À travers une note d’instruction le 17 mars, le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale a informé que les cours de soutien ne se feront pas dans les établissements durant les vacances du premier quadrimestre. Le ministère de l’Éducation nationale y voit un moyen de lutter contre les violences en milieu scolaire.

Les autorités préconiseraient plutôt les cours à la maison durant ces vancances. © D.R.

 

Au Gabon, la violence en milieu scolaire demeure une source d’inquiétude. Récemment, alors qu’il regagnait son domicile à la sortie des cours, un élève du Lycée Paul Indjendjet Gondjout (LPIG) a été poignardé à mort. «À quelques mètres du lycée pendant qu’il marchait, il aurait par inadvertance piétiné un des nombreux jeunes voyous qui traînent d’ordinaire sans uniforme aux alentours de l’établissement scolaire», relate le journal L’Union.

« Le voyou »,  après avoir suivi le lycéen de 18 ans, inscrit en classe de terminale D, a sorti un couteau de ses poches avec lequel il lui aurait asséné plusieurs coups dans le dos avant de prendre la fuite. Le jeune David Warren Mouloungui a été conduit dans une structure hospitalière, mais compte tenu de la gravité de ses blessures, il a perdu la vie avant même d’être pris en charge.

Si ce « fait-divers » a suscité l’indignation de l’opinion qui a pointé du doigt l’irresponsabilité des gouvernants quant à la sécurité des élèves au sein et aux abords de leurs établissements, le ministère de l’Éducation nationale a sorti le petit doigt. Il estime que pour limiter ce phénomène, les parents doivent garder leurs enfants chez eux durant les vacances intermédiaires.

Dans une note d’instruction le 17 mars, le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale a appelé les directeurs d’académie provinciaux à faire respecter le calendrier scolaire 2020-2021. «Compte tenu du climat exacerbé de violences diverses qui prévaut dans nos établissements scolaires, et afin de préserver les apprenants des dérives et autres actes incontrôlés conduisant souvent aux drames […] je vous rappelle que les vacances de fin du premier quadrimestre vont du samedi 20 au dimanche 28 mars 2021», a indiqué Théodore Koumba. En conséquence, a-t-il fait savoir, «pendant cette période des vacances, aucune activité quelle qu’elle soit, notamment les cours de soutien et autres, ne pourra se faire dans tous les établissements publics, privés reconnus d’utilité publique et privés laïcs sur l’ensemble du territoire national».

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Nourredine il faut que dans ce pays des ministres nommes pour leur servilité et donc leur médiocrité arrêtent de prendre des décisions qui engagent les gabonais et leurs familles sans consulter les experts et autres partenaires qui souvent sont mieux outiller pour mieux vous exppser les avantages et inconvenients de vos décisions. Le niveau des élèves a baissé, le taux d’échec elevé. Ce sont ceux qui font les cours de vacances qui arrivent envore à s’en sortir. Comprennez qu’en prennant comme solution de limiter les actions que parents et élèvent prennent pour limiter les échecs vous ajouterd’autres mesures pour augmenter davantage des violences dues au désespoir des jeunes parce que vous avez précarisé les populations avec vos détournement et votre médiocrité.

  2. Ponce Pilate dit :

    Pourtant les mesures pour assurer la sécurité de nos enfants ne sont pas compliquées :

    l’accueil à l’entrée des établissements scolaires est assuré par un adulte ;

    un contrôle visuel des sacs peut être effectué ;

    l’identité des personnes étrangères à l’établissement est systématiquement vérifiée ;

    Une attention particulière doit être portée aux abords de l’établissement, en évitant tout attroupement préjudiciable à la sécurité des élèves.

  3. Ponce Pilate dit :

    Déclaration de R.A.C.E.
    (Rencontre des Anciens Chefs d’établissement).
    ___________________________

    Suite à l’assassinat de David MOULOUNGUI, élève en classe de Terminale D au Lycée Paul INDJENDJET GONDJOUT.
    Très affectés par le climat qui
    règne actuellement dans les établissements scolaires, caractérisé par:
    – Le relâchement des mœurs.
    – Les actes de violence gratuite dont certaines avec armes blanches.
    – L’introduction d’armes à feu et de drogue dans les enceintes scolaires.
    Les anciens chefs d’établissement regroupés dans une structure dénommée R.A.C.E. (Rencontre des Anciens Chefs d’établissement) lancent un cri d’alarme face à la généralisation de l’atmosphère nocive au sein de nos établissements scolaires.
    Adressent à la famille de David, à ses camarades et à ses enseignants leurs sincères condoléances et leur profonde solidarité.
    Appellent les autorités de tutelle à davantage d’implication dans la préservation de la quiétude et la sécurité nécessaires à un bon apprentissage.
    Appellent les responsables des transports à organiser un véritable service de transport scolaire. Appellent les associations de parents d’élèves de chaque établissement à mettre en place des dispositifs de contrôle et de sensibilisation. Appellent les élèves à travers leurs coopératives élues à structurer des éléments de défense.
    Appellent les enseignants à contrôler davantage les effectifs en relation avec l’administration. Parce que nous sommes tous concernés, parce que les enseignants et les administratifs sont menacés, parce que nous n’acceptons pas que nos enfants partent à l’école la peur au ventre , nous sommes disposés à rompre le silence qui entoure cette violence et à apporter notre concours pour trouver des solutions volontaristes impliquant toute la communauté scolaire.

    Mesdames :
    Yvonne LEYIMANGOYE
    Brigitte MOUALOUANGO
    Nicole ZUE OBAME
    Madeleine Christiane V. ROMBONOT , née NDIAYE

    Messieurs :
    Jean Hilaire OBAME
    Janvier NGUEMA MBOUMBA
    J. MBOUMBA MOUNGUENGUI
    A. Bigfred MEMINE ME ZUE
    Innocent SOUAMY
    Nestor NGUEMA NDONG
    Parfait NSA ENDAMNE
    Aristide ISSEMBE
    Guillaume GNASSANGOYE
    F. MOUSSAVOU MOUITY
    Daniel EKALE.

  4. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Comment on peut en arriver à ne pas protéger des élèves en dehors et au sein d’un établissement. Sacré nom de Dieu mais quel est ce pays ou les autorités n’arrivent pas a tirer les conséquences des évènements passés. Toujours ce lycée Paul IG les faits divers sont légion là-bas: mœurs légères au sein de l’établissement, mort par noyade, drogue. Rien, Rien, Rien aumuces mesures pour sécuriser cet établissement. En tout cas sous d’autres cieux c’est la démission quoi! sacré nom de Dieu quel pays? Amen.

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