Les travaux de la réforme du Code du travail ont pris fin le 25 août. Gouvernement, patronat et partenaires sociaux se sont accordés sur les modifications apportées à l’ancien texte. La restitution des travaux a eu lieu ce 26 août 2019.

Madeleine Berre recevant le rapport final des travaux. © Gabonreview

 

Les représentants du patronat, des partenaires sociaux et une vue des participants. © Gabonreview

Censés se tenir du 19 au 20 août, les débats sur la réforme du Code du travail se sont poursuivis jusqu’au 25 août. La restitution des travaux s’est faite le 26 août avec à la clé, la satisfaction des différentes parties : gouvernement, patronat et partenaires sociaux. Le patronat n’a pas jugé utile de faire une revue du texte proposé puisque, à en croire le représentant du patronat, Alain Ba Omar, il le connaît depuis 2014. «Il n’a pas été difficile de travailler sur les modifications qui ont été proposées par le gouvernement et nous nous réjouissons que ce long travail soit sur le point d’aboutir», a-t-il déclaré, ravi de ce que les trois parties se soient entendues, en prenant en compte les enjeux du moment.

Le nouveau texte prend en compte la crise économique actuelle qui complique la création de la richesse, avec 30% des moins de 30 ans au chômage. Il propose des pistes pour casser l’étau «l’inadéquation formation-emploi et promouvoir l’amélioration du climat des affaires. «L’évolution voulue du Code du travail est la preuve que nous avons tous pris conscience de la situation», a-t-il indiqué.

Les partenaires sociaux ont été plus incisifs. Selon Sylvain Mayabi Binet, secrétaire général de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) et porte-parole des partenaires sociaux, les travailleurs voulaient revisiter l’ensemble des articles. Ce d’autant plus qu’au-delà des articles modifiés, dans la pratique les partenaires sociaux ont remarqué des défaillances et des opportunités d’amélioration de certaines dispositions pour mieux protéger le travailleur. Sur les 460 articles contenus dans le projet, près de 250 ont été touchés. «Nous exhortons le gouvernement et les institutions à prendre en compte les motivations, et la réécriture de certains articles, sur la base des recommandations et les commentaires des travailleurs», a déclaré Philippe Djoula, secrétaire général de la Confédération syndicale du Gabon (Cosyga).

Pour rendre plus opérationnel ce Code, les partenaires sociaux souhaitent des textes d’application soient rapidement pris par le gouvernement. «Cette fois-ci, pour rendre plus aisée la compréhension de ce Code il faudra qu’une commission à laquelle nous tenons à faire partie se mette en place pour écrire ensemble les textes d’application», a souhaité Philippe Djoula.

Appréciant la participation de toutes les parties, Madeleine Berre s’est réjouie de ce que cette réforme soit enfin achevée, après 5 ans d’atermoiements. «Il y avait toujours des récriminations de la part des travailleurs, des employeurs et une insatisfaction de la part du gouvernement sur le fait que l’outil ne correspondait pas à la vision du pays», a-t-elle signifié. «Je serai le porte-parole auprès du chef du gouvernement et du chef de l’État. Je suis heureuse d’avoir été confiante, malgré tous les signaux d’alarme», a-t-elle conclu.

 
GR
 

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