L'excrément nerveux
Résolument pamphlétaire dans le titre de ce texte, la «Charliette Hebdo» de Gabonreview brode ici un jazz scriptural sur les lieux communs et la vacuité des analystes politiques de bistrot… pour torde le cou à l’idée que les Gabonais ont les dirigeants qu’ils méritent et déboucher sur la seule et vraie réalité : le mal du Gabon tient des institutions aux ordres et des grands acteurs de la majorité au pouvoir.
Tout dernièrement, Maître Paulette Oyane, expliquait tout simplement que le problème que rencontre aujourd’hui le Gabon, n’est pas seulement dû à la pauvreté, à la misère, à la santé, à l’éducation. Ce n’est même pas un problème de mentalité, comme certains se tuent à le souligner, à le préciser, à le revendiquer. L’origine du problème se situe dans le fait que nos institutions, notre système au complet, n’a été érigé que pour maintenir la famille Bongo Ondimba au pouvoir.
Toutefois, il y aura toujours des gens assez imbéciles pour empoisonner ceux qui sont encore entrain de construire leur opinion, ceux qui apprennent à penser, à réfléchir, ceux qui ont le désir de savoir, ceux qui se nourrissent de leur curiosité, qui cherchent des solutions pratiques aux problèmes auxquels est confronté le Gabon. Pendant qu’ils sont là à faire des cacas nerveux Pro Ping, Anti Ping, Pro Myboto, Anti Myboto, les gars qui traient le pays sans vergogne et sans états d’âme, se livrent à leur besogne et s’apprêtent à s’attabler sur leurs restes.
Ces imbéciles heureux vous diront que le peuple a les dirigeants qu’il mérite, que le peuple est responsable du fait qu’il soit sous le joug des dictateurs, que le peuple est responsable du pillage du pays, que le peuple est responsable du fait que le système éducatif soit mbouarra, que le système de santé soit mbouarra, que les services routiers, d’aménagement public, de transports et de logements sociaux soient des écrans de fumée. Que c’est de la responsabilité des peuples qui ont choisi leurs élus !!!
Sauf qu’au Gabon, la fiabilité des élections présidentielles et même régionales doit être remise en cause constamment. Trucage à grande échelle, narcissisme effronté et surtout la garantie de conserver le pouvoir assurée pendant 25 ans par nulle autre que Marie Madeleine Mborantsuo. Pourquoi toujours en revenir à elle ? Pourquoi ne pas en revenir à elle ?! Illustration parfaite de la promotion canapé, Marie Madeleine fait partie de ces gens qui ont confisqué le pouvoir au Gabon et qui mourront certainement sans exprimer leur regret, sans demander pardon, sans rendre les armes, sans se repentir de leurs actes, ni par leurs actions, ni par leurs actes. On ne la verra certainement jamais convoquer une conférence de presse, annoncer qu’elle démissionne et s’écrouler en demandant pardon au peuple à l’aube de ses dernières heures, comme notre très cher Jacky Milles Encyclopédies. Jean-François Ntoutoume Emane, le tout dernier né des «anciens» PDGistes finis, vient de nous adresser 50 pages de diatribe contre le pouvoir en place. Il rentre dans le Panthéon des gens qui ont participé au pillage et qui, à l’instar de feu Omar Bongo, réalisant enfin qu’ils ne sont pas immortels, déclarent en d’autres mots que «Dieu ne leur a pas donné le droit de faire du Gabon ce qu’ils ont fait».
Les imbéciles profonds diront que c’est parce qu’Ali veut le changement que les caciques quittent le navire. Ils diront que c’est parce qu’ils ne peuvent plus manger comme avant, que c’est parce qu’Ali a fermé les vannes. Ils donneront l’exemple des factures de sa sœur (adoptive ou confirmée), Pascaline Bongo, en disant qu’elles sont rejetées par la présidence depuis qu’Ali a accédé au pouvoir. Et on oubliera de leur rappeler que le champion des dépenses à la noix de kola pour ne pas dire à la con, c’est bien Ali. Château, hôtel Louis XIV, Maserati, Lamborghini, avions de luxe, escapade au Brésil, course de bateau : le champion de l’illégal, du mensonge, des dépenses vaniteuses, des idées incongrues, comme la création de l’Agence d’observation spatiale, alors qu’on manque cruellement d’écoles, de bibliothèques, de parcs de jeux, de dispensaires, d’asiles pour les malades mentaux, de production agricole et la liste est tellement longue, sans parler du réel coût de la fameuse brique de Lionel Messi et du profond désir d’Ali de figurer dans la cour des grands. On n’a pas besoin de beaucoup de jugeote pour comprendre que le bon monsieur vit au dépend de ceux qui l’écoutent.
