Dans une lettre datée du 30 janvier dernier, le célèbre chanteur, originaire du Haut-Ogooué, attire l’attention des populations de cette province sur la manipulation dont elles sont l’objet.

Détail d’un album de Norbert Epandja. © Gabonreview

Détail d’un album de Norbert Epandja. © Gabonreview


 
Ressortissant du Haut-Ogooué, Norbert Epandja s’est adressé aux Altogovéens en date du 30 janvier dernier. Par le biais d’une lettre, il en appelle à l’éveil de conscience des populations de cette province. «Pour régner, les Bongo ont fait du Haut-Ogooué et des ressortissants de cette province leurs instruments de pouvoir, dans lesquels ils puisent leur énergie et s’appuient en toute circonstance : quand tout va bien, ils bouffent tranquillement leurs milliards sans penser aux Altogovéens. Mais quand ça ne va plus, c’est là où ils pensent aux Altogovéens pour sauver leur régime», affirme-t-il, avant d’évoquer un meeting ayant ponctué la récente marche de soutien au président de la République à Franceville, et au cours duquel le secrétaire générale du gouvernement avait déclaré : «Le Haut-Ogooué a un chef et ce chef s’appelle Ali Bongo Ondimba… Celui qui touche à Ali verra les Altogovéens sur son chemin». Une déclaration tendancieuse pour Norbert Epandja, qui estime qu’elle incite les Altogovéens à la haine envers leurs compatriotes des autres provinces.
Visiblement remonté contre Ali Bongo, le chanteur liste un certain nombre de maux, tenus pour les prémices d’une guerre civile. Pêle-mêle, il évoque l’intolérance, l’injustice, la confiscation du pouvoir par un clan, l’absence de dialogue, les coups d’Etat électoraux, l’instrumentalisation de la justice et des forces de défense pour régler des comptes aux opposants, aux leaders syndicaux et aux journalistes, les assassinats politiques, les crimes dits rituels. Bien entendu, il revient sur les déclarations d’Ali Akbar Onanga y’Obegue à Franceville. «Tous ces ingrédients sont déjà bien réunis au Gabon, pour que notre pays bascule dans la guerre civile. Voilà vers où Ali Bongo nous conduit. Car en dressant les forces de défense et la justice contre le peuple, les leaders syndicaux et les opposants, il pousse ces derniers vers la création de milices privées qui vont se combattre et mettre le pays à feu et à sang. Ce qui lui permettra de conserver le pouvoir», juge-t-il.
Selon Norbert Epandja, Ali Bongo a entrepris de «tuer l’identité culturelle du Gabon pour effacer les Gabonais de souche. Ensuite, il a placé des étrangers au sommet de l’Etat. Aujourd’hui, il est en train de prendre une loi pour réprimer la xénophobie, dans un Gabon où le nombre d’étrangers a largement dépassé la norme internationale au point où il n’est plus facile de reconnaitre un gabonais dans la rue, sans que cela ne nous pousse à la haine contre les étrangers». S’il soutient que «personne ne peut vous en vouloir de soutenir Ali Bongo car voir un natif de sa province occuper la fonction présidentielle est toujours une fierté», il estime cependant que le président de la République «profite de ce soutien pour vous dresser contre vos compatriotes des autres provinces, en faisant de lui-même et de la famille Bongo la raison de vivre des Altogovéens», avant de conclure : «Le Haut Ogooué ne doit rien à la famille Bongo».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Galactus dit :

    Norbert tout ce que tu dis est vrai,
    Les Gabonais de souche v ont etre eface c’est le but finale. Voila pourquoi on parle de xenophobia pour acculer les Gabonais qui veulent revendiquer leur identite culturelle.
    Norbert, les Gabonais de souche de vraient medite sur tes paroles.
    Longue vie a toi.

  2. Mabiala Luc Didier dit :

    Je signale que Norbert Epandja n’est pas un grand chanteur gabonais.Sans rentrer dans les détails.
    Au sujet de son message, il a parfaitement raison et je lui félicite pour son courage, parce que, ce n’est pas souvent facile de parler mal du régime lorsqu’on est ressortissant du haut ogooué.
    Bravo l’artiste.

