Dissuadés quelques jours plus tôt par le ministre de l’Education nationale, les enseignants de 15 établissements scolaires de la capitale et de sa banlieue sud ont finalement lancé un mouvement de grève, le 3 juin courant.

Les élèves du LTNOB lors de leur descente dans la rue, le 3 juin à Libreville. © D.R.

Les élèves du LTNOB lors de leur descente dans la rue, le 3 juin à Libreville. © D.R.

 

Comptant parmi les oubliés dans le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du 4e trimestre 2014, les enseignants fédérés au sein du «Collectif des enseignants de la zone d’Owendo-Libreville centre», sont en grève depuis le 3 juin dernier. «Nous avons initié une action depuis une semaine pour rentrer en possession de notre PIP du 4ème trimestre 2014. Nous avons été reçus par notre ministre qui nous a certifié qu’une semaine après, nous serons en possession de cette PIP. Suite à cet engagement, nous avons arrêté la suspension de cours que nous observions. C’est le 2 juin dernier que nous avons reconduit notre grève à l’issue d’une assemblée générale», a indiqué le porte-parole du collectif. Selon Jonathan Essono Aba’a, ce sont au total 15 établissements qui ont été oubliés.

Décidément, c’est à ne plus rien comprendre dans ce dossier, où le gouvernement joue vraisemblablement au chat et à la souris avec les enseignants. Les caisses sont-elles vides ou alors est-ce une volonté manifeste de ne pas reverser leur dû aux enseignants ? Cette seconde hypothèse est d’autant plus plausible que des agents de certaines administrations sont déjà entrés en possession de leur PIP du 1er trimestre de l’année en cours. Or, le 26 mai dernier, les enseignants s’en étaient remis au ministre de l’Education nationale, qui s’était engagée à «peser de tout (son) poids», pour que la situation soit régularisée «dans la semaine en cours», évitant de justesse un nouveau mouvement de colère des enseignants. Depuis lors, c’est le silence radio. D’où le mouvement déclenché par le collectif qui a été formel : «Dès que la PIP sera payée, nous vaquerons à nos occupations pédagogiques», affirmé Jonathan Essono Aba’a.

Pris entre deux feux, les élèves, notamment ceux du Lycée technique national Omar Bongo (LTNOB), ont investi la rue pour fustiger l’arrêt des cours. Mal leur en a pris car ils ont été réprimés par les forces de l’ordre à coups de grenades lacrymogènes. La PIP n’a visiblement pas fini de faire parler d’elle.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. LA LEYOU dit :

    C’était peut être une bonne initiative mais, elle a été mal engagée, mal orienté et on a mis la charrue avant les boeufs. C’est la marque des émergents, TOUJOURS l’improvisation et c’est cela l’amateurisme.

  2. Carl Nguema dit :

    N’hypothèque pas la scolarité des enfants pour cela, cela démontre que ce ne sont pas les intérêts pour de meilleures conditions qui les motive mais des intérêts personnels encore faudrait il vérifier si la majorité de ses enseignants méritent leur PIP

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