Il est normal, il est à souhaiter, il est à espérer vivement qu’ils soient nombreux à se rendre compte que le Parti dit démocratique gabonais est un repère de sorciers, sorciers en ceci qu’ils sont méchants, foncièrement méchants, mesquins et égoïstes ; qu’en faire partie est comme accepter de devenir un monstre et de devoir se déguiser en humain ; qu’en faire partie, c’est comme accepter de sacrifier père, mère, femme et enfants ; qu’en faire partie, c’est cautionner le pillage ; qu’en faire partie, c’est priver le Gabon de son avenir ; qu’en faire partie, c’est soutenir la médiocratie.
Y en aura toujours pour faire des cacas nerveux en voulant comparer le Gabon à la Chine, à la Russie, à des pays surpeuplés, soumis à une dictature sévère et déclarée. Comparer le pays à des superpuissances économiques est déjà un non-sens, vouloir s’inspirer de dictature effrontée pour justifier la dictature silencieuse, sournoise et hypocrite que subit le Gabon est un autre non-sens. Dire ce n’est pas si pire au Gabon, on vit mieux que partout ailleurs, est l’ultime aberration. Mais pour couronner le tout, y en a encore qui diront qu’il faut cesser de s’inspirer de la politique des blancs et ça c’est le summum de l’imbécillité ! Demandez-leur où sont leurs huttes, leurs maisons en terre battue, s’ils vivent à la torche indigène ou s’ils utilisent aussi l’électricité des blancs ? Sinon éloignez-vous des imbéciles, il y a des risques de contagion !
Comprenez une bonne fois pour toute que si depuis plus de 50 ans le Gabon est en retard sur tout, c’est parce que c’est un pays corrompu jusqu’à l’os, un pays sur lequel les pilleurs ont tout le contrôle. Les institutions sont criminelles, les criminels en tiennent les rênes et les crimes restent impunis. L’injustice règne, parce que la Justice est instrumentalisée par le pouvoir comme le sont la plupart des médias nationaux et conventionnels.
Il faut que les Gabonais se lèvent pour faire le ménage dans leurs institutions, pendant que d’autres se battent pour défendre leur Constitution. Ils sont là, de cacas nerveux en cacas nerveux, sur la toile, avec des discussions de bar, des esprits qui s’échauffent, des menaces qui volent bas. Ils se frappent verbalement et se disputent le monopole de l’opprobre tandis que nous, nous devons nous lever pour invalider les actes qui soumettent le Gabon à toutes ces impostures. Tandis que nous, nous allons le reprendre notre pays. Laissez-les discuter derrière leurs écrans d’ordinateur, étaler leur intellectualisme et leurs grandes théories ; laissez-les conclure que la seule solution pour les Gabonais c’est de prendre des armes, laissez-les défendre bec et ongle leurs candidats, leurs favoris et continuons de notre côté à nourrir cette partie de nous qui sait qu’on le reprendra notre pays, qu’on récupérera notre Constitution et que cette dernière protégera nos gosses du joug des Bongo.
0 Commentaires
Brava Ika! Bravo pour ton courage et pour la justesse de tes propos. Tu as le courage de dire tout haut ce que nos politicars murmurent dans leurs salons feutrés. A chaque rencontre ils font des déclarations, et puis plus rien. Pensent-ils que c’est avec des déclarations molles qu’ils vont mettre un terme au règne des bongo? Le biafrai s’en moque éperdument, et ils le savent. Alors ils sont complices. Le Gabon est à la recherche d’un leader courageux pour mener la révolution. Chassons les bongo du pouvoir!!!!! Y en a marre. Je partage l’opinion des vaillants burkinabé qui nous traitaient de peuple maboule. En fait ce sont nos leaders qui le sont. Qu’ont-ils fait depuis le 20 décembre? Plus grand chose! Incapables d’organiser ensemble des grands meetings pour dire au Peuple comment ils comptent accéder au pouvoir. Dès que la dictature émergente met ses hommes en armes dehors, c’est fini, ils se terrent. Pitié pour mon pays. Gardons espoir, le jour viendra où ce sera enfin notre essor vers la félicité.
Ika,
J’ai mal, je suis quelque peu indignée, jamais tu n’avais usé d’injures à l’égard des internautes, qu’avons nous fait pour mériter autant de mépris, de courroux en ce jour?
