3 000 milliards de francs CFA. C’est ce que coûtera le Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise. L’ambitieux plan triennal (2021-2023) annoncé par Ali Bongo en janvier dernier a été présenté ce 9 juillet à la télévision par son ministre de l’Economie et de la relance. 33% de ces milliards seront pris en charge par le pays.

Nicole Roboty Mbou : «Il est question de faire en sorte que les secteurs hors pétrole puisent prendre réellement le pas sur le secteur pétrolier pour nous permettre d’être beaucoup plus efficace, beaucoup plus résilient». © Gabonreview/Shutterstock

 

Face à la crise née de la baisse du coût du baril de pétrole, le Gabon a élaboré un nouveau plan triennal pour relancer l’économie et rétablir les grands équilibres macroéconomiques, à travers le Plan d’accélération de la transformation (PAT) couvrant la période 2021-2023. «L’heure est à la reprise», a déclaré le ministre de l’Economie et de la Relance,  Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou.

Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, invitée de l’émission « Face à vous », le 9 juillet 2021. © Capture d’écran/Gabonreview

Invitée de l’émission Face à vous de ce 9 juillet, elle a assuré que l’économie gabonaise reprend avec un niveau de croissance de 1,5% mais que le gouvernement espère atteindre un niveau de 2% voire plus, d’ici la fin de l’année grâce à la mise en œuvre du PAT.

Ce plan s’appuie sur 3 piliers présentés comme moteurs de croissance : le secteur des mines avec le manganèse, celui de l’économie forestière et surtout le secteur agricole. Dans ces secteurs, les domaines d’accélération ont clairement été identifiés. «Aujourd’hui nous avons besoin d’accélérer la transformation parce que nous nous rendons compte qu’avec les deux chocs que nous avons eus, nous avons une économie qui n’est pas encore suffisamment robuste», a expliqué le ministre.

Une croissance de +5% au bout de 3 ans

Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou lors de l’émission Face à vous. © Capture d’écran/Gabonreview

En cours d’exécution, le PAT devrait être évalué de façon trimestrielle sur la base des tasks forces mises en œuvre dans les différents pivots. «Il faut laisser au PAT le temps de s’implémenter», a déclaré Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, certaine qu’à la fin de ce 1er semestre 2021, les premiers résultats du PAT seront visibles. Néanmoins, a-t-elle fait savoir, «sur les 3 ans, nous devons atteindre les niveaux de croissance de plus de 5%». «Pendant les crises, nous étions déjà à des taux de 3% donc nous devons aller au-delà pour permettre que cette richesse soit plus inclusive mais surtout durable».

A en croire son propos, le gouvernement s’active pour que le PAT s’enracine et que les domaines de transformation identifiés s’accélèrent et prennent le relais du pétrole. «Donc il est question de faire en sorte que les secteurs hors pétrole puisent prendre réellement le pas sur le secteur pétrolier pour nous permettre d’être beaucoup plus efficace, beaucoup plus résilient», a commenté Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou.

990 milliards financés par le Gabon

© Gabonreview/Shutterstock

«Le PAT s’évalue à une enveloppe de 3 000 milliards sur les 3 ans», a informé le ministre de l’Economie. Si on imagine que chaque année coûtera 1 000 milliards de francs CFA, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou indique que cette importante somme aura plusieurs sources. Le Gabon financera les 3 000 milliards à hauteur de 33% de l’enveloppe, soit 990 milliards de francs CFA issus de ses fonds propres et 67%, soit 2 010 milliards, par des ressources extérieures. Notamment, des emprunts déjà contractés et des emprunts à rechercher, des mécanismes innovants de financement tels que les partenariats public-privé (PPP), et le secteur privé qui devrait également accompagner la mise en œuvre de ce PAT sur 3 ans.

Le PAT tiendra-t-il la promesse des fleurs ? Si la question se pose au regard de l’absence des résultats probants des stratégies précédentes et que pour beaucoup cela relèverait de l’exploit, d’aucuns s’interrogent cependant sur la soutenabilité de la dette du pays avec ce financement de 3 000 milliards sur 3 ans.  Concrètement, si avec 33% de financement propre et 67% d’emprunts il n’y a pas un risque de surendetter l’Etat, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou assure que non.

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Avec une famille Bongo et les valets qui les servent de ministres affairistes. A la fois juges corrompus et parti dans le développement de notre pays. Cet argent s’évaporera comme de la fumée a travers les tentacules de Delta Synergie et des entreprises aux mains des prêtes noms de ces bandits qui nous servent de dirigeant. D’autant plus qu’il ont plus a craindre de ne pas faire ce qu’ils ont toujours cultiver pour continuer a nous malmener, voler et corrompre que d’avoir peur d’une justice qui n’a aucune indépendance et qui sert premièrement les intérêts de ces criminels en col blanc.

  2. SERGE MAKAYA dit :

    3 000 milliards de francs CFA ? Mais ça n’a pas à coûté au contribuable Gabonais. Nous irons chercher cet argent dans les caisses de BONGOLAND, là même où se trouve tous les milliards détournés par cette famille DIABOLIQUE.

  3. cyrtiburce moundounga dit :

    Bjr. Ce schéma s’affranchit t-il des fluctuations de l’environnement économique Mondial. Parce que le risque c’est de voir ce montant de 3000 milliards sous estimé ou sur évalué. Dans les deux cas la gestion n’es pas la même. La première conduit à des ajustements dont le risque reste les recours à l’emprunt. La seconde entraine le gaspillage. Comme un retour à la case départ. Amen.

  4. Fabrice Nguema Ndong dit :

    Le Gabon ne va JAMAIS se développer sous les Bongo ; donc ce projet est un nième échecs en vu parce que c’est une méthode de détournement de l’argent public connu. CONTINUER À VOLER 🇬🇦👏🏾👏🏾🍾🥂

  5. UDFR dit :

    3 000 milliards, c’est tout pour les bongo….???? il leur en faut plus….donnez leur 10 000 milliards svp….

Poster un commentaire