Le MPR de nouveau sur le terrain : «il n’y aura pas de casse à Port-Gentil»

Le récent passage à Port-Gentil de Jean Ping, candidat à l’élection présidentielle du 27 août prochain, n’a pas mis un terme aux activités de ses partisans sur le terrain. Bien au contraire, ils sont, plus que jamais galvanisés. C’est du moins ce qu’est venu dire Onanga Féfé et le Mouvement populaire des radicaux (MPR) qu’il dirige, à l’occasion de la causerie politique qu’ils viennent de tenir dans un quartier de la capitale économique, le 30 juillet dernier.

Onanga Féfé durant la causerie politique du MPR. © Gabonreview

Delphin Mboumba, le secrétaire général du MPR, après avoir demandé une minute de silence en mémoire de Pierre Amoughé Mba, a fait ovationner le nom du député du Haut-Ntem, Bertrand Zibi Abeghe, dont la démission spectaculaire du PDG en pleine tournée républicaine du chef de l’Etat a été reçue à Port-Gentil par les membres du MPR comme un signal fort de «la fin programmée du système PDG».

Aperçu de l’assistance. © Gabonreview

Après avoir pris acte de la validation, «sans surprise» selon lui, de la de la candidature du président sortant à la prochaine élection présidentielle par la Cour Constitutionnelle, Onanga Féfé, le leader du MPR, a tenu à fustiger l’état de siège qui, selon lui, ne dit pas son nom, et dont est victime la ville de Port-Gentil. L’orateur a dit constater que les Portgentillais sont soumis à un quadrillage injustifié de la ville par des forces de sécurité qui se livrent à des contrôles «intempestifs», créant «un état de psychose et de peur chez les citoyens».

«Ils perdent leur temps», a lancé l Onanga Féfé. «Il n’y aura pas de casse à Port-Gentil», a-t-il affirmé, car les casses de 1993, de 1998, de 2005 ou encore de 2009 n’ont rien donné. Il a interpellé les forces de sécurité qui ne doivent pas tirer sur d’autres Gabonais qui sont leurs compatriotes, leurs amis voire leurs parents. Toutefois, a-t-il souligné, 2016 ne sera pas comme 2009 et les Gabonais, les Portgentillais en particulier, n’accepteront plus qu’on leur vole leur victoire qui selon lui, est inévitable, le bilan de sept ans de gouvernance du président sortant étant, à ses yeux, négatif. Il n’en a voulu pour preuve que toutes les promesses énoncées lors du conseil des ministres délocalisé tenu à Port-Gentil en 2010 et qui n’ont pas été suivies d’effet.

En clôture de la causerie politique, le leader du MPR a scandé un nouveau slogan parodiant le sigle du Parti démocratique gabonais (PDG) : «Ping Doit Gagner» !.