Nous sommes ce que nous sommes, ce qu’a voulu notre éducation et notre environnement, nous raisonnons par rapport à notre vécu , nos frustrations, nos joies nos peines, nos analyses de « bistrot » ont pour seul objectif l’interpellation de ceux qui disent vouloir changer les choses dans ce pays.
Ika,
Qu’ai je fait, avons nous tort d’exprimer notre ras le bol de ce système vieux de 50 ans? devrions nous prendre congé de GR , de toi pour que tu n’aies plus à souffrir à la lecture de nos analyses issues de » cacas nerveux »?
Tu as dit beaucoup de choses vraies, mais je retiens surtout que tu nous a malmenés , tu t’es adressé à ceux qui animent ce forum comme si nous étions des personnes souffrant d’un déficit de raison , tu as tort de nous traiter de la sorte, à ton avis comment devons nous débattre? veux tu que nous passions du virtuel au réel, mais alors vas tu conseiller à la direction de GR de fermer son blog?
la crainte, la peur de ce pouvoir nous poussent à nous exprimer, à nous défouler sur les réseaux sociaux….
Ika,
serait ce trop te demander de bien vouloir reconsidérer ton opinion sur les animateurs de ce forum que nous sommes? Serions nous si vils, si idiots au point qu’il faille penser que notre contribution serait insignifiante quant au contenu de nos analyses?
Je retiens Ika que tu as insulté nos intelligences, j’en prends acte.
Ika n’a pas utilisé le groupe de mots « analystes politiques de bistrot ». Le chapeau (en gras) qui introduit son article est rédigé par le secrétariat de rédaction de Gabonreview qui ne saurait injurier ses lecteurs. La rédaction de Gabonreview faisait allusion, très chère Imagine56, aux milliers de commentateurs qui sévissent dans les salons feutrés et sur Facebook, notamment. Pour ce qui est de votre cas personnel, vous avez souvent des sorties, des analyses à faire pâlir bien de journalistes. Nous vous prions donc s’il vous plait, vous et tous les lecteurs de Gabonreview, de ne pas penser un seul instant que nous pouvons vous manquer de respect ou avoir envers vous une attitude condescendante. La rédaction présente ses excuses à tous ceux qui, comme Imagine56, ont pu se sentir mal visés. Merci de continuer à suivre.
Good !
Je peux finir ma verre de citron trankilou , et ne pas tabler dessus !
mon verre lol …
Cher Imagine56,
Je suis profondément désolée que tu te sentes particulièrement visé par mes propos.
Ika,
J’ai réagi de manière spontanée pas tant du fait de me sentir « particulièrement » concernée.
moi aussi crois moi, je suis désolée.
Excellent! Rien à ajouter. Cette liberté de ton est un vrai rafraîchissement. On n’y est pas habitué dans nos contrées. Une vraie charliette hebdo !
la famille n’a rien a voire arretons de pointer cette famille du doit tous au temps que nous sommes avons un parent au plus haut sommet et nos parents son également comptable quand ce bon on cris oyee et quand sa va malle ce la famille bongo vous meter plaint les poche aussi me une fois on ne fait plus attention a vous vous devenez oppossant tout ses opposants sont tous coupable qu’on limite
le nombre de mandat vous verrez que beaucoup de choses von s’améliore et la comme ce le même partie qui a les reigne comment voulez que les choses change un peux d’alternance ce pas mauvais pour le developpemnt du pays
Je crois, humblement, qu’un pamphlet n’est pertinent que s’il parvient à circonscrire son objet et identifier sa cible; quitte à paraître partiel, voire partial, ne serait-ce qu’en certains de ses aspects.
On ne peut renvoyer dos à dos, dans les mêmes termes et sous le même rapport, des éléments absolument opposés. User des mêmes mots pour tancer aussi bien la voracité du loup que les conduites d’évitement chez l’agneau, quels qu’ils soient, serait-ce cela l’esprit du pamphlet?
Confondre la stridence de l’injure avec le cri d’alarme ou le cri de ralliement, c’est risquer de fossiliser l’esprit du débat démocratique, virtuel ou réel…
Veiller attentivement à ne pas « insulter les intelligences » des gens, pour reprendre la récrimination formulée par Imagine56 à l’endroit de la chère Ika : tel devrait être, je crois, le credo. Ce n’est qu’un avis de lecteur attaché à votre publication.
Merci.