Musique urbaine : Explosion de la «Pandémie» Mihney
Pour son come back sur la scène musicale sous-régionale et même continentale, le label gabonais Eben entertainment vient de propulser, dans l’air et sur tous types d’écrans, une «Pandémie» portée par une jeune camerounaise féline appelée Mihney. De quoi s’exclamer «Who’s that girl ?!», comme dirait Madonna.
En hibernation depuis quelques années, selon ceux qui sont toujours au parfum ; mort, pour certains, le label gabonais Eben entertainment renait de ces cendres, tel un phénix. Et il a décidé de frapper fort pour ce come back : un mixtape titré «Pandémie» sur lequel campe la féline Mihney. Eric Benquet, fondateur du fameux label gabonais et promoteur de cette œuvre musicale, signe en même temps le retour de la jeune camerounaise pour ceux qui la connaissait déjà, notamment avec le single «Depuis Quand», paru en février 2015.
Extrait du pressbook de Mihney. © Eben entertainmentDécouvreur de talent, celui à qui l’on doit, d’une manière ou d’une autre, Franck Ba’ Ponga, Masta Kudi, Cherokee, Kôba et bien d’autres, n’avait pas hésité à sauter dans le premier avion pour aller à la rencontre de cette jeune chanteuse qui sait si bien faire hurler les parents et enchanter les jeunes et moins jeunes. Une manière, se raconte-t-il dans le Landerneau musical gabonais, de renvoyer l’ascenseur à Edgard Yonkeu, producteur d’origine camerounaise, qui a donné leur chance à bien d’artistes gabonaises.
Démarrant avec la puissance d’un saxophone tout à la fois baryton et alto, la musique de «Pandémie» squattera nécessairement les dancefloors. Avec une toute petite pointe de Yemi Alade (sans doute parce qu’elle est originaire de zone anglophone du Cameroun si proche du Nigeria), Mihney surfe avec grâce et classe sur un tapis roulant musical pour livrer un afro-pop à la signature si unique et moderne. Surnommée «la plus chaude des afro-féminines du Cameroun», sa musique est, en effet, un joli dosage de sonorités Hip-hop, saupoudrées de langues française et pidgin (créole anglophone du Cameroun) livrant un chant qu’on pourrait dire inspiré de la tradition.
La bombinette est née en 1993 à Douala où elle a commencé à écrire des chansons et à chanter dès l’âge de 12 ans. Après un premier son titré «Flirt», elle prend, à 17 ans, le pseudonyme de Nelly White et se lance dans le rap. «Depuis quand», son premier sigle paraît en février 2015 et rencontre un succès d’estime qui a même interpellé le promoteur d’Eben entertainment.
Eben Entertainment a, en tout cas, fait les choses comme il a toujours su le faire : une production musicale impeccable, un shooting photo et un clip professionnels et féeriques. L’on ose croire que le mixtape «Pandémie» sera véritablement «une pandémie qui devrait gagner toute l’Afrique», pour reprendre le jeu de mots d’Eric Benquet, promoteur de cette bombe de velours.
1 Commentaire
Les gabonais et les étrangers on ne comprend pas … Quand c pas Yonkeu d’un côté c’est Mihneyh de l’autre … de tous les côtés, on est cerné !