  3. ORIENGO.....! dit :

    Les altogovéens ne doivent pas dire qu’ils n’ont rien bénéficié du régime des bongo même si c’est la même famille qui est au coeur du système.
    Pour petit exemple, les sociétés minières et pétrolières consacrent 10% de leur chiffre d’affaires au PID/PIH, soit 300 milliards de cfa par an. Ce pactole depuis que le gabon produit ses minerais est géré par la CAISSETAB. or la CAISSETAB est géré au sommet par des altogovéens comme dans d’autres mangeoirs.
    Que fait la CAISSETAB avec 300 milliards de cfa chaque année ? ou sont les réalisations ? pour quoi ce fond n’est pas inscrit au budget du gabon? pour quoi ce fond échappe aux députés ?
    dire que le haut ogooué n’a rien bénéficié du système est une poudre aux yeux pour uniquement les jeunes de moins de 30 ans qui réprésentent 50% de la population gabonaise.
    Voila pour quoi les bongos doivent quitter le fauteuil présidentiel en rendant des comptes au peuple gabonais.
    30 % de la population gabonaise est au chomâge de plus de 2 ans, pendant que le trésor de guerre est dilapidé avec quelques initiés.
    Sauvons le gabon de la prédation séculaire.

    • Luc4 dit :

      Le haut ogooué à l’instar des autres provinces telle que l’ogooué maritime, n’ont rien bénéficier des retombés financières des activités minières et pétrolières issu de leur sous sol. Allez y à port gentil, ville économique, poumon du gabon, moooon dieu!!! vous auriez que vos yeux pour pleurer. Une ville qui participe à plus de la moitié du budget du pays, ressemble à un foubourg. Franceville subit le même sore que toutes les villes du Gabon. Malgré du fait que le Gabon est dirigé par les fils et filles du haut ogooué depuis 50 ans, cette Provence penne à ce développer comme toutes les autres provinces.Il n’y a pas à envier les altogovéens sur ce plan.Il sont aux commendes du pays de générations en générations, et n’ont rien fait pour la province G2.
      Le Chanteur a parfaitement raison d’écrire cette lettre pour attirer l’attention de ces frère du haut ogooué.
      Encore BRAVO L’ARTISTE.

  4. charly dit :

    Les  » GABONAIS DE SOUCHE  » devraient avoir honte, dans le contexte génocidaire actuel, de leur passivité et lâcheté. Shame on you, a tout ceux qui se sont soumis au biafrais et au popo.

  5. Bouka Rabenkogo dit :

    Peuple Gabonais, le citoyen Ali Bongo Ondimba est il au dessus des lois et règlements du Gabon? Si non. Alors comment peut violer et piétiner impunément la Constitution de notre Pays? Comment peut il impunément commettre un parjure. La Constitution de la République, selon Ali Bongo, ne s’adresse t’elle qu’à nous, les gabonais qu’il considère sous-hommes? Le pouvoir inique franc-maçonnique pour lequel, le samedi 31 octobre de 2009, il a été investi grand maître est il au dessus des « Pouvoirs et des Valeurs Fondamentales de Notre Pays »? Peuple Gabonais, je nous demande, de répondre à ses interrogations.
    Ali Bongo doit demander « Pardon » au Peuple pour insulte à la Nation gabonaise, en se libérant de la charge de Président. Si Ali Bongo ne démissionne pas ou n’est pas démissionner par nous, dès la fin de cette semaine, alors peuple gabonais, acceptons que nous sommes des sous-hommes indignes de respect.

  6. Pierre Mouloumba dit :

    Norbert tu cherches quoi faire? Entre en studio et chante ne nous distrait pas pardon

  7. femme noir dit :

    Et toi Pierre Mouloumba danse toujours!

  8. Mabiala Luc Didier dit :

    Femme noir et peut être femme africaine, très bien répondu à pierre mouloumba.

  9. BEKALE BITEGUE dit :

    Pierre MOULOUMBA a du mépris pour les chanteurs. Les chanteurs Gabonais et ceux du monde entier t’ont compris. Ils vont le prouver à ton candidat Ali le moment venu.

  10. Oréma dit :

    Je suis en admiration mon frère, je savais que tu ‘aimais ton pays (oh oh oh mon pays, oh oh oh mon pays que j’aime, mé lila wè mé ndjala wè…) je savais pas que t’avais du cran comme ça frangin, le Gabon est fier de toi.

Poster un commentaire