L’Afrique est l’avenir de la langue française
Selon le dernier rapport de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), publié le 5 novembre dernier, le continent noir concentre 54,7% des francophones devant l’Europe (36,4%), l’Amérique et Caraïbe (7,6%), le Moyen-Orient (0,9%) et l’Océanie 0,3%.
«Le français est une langue qui se porte bien», pourrait-on dire au regard de l’augmentation du nombre de locuteurs en progression de 7% entre 2010 et 2014, date de la dernière étude sur «l’état de la langue française». Selon ce rapport quadriennal de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), on compte 273,4 millions de francophones dans le monde, dont 212 millions font un usage régulier du français.
Cette évolution serait portée par la démographie de l’Afrique subsaharienne qui enregistre à elle seule un bond de 15%. Le continent noir concentre 54,7% des francophones devant l’Europe 36,4% (Amérique et Caraïbe 7,6%, Moyen-Orient 0,9%, Océanie 0,3%). «La scolarisation en français a permis à plusieurs pays du sous-continent de connaître des progressions importantes», souligne le secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf, en introduction de ce rapport. L’étude cite notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon et surtout le Sénégal (+ 30 %).
Cependant, prévient Jacques Attali, dans son rapport intitulé «La francophonie et la francophilie, moteurs de croissance durable», remis en août dernier à François Hollande, «en l’absence d’infrastructures scolaires permettant de scolariser la majorité de la population, et de maintenir un enseignement du et en français, les générations africaines à venir ne parleront plus français».
Selon l’OIF, le français est la 2ème langue la plus apprise dans le monde et la 5ème la plus parlée sur la planète, derrière le mandarin, l’anglais, l’espagnol et l’arabe ou l’hindi, suivant les estimations prises en compte. Le français est après l’anglais et le chinois la 3ème langue des affaires dans le monde. Sur Internet, là où se jouera aussi son avenir, le français est la 4ème langue la plus utilisée et la 2ème langue d’information internationale. Seul bémol, le français, même s’il demeure la 2ème langue de travail dans la plupart des organisations internationales, y régresse avec la tendance à l’unilinguisme, qui «compromet la participation et l’expression des non anglophones », note le rapport.
Selon les projections de l’OIF, à l’horizon 2050, 715 millions de personnes seront francophones ou «capables de s’exprimer en français», dont 85 % en Afrique.
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La francophonie c’est toujours la franceafrique.