Mesures anti-Covid : ASSEMAG invite le gouvernement à consulter l’Eglise
A travers une déclaration faite le 19 février, l’Association des églises missionnaires au Gabon, membre de la Confédération Gabon pour Jésus-Christ, qui dit se tenir aux côtés du gouvernement dans la lutte contre le Covid-19, a invité ce dernier à collaborer avec l’Eglise par une consultation constructive, avant de prendre des décisions à son encontre.
Le Gabon fait face à une deuxième vague de contaminations au Covid-19, ayant amené le gouvernement à durcir les mesures de restriction pour limiter la propagation du virus. Le nouveau dispositif exige un test Covid négatif d’une validité d’une semaine pour se rendre dans les lieux de culte. Ce qui n’est pas du goût des fidèles, mais aussi de certains leaders religieux.
A travers une déclaration le 18 février, l’Association des églises missionnaires au Gabon (Assemag), membre de la Confédération Gabon pour Jésus-Christ de Guy-Christian Mavioga, qui a dit ne pas rester insensible à la gravité de cette seconde vague aggravée par la présence du variant anglais dans le pays, a estimé «qu’il est de bonne guerre de renforcer les mesures restrictives pour le bien de toute la population».
«Néanmoins, nous pensons qu’à ce stade de la situation, l’Eglise doit être prise comme une force vive avec laquelle il faut collaborer par une consultation constructive avant de prendre une quelconque décision à son encontre» a déclaré le Dr Jude Amechi, représentant des missionnaires au Gabon de l’association confédératrice Gabon pour Jésus Christ. Comptant près de 70 000 fidèles à travers le pays, l’association estime que l’Eglise n’agit pas contre l’Etat, mais plutôt avec l’Etat pour lutter contre cette pandémie, «ennemi commun». Ce dernier estime que toutes les mesures prises doivent être équitables et justes pour l’ensemble des forces vives de la Nation, dans une société démocratique comme le Gabon.
Respecter les mesures équitables
«Car, entre 30 personnes dans une église, avec strict respect des mesures barrières et plus d’une centaine d’étudiants dans un amphithéâtre, ces derniers sont plus susceptibles de propager la maladie que les premières. Tout comme un test PCR négatif obligatoire pour le premier groupe et non pour le dernier, ne parait aucunement équitable» a commenté Jude Amechi, selon qui, l’admission de 60 élèves par salle de classe, les attroupements dans les marchés et ceux causés naturellement à cause du couvre-feu de 18h exposent autant aux risques de contracter le virus.
Si lors de la première vague les églises s’étaient soumises aux restrictions gouvernementales, Assemag dit s’engager une fois de plus à respecter et à faire respecter strictement les mesures barrières qu’elle juge équitables, au sein de ses assemblées. Notamment, «la limitation de 30 personnes par culte, la distanciation, le lavage systématique des mains avec de l’eau et du savon ou l’utilisation du gel hydro alcoolique, l’utilisation du thermo-flash à l’entrée». Elle rassure le gouvernement, qu’elle se tient à ses côtés dans la lutte contre cette pandémie pour une éventuelle et franche collaboration.
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.