Lancé dans le cadre du projet « Partenariat pour les peuples, la nature et le climat », un atelier de renforcement des capacités des acteurs impliqués s’est ouvert le 13 juillet à Libreville. Ces travaux qui s’achèvent le 15 juillet devraient permettre de renforcer les droits fonciers et la conservation à l’échelle locale, pour atteindre les objectifs mondiaux en matière de conservation, de climat et de développement dans le bassin du Congo.

Les officiels lors de la cérémonie d’ouverture. © Gabonreview

 

Libreville abrite du 13 au 15 juillet les travaux de l’atelier national de renforcement des capacités des acteurs dans le cadre du projet « Partenariat pour les peuples, la nature et le climat ». Organisé par les membres de la coalition de l’Initiative des droits et ressources (RRI) au Gabon, et les membres du Réseau des peuples autochtones pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Repaleac), cet atelier est l’une des actions lancées dans le cadre du projet mis en œuvre au Gabon, en République du Congo et en République démocratique du Congo.

«Cet atelier permettra de renforcer les capacités des organisations locales gabonaises sur un certain nombre de thèmes. Ce qui les rendra beaucoup plus effectifs dans la mise en œuvre des activités du projet», a fait savoir Patrick Kipalu, le directeur programme Afrique de RRI. Selon lui, le projet tente de contribuer à la sécurisation des droits fonciers des communautés, mais aussi de promouvoir les objectifs de conservation communautaire.

Instantané de l’atelier et photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture. © Gabonreview

La sécurisation foncière au cœur des préoccupations

Selon ce dernier, «il a été prouvé que les terres et les forêts qui sont contrôlées par les communautés sont les mieux gérées». Très peu de déforestation, une meilleure contribution à la croissance de la biodiversité, la production de beaucoup plus des moyens de subsistance que les autres portions de terre gérées par d’autres acteurs. Financé par le Fonds Bezos pour la terre (BEF) pour la période de 2022 à 2025, le projet vise à tirer parti des réseaux, des financements et de la présence des partenaires de RRI et du GATC pour apporter un soutien financier et organisationnel direct aux organisations et réseaux locaux de détenteurs de droits. 

Rappelant que le BEF a été créé pour protéger au moins 30% des ressources de la planète, son représentant a indiqué que les objectifs climatiques ne peuvent être atteints que si les forêts sont protégées. D’où l’idée de travailler avec les communautés qui habitent les terres. «La sécurité foncière est importante dans ce travail», a-t-il déclaré. «Les 15 dernières années nous ont montré qu’au moins 150 millions d’hectares de forêt ont été reconnus légalement et sécurisés pour les populations autochtones et locales. C’est bien, mais le potentiel est beaucoup plus grand», a déclaré Patrick Kipalu. «On peut être capable de sécuriser encore plus de 200 millions d’hectares de terre pour les communautés autochtones et locales», a-t-il ajouté.

Selon lui, le déploiement des financements et appuis techniques de façon stratégique permettront d’atteindre facilement les communautés sur le terrain et ouvrir la possibilité de sécuriser 200 millions d’ha additionnels de forêt. «L’un des objectifs des RRI, c’est d’aider les communautés à sécuriser environ 400 millions d’hectares de terre pour contribuer aux efforts de lutte contre la déforestation et améliorer la biodiversité». En plus du renforcement des capacités, il est attendu à la fin de cet atelier que le projet « Partenariat pour les peuples, la nature et le climat » soit officiellement lancé au Gabon. 

 
GR
 

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