Dans la capitale kényane où il a récemment pris part au dialogue politique consultatif de la Commission de l’Union africaine, le Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix (Payncop) a plaidé en faveur de la formation et de la mobilisation des ressources au profit des organisations de la société civile et les think tanks engagés dans les questions de paix et de sécurité sur le continent.

Des participants, dont Jerry Bibang, secrétaire permanent du Payncop (1er en partant de la gauche). © D.R.

 

Le dialogue politique consultatif de la Commission de l’Union africaine avec les organisations de la société civile et les think tanks engagés dans les questions de paix et de sécurité a eu lieu du 3 au 5 mai à Nairobi. Le Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix (Payncop) comptait parmi les invités. Il s’est agi pour les organisateurs, dont Social Science Research Council (SSRC), African Leadership Centre (ALC) et Open Society Foundation (OSF), de promouvoir la production et la diffusion des pratiques et connaissances sur l’Agenda jeunes, paix et sécurité par l’échange entre les jeunes artisans de la paix et la communauté des chercheurs. Un objectif qui cadre avec le Programme Youth for Peace (Y4P).

«Au-delà des discussions et des échanges que nous avons eus avec les autres participants, nous avons essentiellement plaidé pour la formation et la mobilisation des ressources au profit des organisations engagées sur les questions de paix et sécurité en Afrique. La formation et les moyens constituent une priorité pour la mise en œuvre effective de l’Agenda jeunes, paix et sécurité», rapporte Jerry Bibang, secrétaire permanent du Payncop.

Le Gabonais, jeune ambassadeur de la paix, membre du Groupe de travail de la coalition Jeunes, Paix et Sécurité en Afrique centrale (CJPAC), qui a pris part à ces travaux en tant que personne ressource aux côtés d’une vingtaine d’autres jeunes leaders et responsables d’organisations de jeunesse en Afrique, estime en effet que «s’agissant des moyens humains, les jeunes sont bien mobilisés dans différents pays. Leur travail est indéniable. La résolution 2250 reconnaît d’ailleurs ce leadership des jeunes sur les questions de paix et de sécurité. Toutefois, leurs moyens sont limités».

© D.R.

Une plateforme d’échange des connaissances 

La rencontre de Nairobi, qui a réuni une trentaine de participants, dont des jeunes venus d’horizons divers, des chercheurs et professeurs d’universités,  avait également pour objectif de créer une plateforme d’échange de connaissances entre les jeunes artisans de la paix et la communauté des chercheurs engagés sur cette thématique avant de faire des recommandations pour une mise en œuvre effective de l’agenda jeunes, paix et sécurité en Afrique. Aussi, de nouvelles perspectives de recherche ont-elles été abordées. Il s’agit entre autres des jeunes et l’intelligence artificielle, jeunes et justice transitionnelle, jeunes-art-sport et culture de la paix, participation politique et citoyenne, jeunes et redevabilité…

En dehors de la formation et de la mobilisation des ressources souhaitées par le Paycop, d’autres points ont été abordés, notamment le suivi-évaluation des actions menées, le partenariat entre différents acteurs, la participation des jeunes au niveau des instances décisionnelles, l’usage des réseaux sociaux au profit de la paix et sécurité et bien d’autres.

 

 
GR
 

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