En prélude à l’organisation du One Forest Summit prévu du 1er au 2 mars prochain à Libreville, les initiatives populaires se multiplient pour dire non à la venue du président française, Emmanuel Macron, dans la capitale gabonaise. La dernière en date est une Pétition en ligne de Paul Henri Gondjout Mbone Nze visant plus de 200 signatures.

Une pétition pour dire non ! à la venue de Macron au Gabon. © D.R.

 

La contre-offensive à l’organisation du One Forest Summit, du 1er au 2 mars prochain à Libreville, et de l’arrivée du président Emmanuel Macron dans la capitale gabonaise à quelques mois de la présidentielle de 2023, lancée par les acteurs de la société civile et des personnalités politiques de l’opposition, prend de l’ampleur et se déporte sur toile.

Afin de garantir une forte participation et implication de la population gabonaise à l’opération «ville morte et au concert de casseroles», à Libreville du 1er au 2 mars 2023, dire «non ! à la venue de Macron au Gabon» et à la perpétuation du pouvoir Bongo-PDG au Gabon soutenue par la françafrique, une pétition a été lancée le 31 janvier par des citoyens regroupés sous l’appellation «Résistance et souveraineté du peuple gabonais et d’Afrique».

Pour ceux-ci, qui ambitionnent d’enregistrer plus de 200 signatures, la venue de Macron au Gabon est un soutien à la prochaine forfaiture des élections présidentielles de 2023. La pétition soutient que des centaines de Gabonais ont été tués avec les armes françaises lors des élections présidentielles de 2016 au Gabon. «Nous avons décidé de dire non à la venue de Macron au Gabon et de répondre à l’exécutif français à travers une pétition», a indiqué Paul Henri Gondjout Mbone Nze, membre de la Résistance et souveraineté du peuple gabonais et d’Afrique, appelant toutes les forces vives de la nation gabonaise, ainsi que tous les amis et sympathisants du peuple gabonais, à soutenir cette action.

Outre l’invitation à prendre massivement part à l’opération ville-morte et au concert de casseroles du 1er au 2 mars 2023, cette pétition appelle également : à la restitution de la dignité et de la souveraineté du peuple gabonais et africain ; à la fin de tous simulacres d’élections à un tour cautionnés et validés par la France officielle et des réseaux ; à la désactivation intégrale de M. Ali Bongo et son équipe, placés à la tête du Gabon depuis 2009 par les autorités et les réseaux français et à en disposer comme bon leur semblent en dehors de notre pays ; à la restitution du pouvoir politique et exécutif au véritable vainqueur de la dernière élection présidentielle de 2016, par une transition pacifique du pouvoir. Mais, aussi, au démantèlement de toutes les troupes et bases militaires d’occupation françaises sur le sol africain et gabonais en particulier ; à la fin de la servitude monétaire imposée par le franc CFA ; à la fin de la servitude culturelle imposée par la langue française comme langue nationale dans notre pays ; et à la fin de l’instrumentalisation des masses populaires à travers les médias de propagande français.

One Forest Summit intervient quelques années après les énormes gouffres financiers que furent les deux éditions du New York Forum for Africa de Libreville (Gabon) de juin 2013 et d’août 2015, organisées par Richard Attias et financées par Ali Bongo et son gouvernement. «Une série d’événements tant dispendieux qu’inutiles qui ont participé à la consolidation d’un régime dictatorial et au pillage des ressources financières d’un pays au détriment de son peuple», déplorent les membres de la Résistance et souveraineté du peuple gabonais et d’Afrique.

Au moment où Gabonreview met en ligne cet article, la pétition a déjà enregistré 175 signatures. «Merci à toutes celles et à tous ceux qui signeront et partageront cette Petition», déclare Paul Henri Gondjout Mbone Nze.

 
GR
 

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