Ce 15 octobre marque la Journée internationale de la canne blanche. L’occasion d’interpeler la société sur les discriminations dont sont victimes les personnes aveugles ou malvoyantes.

La canne blanche, outil indispensable pour les déplacements des aveugles. © dsb.wa.gov

La canne blanche, outil indispensable pour les déplacements des aveugles. © dsb.wa.gov

 

Marie-Françoise Dikoumba, ministre délégué en charge de la Prévoyance sociale, le 14 octobre 2014 à Libreville. © Gabonreview

Marie-Françoise Dikoumba, ministre délégué en charge de la Prévoyance sociale, le 14 octobre 2014 à Libreville. © Gabonreview

À l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la canne blanche au Gabon, le ministre de la Santé et de la Prévoyance sociale a choisi d’interpeler les familles sur leur responsabilité dans la mise en place d’un environnement permettant le plein épanouissement des personnes aveugles ou malvoyantes. La population est invitée à leur accorder «un peu plus d’attention au quotidien». Et pour cause : dans les situations difficiles, ils ont souvent besoin de l’assistance de ceux qui ont une vue normale.

Selon la ministre déléguée chargée de la Prévoyance sociale, la famille a un rôle capital à jouer dans l’intégration sociale de la personne en situation de handicap. Elle constitue le cadre dans lequel tout individu est appelé à se développer. Malheureusement, relève Marie-Françoise Dikoumba, «la cellule familiale est parfois le premier berceau de l’indifférence et de l’exclusion».

Cette situation de marginalisation serait due, dans la majorité des cas, aux préjugés basés sur des croyances anciennes et rétrogrades, qui voudraient que le handicap soit une malédiction. Ainsi, à l’occasion de cette 2ème édition placée sous le thème «cécité et canne blanche», la société est invitée à s’adapter aux personnes vivant avec un handicap visuel. Il s’agit de leur permettre de gagner en autonomie afin qu’elles s’intègrent à la vie sociale, professionnelle et culturelle. Bien qu’elles soient isolées, plusieurs expériences, notamment celles de la fondation Horizons nouveaux ou du lycée Notre-Dame de Quaben ont pu démontrer que cela était possible. «Considérons que les personnes vivant avec un handicap visuel sont des citoyens à part entière, favorisons leur autonomisation afin qu’elles soient des acteurs de leur propre développement et de celui de notre pays», a recommandé Marie-Françoise Dikoumba.

La canne blanche, cet instrument associé à la cécité, est une invention d’une jeune parisienne, Guilly d’Herbemont, qui avait fait le constat que dans les rues, les piétons et automobilistes ne prêtaient pas attention aux aveugles. Une utilisation judicieuse de la canne blanche prévient les collisions et chutes et fournit de précieux renseignements aux personnes aveugles et malvoyantes.

 

 
GR
 

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