Migration vers la TNT : Le Gabon cherche des financements
Annoncé pour prendre effet dès le 17 juin 2015, le basculement du Gabon vers la télévision numérique de terre (TNT) nécessite de mobiliser des fonds. D’où la rencontre multipartite qui s’est tenue le 9 du mois courant à Libreville.
Organisée par l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf), une table-ronde ayant réuni, entre autres, les ministres en charge de l’Economie numérique et de la Poste, de la Communication, des Relations avec les institutions constitutionnelles, la représentante de la Banque mondiale ainsi que les directeurs généraux de l’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) et de la Chambre de commerce, s’est tenue le 9 décembre dernier à Libreville. L’objectif principal de cette séance de travail était de «mobiliser les financements publics et/ou privés nécessaires à la mise en œuvre du projet de migration du Gabon vers la télévision numérique de terre (TNT)».
Si la question semble revêtir une certaine importance depuis quelques temps c’est, dit-on, parce que les échéances sont proches et les exigences des usagers se font de plus en plus précises. S’étant, à l’instar d’autres pays africains, engagé à mettre en pratique les recommandations de la conférence régionale des radiocommunications de l’Union internationale des télécommunications (UIT) en 2006, le Gabon est attendu sur les résultats concrets. D’autant que la recommandation relative au passage au «tout numérique» doit prendre effet dès l’année prochaine. «La migration vers la TNT est une occasion unique pour résorber la fracture numérique externe mais aussi de réduire l’écart numérique interne entre les zones urbanisées et les zones rurales faiblement équipées», a indiqué le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, relayé en cela par le directeur général de l’Aninf, qui a rappelé que «le Gabon s’est engagé à cesser la diffusion de la télévision analogique dans la bande UHF le 17 juin 2015 et, pour la bande VHF le 17 juin 2020».
Seulement, à en croire Pastor Ngoua Neme, la réalisation de cette promesse faite à Genève (Suisse) nécessite des investissements conséquents. Or, il en va de l’économie du pays. Il y a donc urgence à mobiliser les fonds nécessaires. «Si le premier défi a été circonscrit, il reste cependant que le Gabon, tout comme les autres pays africains, éprouve des difficultés d’accès aux financements nécessaires à la mise en œuvre de la TNT», a expliqué Alex Bongo à la suite de son ministre de tutelle.
Cette table-ronde a permis de «sensibiliser les opérateurs du secteur et les acteurs sur la mise en place d’une plateforme ad hoc dédiée aux problématiques de (sa) mise en œuvre», qui s’articule sur quatre principaux axes consignés dans la stratégie nationale adoptée par l’Aninf et ses partenaires. Au cours des échanges répartis en deux sessions de travail, il s’est agi d’analyser le cadre juridique et institutionnel, les dispositions réglementaires, le cadre technique et le mécanisme de régulation, permettant le passage à la TNT dans les délais. Gageons dès lors que les résultats de ces travaux soient véritablement pris en compte, aussi bien par les décideurs que par les potentiels financiers, et que le projet se matérialise.
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