Le bilan accablant des médias au Gabon
Le représentant résident de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Mohamed Bachiri a dressé un bilan mitigé de la situation de la presse au Gabon, à travers un rapport d’évaluation menée conjointement par des experts internationaux et nationaux.
Lancé durant la période de juin à octobre 2011 par l’Unesco avec participation du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et les experts internationaux et nationaux, le rapport d’évaluation sur le développement des médias au Gabon a été rendu public le 3 mai dernier dans le cadre des manifestations commémorant la 19e édition de la journée mondiale de la liberté de la presse.
De ce travail il ressort un constat accablant, mettant en exergue les insuffisances, les faiblesses et les pesanteurs qui participent à freiner le développement des médias.
En effet, le rapport souligne un recul dans le respect de la liberté d’expression au cours de ces dernières années, l’augmentation des interpellations de journalistes et éditeurs de presse, suite à la publication ou diffusion de certains contenus. «Il va s’en dire que ces interpellations favorisent des pratiques comme l’autocensure excessive de la part des journalistes», a déclaré le représentant résident de l’Unesco.
Le rapport relève aussi la faiblesse des associations des professionnelles de la communication de même que l’absence ou l’inactivité d’organe d’autorégulation.
Concernant la presse privée, le rapport note l’étroitesse du marché de la publicité, la forte imbrication entre acteurs politiques et médias audiovisuels, le taux excessif des invendus de presse.
Et au sujet de la formation des hommes et femmes de médias, les experts ont souligné la présence d’un paysage médiatique dominé et occupé par un très faible taux de journalistes dûment formés. Le besoin de renforcement des capacités des professionnels se pose avec acuité.
Toutefois, il faut noter que le rapport reconnaît des avantages allant dans le sens de l’amélioration du pluralisme et de la diversité des médias, compte tenu de la création de nouveaux groupes de presse.
2 Commentaires
Bonjour, je suis complètement outré de constater que la liberté de la presse est inexistante au Gabon. Pour preuve, les pileurs du pays contrôlent certains titres. Tant et si bien que des pages entières sont dédiées aux louanges.
Le rapport de l’UNESCO est très bien nettoyé.Il relève le manquement de formation du personnel de ces organes de presse, c’est bien.Il oublie de souligner quand on va vers le bureau UNESCO Gabon, c’est un protocole pour valider les sessions de formation. Et même, il ne pense à l’intérieur du pays. Les médias n’existent qu’à Libreville.