A Moanda, les difficultés quotidiennes éloignent les populations de l’actualité
Accablées par le chômage et la pauvreté, les populations de la ville minière disent ne pas être intéressées par le débat sur l’état-civil et l’identité du président de la République.
Ville manquant cruellement de structures de loisir et autres infrastructures pouvant offrir par la même occasion de l’emploi, Moanda vit au rythme de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), qui emploie la majorité de la population. Dans la ville minière, le débat sur la consanguinité entre le président de la République et Omar Bongo Ondimba, de même que sur ses prétendues origines biafraises, semble ne pas avoir cours. Là-bas, ce sont d’autres sujets, d’autres préoccupations qui guident le quotidien des populations. Le chômage est le premier mal déploré par les habitants et surtout les jeunes. «On a marché pour soutenir le président de la République. On est aussi venu écouter ce que les membres du gouvernement avaient à nous dire, mais là on est un peu resté sur notre faim. Car, on a parlé soutien, soutien et soutien», a déclaré une commerçante du marché de Rio à Moanda.
«Nous, on n’a pas de problèmes avec la nationalité d’Ali Bongo. Tout ce qu’on veut c’est du travail et de l’argent pour bien vivre. Ici c’est dur !», a lancé un agent d’un hôtel de Moanda. Comme lui, Juste Vernal Maboumba, jeune en formation dans un centre de Moanda relève que «le problème de nationalité d’Ali Bongo Ondimba ne (les) intéresse pas». Pour lui, comme d’autres jeunes de sa génération ayant participé à la marche, le plus important est «de vivre en paix et d’avoir un emploi». «Regardez combien les femmes se laissent aller à Moanda. Regardez combien le taux du Sida est élevé ici. Tout ça parce qu’il n’y a pas le travail. C’est ce qui préoccupe les gens dans la ville», a lancé un taximan qui, lui, continuait de travailler pendant la marche.
S’il semble que le citoyen lambda de Moanda ne s’intéresse pas au contenu du livre «Nouvelles Affaires africaines – Mensonges et pillages au Gabon» de Pierre Péan, des enseignants des lycées de Moanda estiment néanmoins que «le président devrait faire comme Obama». Pour l’un d’entre eux, ancien étudiant de l’Université Omar Bongo (UOB) et à l’Ecole normale supérieure (ENS), affecté à Moanda, «il serait bon pour l’entourage du chef de l’Etat de ne plus faire de bruit sur cette affaire. Parfois c’est à force de tirer sur une corde qu’elle se rompt. A défaut, que le président présente aux Gabonais son acte de naissance et on n’en parle plus».
12 Commentaires
Marcher , marcher , marcher encore et vous aurez LE TRAVAIL !
Parce que la marche n’est réservée qu’à vous? Eh Eh Eh! désormais on verra gabonais contre gabonais dan la rue!
Les marches sont elles la solution de la question du chômage et du mal vivre des populations?
Non! c’est sûr! Mais elles on l’avantage de prouver une chose: les problèmes du pays ne datent pas d’il y a 5 ans, au contraire de^puis 5 ans on sent une meilleure amélioration!
je crois qu’ils doivents plutot courirent pour avoir du travail venant du PDG!
ils doivent encore marcher et tjrs marcher! pour obtenir du travail toujours bien marcher
Comment ça? Alors d’où sortent ceux qui ont marché? Mdr!
Comment ça? Alors d’où sortent ceux qui ont marché pour sa petite majesté? Mdr!
Moanda est assurément la ville la moins bitumée du Gabon, avec tout ce potentiel économique. mais aussi la ville qui regorge le plus de congolais au Gabon. vous conviendrez avec moi que ces derniers n’ont rien à voir avec les préoccupations du Gabon. une ville d’un peu plus de 20.000 habitants et dont plus de la moitié, je pèse bien mes mots, sont expatriés. Nigérians et congolais majoritairement. leurs priorités sont ailleurs.
Accablées par le chômage et la pauvreté, les populations de la ville minière disent ne pas être intéressées par le débat sur l’état-civil et l’identité du président de la République.
mais pourtant vous allez marcher a la gloire du PDG.
ils espèrent quoi au juste? certains ont tourné le dos à l’école et se disent au chommage .la réalité est que beaucoup n’ont pas de qualification et seraient difficilement employables.
bien dis mon type nnomdzi ;qu’ils apprennent des métiers ils apprécieront
mieux la vie dans notre bon pays; car c’est le seul au monde pour l’instant ou on gagne l’argent en fournissant un peu d’efforts.voila pour quoi c’est seulement au Gabon qu’on dit: « on ramasse l’argent » .mais pour ramasser on doit ce courbé autrement juste un petit effort celui d’apprendre un métier.