Système alimentaire : Lancement au Gabon des consultations déplacées
Depuis le 6 juillet, le Gabon a ouvert des consultations pour préparer la feuille de route que le pays mettra en œuvre dans le cadre du sommet mondial sur les systèmes alimentaires, prévu à New-York le 26 septembre prochain. Ce 12 juillet, avec les représentants du système des Nations unies, le ministre de l’Agriculture a inauguré les consultations déplacées.
Le 12 juillet, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a accueilli le ministre de l’Agriculture et les partenaires techniques et financiers du Gabon ; dans le cadre des concertations lancées le 6 juillet en prélude à la participation du pays au sommet des Nations unies pour les systèmes alimentaires, prévu pour septembre prochain à New-York.
Biendi Maganga Moussavou a inauguré les consultations déplacées, après les trois sessions ordinaires de la semaine dernière. «Il s’agissait de discuter avec les acteurs importants, ceux du système des Nations unies, avoir leurs contributions et faire en sorte que nous ayons une feuille de route qui soit la plus inclusive possible», a déclaré le ministre de l’Agriculture.
«La rencontre de ce jour nous donne une occasion unique de partager notre expérience et les meilleures pratiques à mesure d’aider le gouvernement à entreprendre ses réformes et améliorer efficacement le potentiel déficient du système alimentaire au Gabon» a déclaré Hélder Muteia, Coordonnateur sous régional et représentant de la FAO au Gabon. Au nombre des suggestions du système des Nations pour améliorer le système alimentaire au Gabon, permettre au gouvernement d’enrichir sa feuille de route pour le développement de l’agriculture nationale, et enrichir ses propositions au sommet en préparation, l’approche du système alimentaire dans le cadre d’une seule santé. «Nous nous situons à l’interface de l’approche une seule santé qui signifie la santé de l’homme, de l’animal, de la planète, la santé pour le genre humain», a déclaré Magaran Monzon Bagayoko, représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Coordonnateur par intérim du Système des Nations unies au Gabon.
S’appuyer sur la question environnementale
Selon lui, le rôle du système des Nations unies dans ces concertations se trouve à l’interface multisectorielle. Il s’agirait aussi bien de passer en revu la production des aliments, leur commercialisation, transport et stockage que tous les aspects qui affectent directement ou indirectement la santé et le développement. Cela intègrerait tout aussi une perspective environnementale d’autant que, a-t-il souligné, «la dégradation des écosystèmes est à l’origine des maladies émergentes». «La feuille de route et la contribution du Gabon seront très largement marquées par la question environnementale» a déclaré Biendi maganga Moussavou. Rappelant que le pays s’est orienté vers la préservation de l’environnement, la lutte contre les changements climatiques, il a indiqué que le gouvernement est tout aussi engagé pour trouver des solutions au conflit homme-faune qui pourrait être un frein au développement d’une agriculture pour l’amélioration du système alimentaire.
Selon lui, l’idée est de «transformer le conflit homme-faune en cohabitation et faire en sorte qu’il y ait une vraie adhésion de l’ensemble de la population à cette politique environnementale de notre pays». «Notre mode de production mérite d’être désormais réorganisé. C’est ça l’enjeu de ces concertations», a ajouté le ministre. Il l’estime que les enjeux du système alimentaire du pays sont d’assurer la disponibilité des denrées alimentaires, leur production, leur transformation dans de bonnes conditions et surtout, faire en sorte que cela contribue à lutter contre la pauvreté et la faim et participe à autonomiser la femme gabonaise. «L’agriculture au Gabon est faite par les femmes. Il faut leur donner des ressources pour pratiquer une agriculture plus durable, plus moderne. Nous travaillons ensemble pour cette transformation», a commenté Hélder Muteia. «Les concertations n’auront jamais de fin pour nous. On est censé se concerter tant qu’on aura des choses à se dire et des choses à défendre», a renchéri Biendi Maganga Moussavou.
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