Face aux nombreuses menaces dont le journaliste est l’objet depuis plusieurs semaines, sa famille en appelle à l’intervention du président de la République, lui demandant de livrer son conseiller Alfred Nziengui Madoungou à la justice camerounaise.

Des membres de la famille Moulenda, le 11 janvier 2015. © Gabonreview

Des membres de la famille Moulenda, le 11 janvier 2015. © Gabonreview

 

En cavale depuis le 2 janvier courant, le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Faits Divers dit être l’objet de menaces de mort du fait de ses nombreuses révélations dans l’affaire dite des «crimes rituels», qui a atteint des sommets inégalés ces deux dernières années. Si Jonas Moulenda lui-même, dit être un «habitué» des pressions, il n’en va pas de même pour sa famille. Or, depuis quelques jours, la pression est visiblement montée d’un cran. Ses pourfendeurs, dit-on, sont plus déterminés que jamais. Face à ces menaces, la famille Moulenda a tenu, le 11 janvier 2015, à «exprimer avec tristesse et désolation le mutisme du gouvernement, de la justice et aussi de l’opinion nationale et internationale» qui, selon elle, ne sont intervenus que peu ou pas depuis le début de l’«affaire Alfred Nziengui Madoungou alias ’’V’’», du nom d’un conseiller du président de la République.

De fait, mis en cause au même titre que de nombreuses personnalités, Alfred Nziengui Madoungou n’aurait que peu apprécié que son nom apparaisse dans le journal tenu par Jonas Moulenda, qu’il aurait menacé de mort par la suite, «jusqu’au lieu de son exil, le 3 janvier 2015, dans un hôtel de Kyé Ossi (à la frontière du Cameroun) où le journaliste avait pris une chambre». Une nouvelle atteinte que la famille a fermement dénoncé, avant d’en appeler à l’intervention du président de la République pour qu’il «livre Alfred Nziengui Madoungou à la justice camerounaise, telle qu’elle le réclame». Pour la famille, «Jonas Moulenda n’a pas commis de crime (ni) violer la loi. (Il) n’a fait que son travail de journaliste, de citoyen, de patriote : celui d’investiguer, d’informer de communiquer et d’édifier les Gabonais sur les réalités de notre pays». Pourtant, les menaces récurrentes contre son intégrité et «le mutisme» des gouvernants suscitent quelques interrogations : «Pourquoi sa tête est-elle mise à prix (et) pourquoi se voit-il refuser le visa de la France malgré son statut de journaliste ?»

Promettant d’«user de tous les moyens qui sont (les leurs) pour réprimander avec la dernière énergie» tout acte posé à l’encontre de Jonas Moulenda, ses parents ont tenu à rappeler : «Nous sommes tous Gabonais, nous habitons les mêmes quartiers, nous fréquentons les mêmes endroits, nous partageons les mêmes rites traditionnels, les mêmes sensibilités et nous nous connaissons.» La balle est désormais dans le camp d’Ali Bongo, dont la présence à Paris, ce même 11 janvier 2015, pour la marche de soutien au journal satirique français Charlie Hebdo, après l’attentat du 7 janvier courant, pourrait être vidée de tous sens.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. le gars de cocotiers dit :

    «Nous sommes tous Gabonais, nous habitons les mêmes quartiers, nous fréquentons les mêmes endroits, nous partageons les mêmes rites traditionnels, les mêmes sensibilités et nous nous connaissons.» cet extrait du propos de la famille de Moulenda Jonas, le 11 janvier 2015, à l’occasion de sa conférence de presse, n’est ce pas la menace? une telle menace relayée par un journal en ligne, n’est ce pas de la liberté d’expression ou de la presse? On parle de quoi finalement. des exemples pareils sont légion dans notre pays parce que les autorités gabonaises sont éprises de valeurs démocratiques même parfois au-delà de la norme universelle.

    • François Ndjimbi dit :

      Vous semblez n’avoir rien compris de ce qu’est la liberté de la presse. Relayer une déclaration ne rend pas l’organe de presse responsable de ladite déclaration. Pour mémoire, Moulenda et Enam ont passé une nuit à la DGR un peu avant Noël et le CNC est allé jusqu’à suspendre pour 6 mois certains journaux, notamment La Une, Ezombolo et Le Verbe de Ngomo. La presse qui, impunément, injurie, calomnie et caricature à outrance des personnalités publiques est bien connue. Celle-là est libre. Voilà où se trouve la liberté de la presse sous nos tropiques. Merci de continuer à nous suivre.

