ONPG : Ntogone Oke aux commandes pour 3 ans
Secrétaire général du bureau sortant, le Dr Patience Ntogone Oke a été portée à la tête du bureau de l’Ordre national des pharmaciens du Gabon (ONPG) le 17 juillet 2021. Avec 53 voix sur 98 votants, elle a été élue par ses pairs pour une durée de 3 ans.
L’Ordre national des pharmaciens du Gabon (ONPG) a élu un nouveau bureau le 17 juillet 2021. Pour la première fois de son histoire, deux listes étaient en lice. Il fallait donc pour chacune des listes de convaincre les confrères afin de susciter l’adhésion du plus grand nombre. A l’issue de cet exercice, la liste portée par le Dr Patience Ntogone Oke, l’a emporté avec 53 voix contre 44.
«Je suis honorée d’avoir été élue nouveau président du Conseil national de l’ONPG», a déclaré Patience Ntogone Oke qui a remercié l’ensemble des pharmaciens pour la confiance qui lui a été accordée. «Il n’y a qu’un seul gagnant, c’est la profession de pharmacien dans notre pays», a ajouté celle qui sera à la tête de l’ONPG pour une durée de 3 ans.
Secrétaire général du bureau sortant, elle dit tendre la main à tous les pharmaciens pour affronter les nombreux challenges qui attendent cette profession. Elle et son équipe comptent maintenir une proximité avec les pharmaciens et être à leur écoute ; valoriser et promouvoir les métiers de la pharmacie souvent mal connus dans le pays. Notamment, le métier officinal, le métier hospitalier, le métier d’industriel, le grossiste répartiteur, la recherche et le pharmacien biologiste.
Le nouveau bureau veut également avoir une collaboration franche avec le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga), développer des regroupements de pharmaciens ; participer à la création de sociétés savantes de pharmaciens chercheurs, hospitaliers, biologistes ; participer à l’harmonisation des formations universitaires inter-Etats. Ce d’autant plus que le Gabon, pays francophone, envoie de nombreux étudiants dans des systèmes non francophones.
Le défi de la probité
Ce qui, à en croire Ntogone Oke, crée parfois des difficultés au niveau des équivalences. Le nouveau bureau compte aussi maintenir la collaboration internationale et développer de meilleurs outils de communication. Au niveau de cette profession, a souligné la présidente, une des principales difficultés se situe au niveau de la communication. «Il y a eu beaucoup de non-dits ou de mal dit qui ont créé beaucoup de situations difficiles à gérer et on est convaincu qu’avec un meilleur outil de communication, on pourra mieux échanger» a-t-elle expliqué, invitant tous les pharmaciens à travailler de manière consensuelle avec la nouvelle équipe.
Au cours de ce processus suivi par Jean-Charles Sima Obiang, représentant du ministre de la Santé, le Dr Marie-Louise Rondi, présidente du bureau sortant, a fait le bilan de ses 6 ans de gouvernance. Si elle est globalement satisfaite de certaines avancées, elle a tout de même invité le nouveau bureau à veiller sur certains points. Entre autres, l’exercice du métier de pharmacien par des pharmaciens reconnus par l’Ordre, tel que le préconise les textes ; la publication d’un tableau qui rend compte des cotisations, d’autant que sur environ 254 pharmaciens inscrits à l’ONPG, seuls 121 se sont acquittés de leurs cotisations ; l’adoption d’un Code de déontologie pour sanctionner les pharmaciens dissidents ; l’arrêt des officines prête-noms ou encore la lutte contre le désert pharmaceutique, de plus en plus grandissant à l’intérieur du pays. L’ancienne équipe qui souhaite que la nouvelle cultive la probité, «car les tentatives de corruption sont régulières», a encaissé en 6 ans environ 217 millions de francs CFA et dépensé environ 208 millions.
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