La FIJ plaide pour la femme journaliste
À l’occasion de la 101e journée internationale de la femme, célébrée ce 8 mars 2012, la Fédération internationale des journalistes (FIJ), en partenariat avec WageIndicator, a accordé une attention particulière au traitement discriminatoire sur les salaires et les avantages sociaux que subit la gent féminine dans le secteur du journalisme.
Dans son dernier rapport intitulé «Gender Pay Gap in Journalism», publié vingt-quatre heures avant la journée internationale de la Femme, conjointement avec l’Organisation mondiale pour les droits de la presse et WageIndicator, la FIJ a appelé à une fin de l’écart de rémunération entre les sexes dans le journalisme.
Selon les études menées par la FIJ, les femmes journalistes sont confrontées à une discrimination persistante sur les salaires et les avantages sociaux. «La lutte pour l’égalité dans le monde des médias est toujours d’actualité», indique Elisabeth Costa, secrétaire générale de la Fédération.
«Les écarts de rémunération augmentent avec l’âge. Les femmes âgées de 30 à 45 ans sont confrontées à l’écart salarial le plus grand. Le fait est qu’elles doivent s’éloigner du monde du travail pour prendre en charge leurs enfants, ce qui leur fait perdre l’ancienneté accumulée et les place sous un régime différent concernant leur retraite», relève le rapport.
«Les femmes journalistes affrontent les mêmes dangers que leurs collègues masculins, elles sont parfois plus vulnérables au harcèlement et à l’intimidation, mais restent moins bien payées pour un travail égal et ont moins de sécurité d’emploi », a pour sa part déclaré Mindy Ran, présidente du Conseil du Genre de la FIJ.
Mais il n’y a pas que dans les termes salariaux que se cachent les inégalités selon la FIJ, les femmes ont également moins d’avantages professionnels (pension, assurance santé, pécule de vacances, etc.), ce qui ne fait qu’aggraver l’inégalité salariale.
Selon la FIJ, des mesures supplémentaires doivent être introduites afin de réduire l’écart de rémunération entre les sexes. Par exemple, favoriser la mise en œuvre d’audit de rémunération, augmenter la possibilité d’un travail flexible, améliorer les droits de maternité/paternité, éliminer les obstacles qui empêchent d’obtenir une promotion ou de l’ancienneté et tenir compte des questions liées au genre lors des négociations collectives.
La FIJ, en partenariat avec WageIndicator, a lancé en juillet 2010 une campagne intitulée Decent Wage Campaign visant à sensibiliser les journalistes au droit à un salaire décent et à des conditions de travail décentes.
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