  2. BAMIKOTH dit :

    Je suis aussi un parent à jonas et c’est pourquoi je comprend votre réaction, vous qui êtes nos parents. Mais, il vous souviendra que notre aïeul, le soir autour du feu, nous disait toujours que « la poule qui a ses poussins ne traverse pas le feu ».
    Oui mes chers frères et soeurs, Jonas à une nombreuse famille et il le sait. Pourquoi doit-il se comporter ainsi. Vous a -il raconté pourquoi il a été éjecté de l’union?
    Non mon frère jonas est un blagueur, un monteur d’histoire, finalement un mauvais élément pour notre société. Le pouvoir n’en veut nullement à ce dernier. Il ne représente même pas une petite menace pour lui. Il est à la recherche du sensationnelle et il veut meler sa famille. Moi je ne le suivrai pas. Encore une sagesse de notre grand père: 39- « L’aigle ne perd pas son temps à gober les mouches »

    • Galactus dit :

      Mouf mouf et mouf, on est ou la c’est la faute de Jonas s’il ya des crimes rituels et qu’il les denonce dans le cadre de son travail. S’il n’avait pas denoncer ces atrocities beaucoup de crimes seraient reste meconnue au niveau du Gabon et a l’international. Aujourd’hui merci au Cameroun et a Interpol sinon Jonas ne serait plus.
      Et toi tu te dis son frere, que fais tu pour sauver t’on frere car c est un combat qu’il mene.

    • Pala dit :

      Il y a un proverbe qui dit que la mort de quelqu’un ne vient pas de loin. Étant un parent de Moulenda je suppose que vous êtes parmi ceux qui l’ont livré, n’est-ce pas ? Il n’invente rien. Le monde entier sait que certains gabonais sont des cannibals à des fins fétichistes, c’est dans les annales de l’histoire, pauvre vous, vous ne pourrez pas vous débarrasser de cette réputation. Un jour dans l’avenir des noms (commanditaires) seront donnés à chaque crime et il y aura un monument avec les noms des victimes et ceux des commanditaires. Si vous en faites partie vos descendants ne seront pas fier de vous.

  3. OWALI dit :

    Jonas c1 blagueur il parle souvent des histoires qui sont fausses la dernière fois quand le gars de la GR qui avais tue sa femme et sa belle mère Jonas nous avais parlé de M16 par contre c’était le PA je suis militaire ce tout simplement pour vous dire que faut souvent vérifié ses informations

    • jammeth dit :

      Mais Owali dans ton intelligence supreme, il n’y pas eu mort de femmes? le nombre de personnes victimes de ce taré jaloux de ton corps d' »élizero » ooups pardon d’élite n’était pas juste comme l’avait mentionné Jonas?

      Tais-toi c’est mieux pour toi et relis bien la presse.

  4. Madouaka dit :

    Beaucoup vont être surpris, ça ne fait que commencer… la peur n’est pas du côté que l’on croit

  5. martin Luther dit :

    je voudrais ici et maintenant, une fois de plus interpeller la conscience collective, et surtout le sens de nos valeurs, us et coutumes!!! le socle de notre société a toujours été la structure familiale!!! le gabonais dans sa gestion de vie au quotidien a toujours développé ces valeurs de partage, d’hospitalité, de mutualisation et surtout de socialisation!! le Gabon est un Etat de droit, les institutions fonctionnent normalement!! les notion de justice personnelle, de règlement de compte, ne sont sont et n ‘ont jamais été les voies de salut. A mon humble avis, je pense que si les détracteurs de Jonas se sentent lésés, ils ont des meilleures issues de recours,la voie de la justice!!! prôner la violence, méditer la mort n’ont jamais profiter à qui que ce soit. mon propos n ‘est pas tant de jeter l’anathème sur qui que ce soit, mais d’attirer l’attention des uns et des autres à faire preuve de civilité, d’amour et surtout de retenue sur toutes les formes de violence!!! tout le monde connait dans l’histoire l’issue de l’assassinat du prince héritier de SARAJEVO, qui a fait basculé le monde entier dans la première guerre mondiale, même pour certain cette cause semble mineure!!!! tuer les gens, faire des déclarations de vengeance préméditée n’est pas loyal!! mon grand m’a toujours dit » lorsque tu envisages faire quelque chose, garde toi d’en dévoiler le contenu » cette sagesse devrait interpeller les uns et les autres sur l’acte de préméditation!!! bref le Gabon de nos ancêtres n’a pas besoin de ça!! qu’en déplaise à certains, Dieu ne nous interpelle pas lorsqu’il nous dit » celui qui tue par l’épée périra par l’épée? », au-delà ça!! je pense qu’on pas vraiment raison d’être chrétien pour connaitre le sort qui fut réserve à CAEN dans la bible, après avoir assassiné son frère ABEL!! Dieu entend les cris de tout sang innocent!!! et le sort reste à jamais le même!!! pour ceux qui pensent que tuer l’autre, ôter la vie, nuire à l’avenir et l’espérance d’une famille est un geste sans signification se trompe!!! « TOUT CE PAIE ICI BAS » de grâce frères et sœurs arrêtons-nous un instant et regardons-nous les yeux dans les yeux avec courage, parlons ensemble, et trouvons des solutions à nos différents!! ça aussi c’est l’héritage que nous ont légués nos ancêtres!!! car au-delà de toutes appréhension, pensons d’abord GABON!!!! juste mon propos!!

  6. Jean Charles Mba dit :

    Quelle histoire abracadabrante !

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