Interrompu depuis plusieurs semaines, le championnat national de football peine à reprendre, faute de subvention de l’Etat. Une situation qui interpelle, une fois de plus, sur la viabilité de cette compétition.

cense reprendre le 20 juin dernier le championnat national de football est toujours suspendu du fait du non versement de la subvention etatique.

cense reprendre le 20 juin dernier le championnat national de football est toujours suspendu du fait du non versement de la subvention etatique.

 

Comme l’on s’en doutait, la phase retour du championnat national de football tarde à reprendre du fait du retard de la subvention aux clubs. Après une trêve de deux semaines, la compétition était, en effet, censée reprendre le 20 juin dernier. Si aucune réaction officielle n’est encore intervenue jusqu’ici, le président de la Ligue nationale de football (Linaf) a décidé de crever l’abcès dans un entretien accordé à l’AGP. «On ne demande pas à l’Etat de verser la totalité du montant de la subvention, mais qu’il puisse au moins faire un petit geste pour que les clubs reprennent leurs activités», a supplié Brice Mbika Ndjambou, poursuivant, quelque peu catégorique : «Rien ne peut redémarrer sans cette subvention». Evoquant le calendrier de cette saison, il explique : «Nous avions fixé au 20 juin le début de la phase retour du championnat, espérant que les pouvoirs publics verseraient, dans l’intervalle, la subvention attendue par les clubs, pour la saison 2013-2014». Au regard de ce qui précède, il va de soi que «le non versement de cette dotation financière met dans une situation difficile les 13 clubs engagés dans le championnat national».

Ce nouveau blocage interpelle, une fois de plus, sur viabilité de cette compétition. D’autant plus que ce championnat a été élevé, en 2012, au statut de «professionnel». Comment comprendre qu’en trois ans d’expérience, les pouvoirs publics n’aient pas pu définitivement asseoir ce statut ? Depuis trois ans, les saisons passent et se ressemblent, ne différant en rien de celles de l’époque où le championnat était amateur. A l’évidence, la charrue a été mise avant les bœufs et ce championnat n’a de professionnel que l’intitulé. «La professionnalisation utopique du championnat répond à une logique financière permettant à certains membres de la galaxie présidentielle de s’enrichir en toute impunité (…) Le National-Foot a été le parfait alibi pour certains présidents de clubs véreux, qui s’illustrent par des détournements de fonds massifs», a, par ailleurs, analysé un observateur averti, ajoutant que cette situation est facilitée par l’absence de traçabilité des subventions.

Comment l’Etat peut-il débourser 422 millions de francs par mois à raison de 30,2 millions pour chacun des clubs de première division, sans exiger des comptes ? Le minimum aurait, par exemple, consisté à demander une contrepartie du type existence d’un terrain d’entraînement, d’équipes dans toutes les catégories (minimes, cadets, juniors et en deuxième division), d’une administration, d’un département comptable et d’un département de communication et marketing. Faute de cela, la situation actuelle témoigne du manque de sérieux ou de la légèreté des autorités sportives. A ce rythme, ces interruptions se poursuivront jusqu’en 2017, échéance annoncée pour la fin de la subvention étatique aux clubs. A supposer que le championnat atteigne effectivement cet horizon, qu’adviendra-t-il au-delà ? Réponse dans deux ans…

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. MINKO dit :

    Encore la charrue avant les boeufs !!!
    Commençons par les infrastructures , ensuite la formation des dirigeants , puis celle des joueurs, après nous evaluons ……….AMATEURISME a tout les niveaux …….
     » ALI DÉGAGE  » !!!!!!

    • Pas Possible dit :

      Bien dit. Il faut faire des stages de bonne gouvernance au dirigeants de ces club. Car qui dit subventions de l’état dit que l’état à un droit de regard sur les activités de chaque club à tous les niveaux. Mais ces dirigeants ne l’attendent pas de cette oreille

Poster un commentaire