Médias : Trois jours de grève à la Maison Georges Rawiri
Revendiquant de meilleures conditions de travail et une amélioration de leur traitement salarial, les agents de la Maison Georges Rawiri ont lancé, le lundi 29 juin courant, un nouveau mouvement de grève.
«Pas de journal parlé ni de journal télévisé à 13 heures et à 20 heures» du lundi 29 juin au mercredi 1er juillet 2015, a annoncé Aminata Brigitte Ondo, au terme d’une assemblée générale organisée hier au siège de Gabon Télévision. Depuis, la menace a été mise à exécution, et les programmes de Radio Gabon et ceux de la première chaîne de télévision nationale semblent s’être imposés une sorte de cure, avec la suspension de la diffusion de leurs principales éditions information, remplacées à la radio par une longue programmation musicale, et à la télévision par la rediffusion d’émissions, de documentaires et de feuilletons. Une malheureuse situation qui survient, alors que les deux médias publics annonçaient tout dernièrement l’application de nouvelles grilles de programmes, comme pour tenter de retrouver leur attrait auprès d’un public de plus en plus critique à leur égard.
«Comment voulez-vous que nous lancions de manière effective notre nouvelle grille des programmes, alors que les agents qui sont supposés l’alimenter et la conduire sont soumis aux mêmes difficultés, fustigées depuis des années ?», s’est interrogée la présidente du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap), pour justifier la nouvelle grève au sein de la Maison Georges Rawiri. De fait, comme pour les précédents mouvements, les agents s’insurgent contre le retard noté dans la mise en pratique des réformes annoncées depuis plusieurs années, la non-prise en compte du caractère spécifique de leur fonction et la résurgence des difficultés techniques au sein des deux médias, qui les contraindraient à un bien faible rendement au détriment des usagers. «A ce jour, nous sommes au point zéro. Rien n’a bougé ni au sujet de la fameuse réforme qui date d’Omar Bongo ni au sujet des nouveaux décrets d’affectation. Les agents sont soumis à un traitement salarial de misère, qui ne tient pas compte du caractère spécifique de notre métier. Nous travaillons 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour être payés en monnaie de singe, quand d’autres fonctionnaires, à l’instar des médecins, sont classés par l’administration dans une catégorie bien distincte», s’est insurgée Aminata Brigitte Ondo.
Pis, pour les agents de Radio Gabon et Gabon Télévision qui disent regretter le mutisme d’Imunga Ivanga, le directeur général, qui privilégierait l’intervention de la gendarmerie à chaque sortie du Synapap, au détriment du dialogue et de la négociation, à quoi s’ajoutent les difficultés techniques auxquelles ils font face depuis des mois et qui les condamnent à aller «monter les éléments du JT à la Gare routière». Motif : la Maison Georges Rawiri ne disposerait plus de banc de montage. Cette nouvelle grève s’inscrit notamment dans le cadre de la «grève d’avertissement de 72 heures» initiée par la Dynamique unitaire le lundi 29 juin 2015, en vue de la mise en place d’une nouvelle grille salariale favorable aux fonctionnaires et à la libération des salaires confisqués de certains leaders d’organisations syndicales bien après la suspension de la grève générale le 11 mai 2015. Tout au long des trois jours de mouvement d’humeur annoncé, les agents, en raison de la non-prise en compte de la spécificité de leur métier, entendent désormais travailler de 7h30 à 15h30… comme tous les agents de la Fonction publique.
4 Commentaires
L’heure n’est plus aux multiples grèves , l’heure est au travail , présentons nos revendications à notre hiérarchie , et travaillons pendant que celles ci sont traitées .
Reveur,va!!
Ventre affamé n’a point d’oreilles…..
« Catégories spéciales » a l’instar des médecins….la les gens vont commencer a faire dans l’amalgame. Les catégories spéciales c pas les médecins mais les docteurs et autres spécialistes…c’est mas juste des médecins et je pense que ya des doctorats en communication aussi, faut le faire.