sur l’ensemble des parties prenantes à savoir la caisse, les retraités, les actifs et l’Etat gabonais. Nous proposons une réforme paramétrique, à travers une modification du taux de cotisation, une légère réduction du taux d’annuité, une modification du salaire de référence et de l’assiette de cotisation, qui permettront de rééquilibrer les comptes de la caisse et permettront un équilibre sur de très longs termes sur un horizon de 50 ans. Nous avons également fait des propositions sur la réforme institutionnelle, notamment l’autonomisation de la CPPF », a confié le chef de mission du Groupe Finactu, Ghita Lamriki.

Satisfaite des éléments portés à leur connaissance, autour de la modélisation actuarielle des régimes de retraite et des prestations familiales, la présidente exécutive de l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg), Bernadette Owono Mba, a dit faire confiance au cabinet Finactu et aux propositions faites au gouvernement gabonais.

Toutefois, si toutes les parties prenantes s’accordent sur la nécessité de ces réformes, à travers les différentes propositions de bouquets de réformes faites par Finactu, pour le président de la Machette syndicale des travailleurs gabonais (MSTGV), Pierre Mintsa, l’arrimage au nouveau système de rémunération (NSR) des agents de l’État lancé en 2015 portant sur les taux de cotisation et d’annuité, l’âge de départ à la retraite, le revenu de référence, les règles de revalorisation des pensions, etc., demeure le plus urgent.

«Ce que nous pouvons retenir est que, quoiqu’on le veuille, nous sommes tous pour la réforme et dans cette réforme, nous pensons qu’il faut véritablement aller vers celle institutionnelle, vers la mise en place de la retraite complémentaire par capitalisation. Ce sont des réformes majeures, mais nous pensons que ce sont des réformes qui doivent se faire tout au long de l’année. Cependant, l’arrimage de la pension retraite au nouveau système de rémunération c’est maintenant et tout de suite, parce que les retraités ont trop attendu et n’ont plus le temps de trop attendre», a-t-il martelé.

Selon les projections de Finactu, l’arrimage entraînera une explosion du coût de la pension. Toutefois, «la réforme est indispensable pour équilibrer les comptes de la caisse sur le long terme. Il revient désormais au gouvernement et aux partenaires sociaux de trancher sur les différents points proposés par cette étude afin de parvenir à une monture qui servira à la mise en œuvre de l’arrimage des pensions retraites au nouveau système de rémunération», a affirmé Ghita Lamriki. Cette étude concerne 7500 retraités de la CPPF sur une population globale de 24800 retraités.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ENDUNDU dit :

    Alors là,les 2 syndicats sont édifiés. Il ne reste qu’à peaufiner, puis à concrétiser les réformes majeures devant toucher dans l’immédiat les retraités qui ont attendus très longtemps.parmi ces réformes à faire appliquer sans délai, figurent : l’autonomisation de la CPPF,en lui reversant toutes sommes de cotisation des agents publics de l’État, élargir l’assiette d’imposition tout en rehaussant l’âge de départ à la retraite (60- 65 ans). Ceci permettra de pouvoir payer les pensions des ceux déjà à la retraite. C’est à ce prix que le calumet de la paix sera fumé.

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