La Déclaration de Libreville : Un instrument de lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Afrique centrale
Réunis à Libreville à l’occasion d’un atelier sous-régional, les ministres en charge de la Culture des pays de l’Afrique centrale ont signé, le 15 décembre, une déclaration d’intention visant le renforcement de la coopération dans la lutte contre le trafic illicite, la circulation, le retour et la restitution des biens culturels. Soutenu par le Bénin, le document est baptisé «Déclaration de Libreville».
Réunis dans la capitale gabonaise dans le cadre des travaux de l’atelier sous-régional «Musées et lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Afrique centrale» organisé du 12 au 15 décembre dernier, les ministres en charge de la Culture des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), ont adopté «la Déclaration de Libreville» sur les musées, la circulation, la lutte contre le trafic illicite, le retour et la restitution des biens culturels.
Dans cette déclaration de Libreville, les ministres réaffirment leur volonté conjointe à lutter contre le trafic illicite et à encourager et encadrer la circulation, le retour et la restitution des biens culturels en Afrique centrale. De même, ils s’engagent entre autres à soutenir les États de l’Afrique centrale qui ne l’ont pas encore fait, à ratifier la convention Unesco de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicite des biens culturels et la Convention Unidroit de 1995 sur les biens culturels volés ou illicitement exportés.
«Cette déclaration qui a reçu le soutien de la République sœur du Bénin et signée par 7 États de l’Afrique centrale présents, est un engagement fort des pays signataires à ratifier la convention de l’Unesco et ses mécanismes associés sur la protection du patrimoine culturel», a déclaré le ministre gabonais en charge de la Culture, Patrick Mouguiama Daouda, précisant qu’elle sera suivie d’un plan d’action devant permettre à terme d’évaluer sa mise en application de telle sorte qu’il ne soit pas un texte de plus, mais un texte qui s’accompagne tout de suite de résultats concrets et qui contribue à lutter contre le trafic illicite des biens culturels.
Conçu par les experts et soumis à l’appréciation des ministres de la Culture d’Afrique centrale, cette déclaration se présente comme un instrument pour régler, faire avancer, trouver des solutions à la problématique du trafic illicite des biens culturels. «Nous appelons solennellement la communauté internationale à soutenir pleinement la déclaration de Libreville des ministres en charge de la Culture des pays de l’Afrique centrale sur le trafic illicite, la circulation, le retour et la restitution des biens culturels en vue de favoriser des synergies et une plus forte collaboration», concluent les ministres en charge de la Culture des pays de la CEEAC.
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