Migration : Le Gabon discute des questions de protection et d’aide aux migrants
Le Gabon, à travers le soutien des experts du bureau régional à Dakar de l’Organisation internationale de migration (OIM) s’efforce de réaliser son engagement à répondre aux besoins des migrants ainsi qu’à la promotion et à la défense de leurs droits. Le gouvernement aide ces personnes et ces communautés à faire valoir leurs droits et à les exercer, mais s’approprie également ses devoirs de respect, de protection et de réalisation de ces droits, contribuant ainsi à une gestion conforme aux normes et pratiques internationales.
Les acteurs étatiques, les représentants des organisations de la société civile et des structures d’accueil des personnes vulnérables ont du 29 au 30 novembre 2022, à Libreville, bénéficié de séances de renforcement de capacités au tour des notions de protection et d’aide aux migrants, dans l’optique de parvenir à réduire les risques de protection des personnes en situation de vulnérabilité, et en particulier celles qui sont exposées à la maltraitance, à l’exploitation, à la violence, à la négligence et à la privation délibérée.
Ces échanges visaient à améliorer la connaissance et l’accès aux services d’aide directe et de protection. Et ce, notamment par la mise à disposition de produits tels que des directives et des normes destinées aux parties prenantes concernées, en particulier au gouvernement, l’amélioration des capacités et des compétences des parties prenantes en matière de protection et d’aide, ainsi que la mise à disposition d’outils intuitifs pour l’atteinte des objectifs de l’OIM.
Selon la représentante de l’OIM Gabon, Josiane Martins épouse Elingui, l’objectif de l’OIM est de contribuer à la promotion et à la défense des droits des migrants et de leurs communautés, notamment par l’établissement de normes et la sensibilisation, et de gérer les migrations conformément aux normes juridiques internationales et autres normes et pratiques efficaces internationalement reconnues. «Il était important pour nous, de faire venir deux experts du bureau régional à Dakar afin, qu’ils puissent échanger avec les participants, sur le contenu de la protection, et comment prendre en compte le droit des migrants et surtout comment améliorer le travail que nous faisons au quotidien. Cela vise à aider le gouvernement à mieux gérer le flux migratoire qui est vraiment abondant au Gabon», a-t-elle déclaré.
En effet, les migrants peuvent faire face à de sérieux problèmes de protection, à savoir la violence, l’exploitation et les abus par des trafiquants, des passeurs et autres. Ils peuvent aussi être confrontés à des environnements hostiles dans les pays de transit et d’accueil. De nombreux migrants se trouvent dans des situations de vulnérabilité. «Les interventions ont particulièrement porté sur un rappel de principes: à savoir que les États sont souverains et donc, ils définissent les politiques migratoires selon les intérêts de leur pays; le deuxième est le droit de circulation, autant les États ont le droit de définir les conditions de circulation ou d’installation dans leurs pays, autant, il est aussi une prérogative pour les migrants de pouvoir se déplacer, mais ces déplacements doivent se faire de manière digne en respectant les droits et les intérêts des migrants; la protection des personnes en situation de vulnérabilité de ce fait, il est important de comprendre comment prendre en charge ces personnes; la traite des êtres humains, le trafic des enfants», a indiqué l’enseignant-chercheur, Dr Christian Wali.
Alors qu’il n’était qu’un pays de destination de la migration économique, le Gabon a progressivement connu une augmentation des cas de traite et de trafic illicite des migrants. Sous l’égide de l’Organisation internationale de la migration (OIM), le pays souhaite endiguer cette tendance à travers la mise en place d’un observatoire national des migrations, pour une gestion coordonnée du flux migratoire. L’observatoire national des migrations a pour but d’améliorer le régime global de gouvernance en matière de migration au Gabon et servir d’instrument pour combler les lacunes en matière de données migratoires et guider le pays dans l’élaboration des politiques migratoires efficaces.
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