La collaboration est essentielle pour stimuler le commerce en Afrique, selon DHL
Des dirigeants d’entreprise du monde entier se sont réunis il y a trois semaines au Cap à l’occasion du Forum économique mondial sur l’Afrique, sous le thème Alors et à présent : Réimaginer l’avenir de l’Afrique. Selon Charles Brewer, directeur général de DHL Express Afrique subsaharienne, le thème du forum était on ne peut plus approprié compte tenu de la montée en puissance de l’Afrique au cours des dernières décennies.
Participant à divers débats organisés lors de la conférence, M. Brewer a déclaré que, bien que l’Afrique soit l’une des dernières frontières de la croissance et du développement économiques, les dirigeants devaient définir sans attendre la meilleure approche pour permettre au continent d’aller de l’avant et consacrer tous leurs efforts à sa mise en œuvre. Pour veiller à ce que l’Afrique dispose des moyens pour poursuivre et amplifier sa dynamique de croissance actuelle, les chefs d’entreprise, le gouvernement et la communauté doivent collaborer en vue de faciliter les échanges commerciaux avec l’Afrique.
Selon M. Brewer, l’augmentation du nombre de petites et moyennes entreprises (PME) constitue un moteur de croissance puissant pour le continent. « La région offre d’innombrables opportunités inexploitées, qui peuvent permettre aux PME de corriger les lacunes actuellement non comblées par les grandes entreprises. L’industrie manufacturière à grande échelle est encore à un stade quasi embryonnaire en Afrique et, à ce titre, il y a clairement un potentiel pour les PME du secteur manufacturier. »
Établi en Afrique en 1978, DHL est aujourd’hui présent dans chaque pays et territoire africains, et l’entreprise connaît très bien les enjeux et les caractéristiques propres au continent. Selon M. Brewer, c’est la capacité de l’Afrique à renforcer la connectivité et les échanges interafricains qui lui offrira les meilleures chances d’aller de l’avant.
Il évoque le dernier indice de connectivité mondiale de DHL, qui a montré que l’Afrique était le continent le moins connecté au monde en termes de facilité de déplacement des personnes, de commerce, d’information et de finance.« Tous les pays africains devraient donc consacrer leurs efforts au développement de la connectivité sur le continent et à la mise en place de relations commerciales », précise-t-il.
Lors d’un débat sur l’Avenir du commerce organisé dans le cadre du Forum économique mondial sur l’Afrique, les participants ont souligné le fait que seuls 12 % de l’ensemble des échanges commerciaux des pays africains s’effectuent avec d’autres pays africains et que le continent ne représente que 3 % de la valeur ajoutée du commerce mondial.
« L’Afrique doit lever les obstacles qui entravent les activités des entreprises et être en quête permanente de nouveaux accords commerciaux dans la région, car ces derniers pourraient augmenter considérablement le niveau des échanges. L’Afrique a déjà bénéficié de plusieurs partenariats commerciaux comme la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la CEDEAO, en attendant le lancement imminent de l’Accord de libre-échange tripartite (ALE). Ces évolutions sont importantes pour l’Afrique et il est essentiel de poursuivre ces relations de collaboration et, surtout, de les mettre en œuvre de manière cohérente. »
« Le gouvernement et le secteur privé doivent de ce fait travailler ensemble pour créer un environnement durable et solidaire et chercher des solutions facilitant les activités commerciales et l’épanouissement de l’environnement commercial. Assister à un forum tel que le Forum économique mondial enrichit forcément vos connaissances, mais pour moi, son apport le plus précieux est le fait qu’un grand nombre de discussions remettent en question vos convictions et vos valeurs. À titre d’exemple, les sessions concernant l’égalité homme-femme dans l’entreprise, la numérisation de l’Afrique et le fait d’être une entreprise socialement responsable fournissant une valeur partagée et solidaire m’ont vraiment rappelé l’importance de ces enjeux. Ces sujets ont toujours été en tête des priorités de DHL, mais il est toujours passionnant d’entendre comment d’autres organisations gèrent ces questions et d’en tirer des enseignements », conclut M. Brewer.
1 Commentaire
Bonne suggestion pour le développement du pays