Musique : Nicole Amogho dévoile « You mèh »
Comme annoncé il y a plusieurs semaines, l’artiste Nicole Amogho a dévoilé son nouveau single « You mèh ». Mis en ligne le 30 décembre, « You mèh », « Je suis là », en langue Ndoumou, affirme sa détermination à rester sur la scène artistique. Chanté en deux langues de la province du Haut-Ogooué, il met en valeur certains rythmes du terroir.
« You mèh » ! C’est le titre du nouveau single de l’artiste Nicole Amogho. Dévoilé au grand public ce 30 décembre, « You mèh » en langue Ndoumou, signifie « Je suis là ». Chantée en Ndoumou et en Bahoumbou, deux langues de la province du Haut-Ogooué d’où est originaire Nicole Amogho, « You mèh » est une affirmation pour marquer sa détermination dans la poursuite des combats du quotidien. «C’est surtout une exhortation à persévérer dans la voie que l’on s’est tracée. Etre présent, et poursuivre avec force et courage la mission que l’on s’est assignée», explique l’artiste.
En grande partie réalisé à Port-Gentil, notamment la programmation, l’enregistrement, le tournage du clip-vidéo, shoot photos, etc. le titre s’inscrit dans le registre tradi-moderne. Il met en valeur les rythmes lissimbu, fianza, agnala et lingwala et le clip laisse découvrir une chorégraphie dynamique, à travers les beaux paysages de la région de Mbéga, au sud de la capitale économique du Gabon. A travers ce nouveau projet, Nicole Amogho annonce la célébration de ses 20 ans de carrière solo l’année prochaine (2001- 2021). Elle est couronnée de 7 albums, 1 maxi single et 2 singles. La sortie de son 8e album, sous la bannière d’Azur Procom son label de production qui lancera par la même occasion de jeunes artistes, est prévue sous peu.
Nicole Amogho débute la chanson très jeune à Franceville, sa région natale. Après avoir obtenu un concours vocal, elle intègre l’écurie de Patience Dabany et s’y affirme comme lead vocal et choriste en chef du groupe Dabany Système (1994). Pendant 6 ans, elle participe à des concerts aussi bien à Libreville qu’aux Etats-Unis, puis rencontre Jean Yves Messsan, propriétaire du studio Mandarine.
En 2001, il produira son premier opus « Atsima » (regrets en langue Obamba). En 2003, sous la même bannière elle sort « Kuni vua » (ici c’est comme ça). En 2005, elle obtient le 2e prix de la chanson gabonaise de l’année avec le titre « Ba yiba ». En janvier 2006, son 3e album de 10 titres baptisé « Code secret » confirme son ascension.
Nicole Amogho est désormais présente sur toutes les scènes du pays. Elle participe aux plus grands évènements culturels du Gabon : fête des cultures éditions 2003, 2004 ; Festi dames éditions 2003, 2004, 2005, 2006, etc. En juillet 2008, un nouveau label de production s’offre à elle, Azur Procom, où elle sort son 4e album de 14 titres enregistrés entre Libreville et Paris : « Côbaka » (exprime-toi, en langue Mbahouin). Un album présenté comme «une véritable œuvre qui se positionne comme le départ d’une nouvelle carrière orientée vers l’extérieur». Pour ses fans, «la musique de Nicole Amogho est un savant dosage des sonorités de son terroir». Du Lissimbu au Lingwala en passant par l’agnala, avec elle, tous ces rythmes forment une symbiose avec la traditionnelle rumba et l’afro zouk.
Dans ses chansons, Nicole Amogho relate les histoires du quotidien (amour, déception, trahison…). Elle jette tout aussi un regard critique sur les maux qui minent le Gabon, son pays (chômage, pauvreté, misère, sida, paludisme) mais évoque aussi les moments de joie, les meilleurs souvenirs de sa vie. On retrouve la voix de Nicole Amogho dans plusieurs œuvres d’artistes gabonais en qualité de choriste. «Elle compte à ce jour près d’une centaine d’albums où sa voix a été mise à contribution». Elle parle couramment plus de six langues du Gabon en plus du français.
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