Notation Fitch Ratings : La note B- du Gabon placée sous surveillance négative après le coup d’État

Fitch Ratings a annoncé, le 5 septembre, avoir placé les notes de défaut d’émetteur à long terme du Gabon en monnaie étrangère et en monnaie locale « B-«  sous «surveillance négative», dans le cadre d’une révision non programmée. Selon l’agence de notation, le pays présente des incertitudes politiques élevées à la suite du coup d’État militaire survenu le 30 août 2023.

Selon Fitch Ratings, le pays présente des incertitudes politiques élevées à la suite d’un coup d’État militaire survenu le 30 août 2023. © D.R.

En moins d’un mois, les perspectives de la notation de défaut des émetteurs en devises étrangères (IDR) à long terme du Gabon, bénéficiant d’une stabilité positive, sont passées sous surveillance négative «rating watch negative» (RWN), « B- », dans le cadre d’une révision non programmée.

Selon l’agence Fitch, le coup d’État du 30 août dernier, pourrait avoir affaibli les perspectives financières du Gabon en nuisant à la capacité opérationnelle des institutions responsables de la gestion de la trésorerie et de la dette, et en affectant également l’accès du pays aux marchés régionaux de la dette. «Nous pensons que le Gabon dépendra davantage du marché régional pour obtenir des financements à des coûts d’intérêt plus élevés, car le coup d’État accroît la nervosité du marché», a déclaré Fitch, ajoutant qu’une reprise du programme du FMI était désormais improbable.

Face à la situation de coup d’État, l’agence de notation appréhende, des facteurs qui pourraient, individuellement ou collectivement, conduire à une action de dégradation de notation négative, à savoir l’instabilité politique persistante, mise en évidence par des perturbations administratives ou la matérialisation de sanctions conduisant au non-respect du service de la dette dans son intégralité et dans les délais.

Toutefois, la confiance accrue dans la capacité et la volonté d’effectuer les paiements en temps opportun des dettes à venir, et aucune imposition de sanctions qui compromettent le paiement de la dette, pourraient, individuellement ou collectivement, conduire à une action d’amélioration de notation positive du Gabon.