Le petit pas diplomatique de la Colombie vers le Gabon

Dans le cadre du renforcement de la coopération entre le Gabon et la Colombie, le ministre des affaires étrangères, de la coopération internationale, de la francophonie, chargé du NEPAD et de l’intégration régionale du Gabon, Emmanuel Issoze Ngondet, a reçu le 11 avril 2012, l’ambassadrice de la Colombie au Gabon, SE Maria Victoria Diaz de Suárez, qui pour résidence Nairobi au Kenya.

La rencontre, le 11 avril à Libreville, entre SE Maria Victoria Diaz de Suárez, ambassadrice de Colombie au Gabon résidant au Kenya, et Emmanuel Issoze Ngondet, ministre gabonais des Affaires étrangères, avait pour objet de réviser l’accord commercial entre le Gabon et la Colombie, signé à Bogota le 7 juillet 1982, mais aussi de relancer les textes n’ayant enregistré aucune suite depuis lors.
Les traités en négociations concernent notamment le projet d’accord portant création d’une Commission mixte de coopération entre le gouvernement Gabonais et le gouvernement Colombien, ainsi que le projet d’accord de coopération technique et scientifique entre les deux pays.
Il a été rappelé qu’une délégation gabonaise devait se rendre à Bogota, du 25 au 26 juillet 1982, pour la tenue des premières discussions entre les deux parties. Mais, au-delà de ces prémices, aucune action concrète n’a été posée entre les deux parties. C’est donc en vue de redynamiser ces liens et relancer ces procédures que l’ambassadrice de la Colombie a tenu à rencontrer les autorités diplomatiques du Gabon.
Pour rappel, la Colombie a su développer son secteur agricole. Le pays est, à cet effet,  le premier producteur de café en valeur et troisième en quantité.  Ce secteur représente 7% du PIB et emploie plus de 600 000 personnes. Les produits de rente tels que la canne à sucre, le coton, le cacao et la banane sont en croissance tandis que les cultures vivrières comme le mais, le blé et la pomme de terre sont produites par les petites et moyennes entreprises. On ne saurait parler de Colombie sans évoquer la cocaïne dont elle fourni 80% de la production mondiale que le pays a d’ailleurs multipliée par cinq durant la dernière décennie. Une action d’envergure, dénommée Plan Colombie et consistant à défeuiller plus de 1500 ha de plantation de coca a causé de graves remous sociaux.
SE Maria Victoria Diaz de Suárez a tenu à signaler que le renforcement des accords signés et le parachèvement de ceux en suspend permettront aussi de développer d’autres secteurs en rapport avec la sécurité nationale, une question des plus préoccupantes à l’heure actuelle dans le monde.