Massif et fâcheux litige foncier à Akanda
Menacées expulsion en septembre prochain par Kabi BTP, les populations du premier arrondissement d’Akanda, réunies en collectif, n’entendent pas céder la moindre portion de terre. Malgré des titres fonciers en leur possession, le nouvel acquéreur continue de brandir sa sommation.
Les populations de Marseille 2, dans la commune d’Akanda au Nord de Libreville, sont sur le pied de guerre. Face à ce qu’elles qualifient d’expropriation, elles ont haussé le ton, le samedi 6 août dernier, et se disent déterminées à ne pas renoncer à « leurs propriétés » quant au litige foncier qui les oppose à la société Kabi BTP.
Selon le collectif né de cette discorde, une centaine de familles est concernée par la sommation de déguerpir de cette section de terre. « En effet, l’administration en charge de l’habitat, associée à la société Kabi BTP, menace de déplacer les populations installées sur ces terres avant les indépendances. Dernièrement, la société Kabi BTP a obtenu un titre foncier, alors qu’aucun habitant n’a été informé de la procédure engagée. C’est le 10 juin 2016, que M. Tchibinda, directeur général de l’Habitat, accompagné d’un huissier de justice et de plusieurs gendarmes, est venu recenser les habitations et informer les occupants qu’ils ont juste trois (3) mois pour quitter les lieux », a indiqué Christian Mihindou, le président du collectif.
La section querellée apparaît être la ’’YE 7’’ alors que dans les documents dont la société Kabi BTP serait détentrice, il s’agit de la ’’YE 8’’. Une confusion ? Non, car les services de l’Urbanisme auraient changé la dénomination des parcelles, en intégrant ainsi toutes ces zones habitées, pourtant acquises avec titre foncier pour un bon nombre, dans le lot attribué à l’entreprise Kabi BTP. Sachant que la société Kabi n’a obtenu son titre foncier qu’en juin 2015, le collectif dont les parcelles ont été attribuées antérieurement à cette date, pour la plupart, se dit négligé par l’Urbanisme.
Un imbroglio qui ne dispense pas l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC) qui se rend coupable d’avoir attribué des terrains à plusieurs propriétaires. La suite de cette injonction n’offre cependant aucune mesure d’accompagnement aux familles. Pas de dédommagement, pas même un autre terrain en compensation. C’est donc le branle-bas de combat pour toutes ces familles.
Auteur : Alain Telly Mouanda
2 Commentaires
Allez régler ça devant les administration compétentes
Dynamique plurielle! bande de tricheurs et voleurs…