Liquidation de la BGD : Les ex-agents sollicitent l’aide d’Ali Bongo
Réduits à l’indigence depuis plusieurs années et visiblement happés par la détresse, quelques anciens agents de la Banque gabonaise de développement (BGD) expriment depuis le 1er septembre, devant le siège de l’ancienne banque, leur désarroi face à la situation qui est la leur. Ils appellent au concours Ali Bongo pour espérer recouvrer leur dignité.
Réunis à leur ancien siège dans le cadre d’un sit-in, brandissant banderoles et bouts de papier sur lesquels sont inscrits plusieurs messages de détresse ; les ex-agents de BGD ont décidé d’interpeller directement le président de la République, présenté comme leur seul espoir, au regard de l’indifférence des membres du gouvernement à solution leur situation. « C’est la rentrée scolaire, BGD crie au secours ya Ali » ; « nous refusons d’être des assistés, nous réclamons le paiement total de nos dus» ; « redonnez-nous notre dignité perdue monsieur le président» ; «payez nous nos mesures d’accompagnement en totalité, monsieur le TPG» ; «nous sommes également une priorité pour le Gabon » scandent ces Gabonais en détresse.
Ils représentant un groupe de plus de 153 familles réduites au chômage et qui réclament le règlement intégral de leurs droits d’anciens agents de la BGD, accordés par l’État il y a deux ans aujourd’hui. « Nous sommes retrouvés ici au siège de la BGD suite à notre rencontre il y a deux jours avec les autorités du ministère du Budget. Au terme de cette rencontre, qui ne nous rassure pas, nous avons décidé d’attirer humblement l’attention du président de la République pour le paiement total des mesures d’accompagnement accordées par l’État. Nous espérons qu’il écoutera nos cris de détresse, il comprendra notre situation, depuis plus de deux ans que cela perdure », a confié un des anciens agents de la BGD.
En effet, après la fermeture de la BGD au même moment que deux autres banques publiques, un protocole d’accord fixant des mesures d’accompagnement pour les agents avait été signé. Les parties prenantes lors de la signature de cet accord, étaient les représentants du personnel de l’ex-BGD et l’État. Cet accord proposait au préalable une réinsertion de l’ensemble des agents dans la Fonction publique, proposition qui à l’époque fut rejetée par l’État, compte tenu du gel des recrutements qui avait cours à cette période précise. A la suite de ce refus, un autre protocole avait été alors signé, ce dernier prévoyait une indemnisation de préjudice moral pour tous les agents qui se retrouveraient en situation de chômage.
Malheureusement, deux ans après, les différentes mesures que renferme ce protocole d’accord n’ont toujours pas été exécutées. Ces ex-agents enregistrent déjà trois décès suite à des AVC et accumulent des loyers non payés et des enfants non scolarisés.
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