La co-organisation avec la France, à Libreville, en mars 2023, de la 5e édition du One Forest Summit s’apparente à une fuite en avant du président de la République, Ali Bongo Ondimba, face à la situation de précarité dans laquelle croupit la population et la crise multiforme qui détériore les conditions du pays, affirme le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), par la voix de son secrétaire exécutif, Faustin Laurent Bilie Bi Essone.

La co-organisation avec la France, à Libreville, en mars 2023, de la 5é édition du One Forest Summit, s’apparente à une fuite en avant du président de la République, Ali Bongo Ondimba. © Gabonreview

 

Le lundi 7 novembre 2022, Ali Bongo et Emmanuel Macron ont annoncé de Charm el-Cheikh en Égypte où se tient la Cop27, l’organisation à Libreville, en mars 2023, à l’initiative de la France et du Gabon, du 5e One Forest Summit. Loin de négliger l’importance de la problématique à traiter dans la capitale gabonaise, le RPM n’assimile pas moins cet événement à un rendez-vous de distraction à travers lequel le président gabonais espère engranger plus de crédibilité aux yeux de la communauté internationale.

«Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), tout en marquant son intérêt pour les questions relatives à la préservation de l’environnement et de la biodiversité, dénonce cette nouvelle fuite en avant d’Ali Bongo qui, au lieu de présenter, au peuple gabonais, le bilan de son deuxième mandat à la tête du Gabon, cherche à le distraire par l’organisation d’un sommet censé lui donner une certaine crédibilité aux yeux de la communauté internationale. A cet égard, Ali Bongo est plus prompt à brader les préoccupations des populations gabonaises pour s’octroyer une stature au niveau mondial», a déploré le secrétaire exécutif, Faustin Laurent Bilie Bi Essone.

Pour le parti d’Alexandre Barro Chambrier, si la lutte contre les effets du changement climatique constitue, à l’heure actuelle, une question importante à l’échelle planétaire, cela ne saurait justifier la récupération politicienne et le forcing diplomatique faits depuis des mois autour de ces questions cruciales pour masquer l’amateurisme et l’absence de vision de la gouvernance d’Ali Bongo, les atteintes à la démocratie et autres violations des droits de l’homme, perpétrées par un gouvernement qui s’est imposé par la force et demeure en quête perpétuelle de légitimité. Toutes choses que le président Macron sait, mais sur lesquelles il préfère fermer les yeux.

«Après le flop des New York Forum Africa, voilà qu’Ali Bongo et son gouvernement s’apprêtent à servir un nouvel enfumage au peuple gabonais et à la communauté internationale avec l’organisation d’un sommet (One Planet) consacré à la préservation de la biodiversité, domaine dans lequel il fait également illusion, comme en témoigne, son incapacité à résoudre le problème des éléphants qui détruisent toute l’agriculture vivrière», a souligné Faustin Laurent Bilie Bi Essone.

Perçues par le parti d’opposition comme des «manœuvres bassement électoralistes», ces rencontres ne sauraient occulter la responsabilité d’Ali Bongo et de son gouvernement dans le sous équipement criard du Gabon. Le parti tient en indexe, le réseau routier impraticable en toute saison, l’indisponibilité de terrains viabilisés, à l’abri des inondations et des éboulements, l’absence de logements sociaux, la rareté de salle de classe et d’amphithéâtres, l’offre de soin précaire, le taux de chômage élève des jeunes. Un tableau sombre qui ne devrait en aucun cas, être salué et plébiscité, notamment par la France.

«Face à ce constat déplorable et au regard de la kleptomanie qui caractérise le régime en place, le RPM regrette que le président Emmanuel Macron associe la France à une lamentable opération qui vise à masquer l’échec patent d’Ali Bongo et son manque de résultats probants après quatorze ans à la tête du pays. En conséquence, le RPM fustige avec la dernière énergie, tous ces montages grossiers qui ont pour finalité de sauver Ali Bongo du refus légitime du peuple gabonais de le voir se maintenir, coûte que coûte, à la tête de notre pays alors que le monde entier sait qu’il n’a gagné aucune élection», a regretté Faustin Laurent Bilie Bi Essone, assurant que toutes ces manœuvres qui contribuent à donner auprès de la population une perception ambigüe de la France sont vouées à l’échec, vu que le peuple gabonais ne se départira pas de sa quête en faveur de l’alternance et du changement.

 
GR
 

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