C’est un signal fort contre la criminalité que celui lancé par le conseil des ministres qui, en sa session du 11 août dernier, a adopté la peine à perpétuité pour les crimes de sang, les prélèvements d’organes, les mutilations et autres actes sordides portant atteinte à la vie humaine pour des raisons de rituels.

© cdn-premiere.ladmedia.fr

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Echaudé par l’ampleur de la criminalité dans le pays, le gouvernement a décidé frapper fort contre les criminels en tout genre. Réuni le 11 août dernier à Libreville, le conseil des ministres a notamment adopté trois projets d’ordonnance concernant l’organisation et le fonctionnement de la justice, le Code pénal et le Code de la procédure pénale. Ainsi, l’organisation de la procédure pénal crée , entre autres, un tribunal spécial et une cour d’appel spéciale, chargée de la répression de la délinquance financière et économique ainsi que des grands trafics ; des nouvelles formes de criminalités et des crimes de sang aggravés des prélèvements d’organes et autres mutilations de victimes ou tout autre acte de barbarie moyenâgeuse. Dans le même sens, «les crimes de sang avec prélèvement d’organes et autres mutilations des victimes sont désormais condamnés à la perpétuité et son imprescriptibles», selon le nouveau Code pénal. Une décision salutaire, commente déjà le plus grand nombre qui, dans l’attente des premières condamnations dans ce sens, n’en demeurent pas moins sceptiques.

Une position d’autant plus justifiée qu’il est de notoriété publique que les auteurs, ou plus les commanditaires des ces «crimes de sang» sont des gros bonnets du pays, proches ou, mieux, ancrés dans le pouvoir. «L’Etat saura-t-il s’extirper du dilemme juge et partie», interrogent certains. Encore faudrait-il lesdits coupables soient inquiétés ou plutôt démasqués, plusieurs cas de crimes dits «rituels» étant non élucidés à ce jour. Peut-être le gouvernement s’est-t-il définitivement résolu à passer à l’acte conformément à la déclaration en 2013 du chef de l’Etat : «Il n’est pas admissible de voir croupir en prison des voleurs de poules tandis que les vrais délinquants et criminels jouissent cyniquement de leur liberté». Le gouvernement semble engagé, on lui accorde le bénéfice du doute, dans une vaste campagne contre la criminalité en tout genre. Ce dernier indique également que les viols et toutes formes d’agressions sexuelles aggravées sur mineurs et même sur des adultes sont dorénavant passibles de réclusion criminelle.

Concernant les viols et autres agressions sexuelles, le délai de prescription de ces délits passe à l’âge de la majorité et non plus à la date de la commission de l’acte. Ces mesures pourraient ainsi marquer une avancée notoire dans l’histoire pays où certains criminels en tout genre profitent d’un vide juridique pour s’en tirer à bon compte au malheur de leurs victimes. Qui vivra verra !

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Massavala dit :

    Le vrai vide juridique au Gabon est l’absence de justice independante. Tout le reste n’est que cosmetique.

  2. grou: moi moche et mechant dit :

    Noooooooonnnnnn….? Sans blaaaaaague? J’ai la berlue ou quoi?…hahahaha…hohoho…MDR…LOL..XPTR…:-) 🙂 🙂

  3. Evoga dit :

    L’arsenal pénal actuel suffirait largement pour punir lourdement les criminels. Le problème c’est de les arrêter et les présenter aux juges. Quel crédit peut-on accorder à ces nouvelles mesures quand on voit autant de repris de justice à la Présidence de la République? Communication, toujours de la communication.

  4. Nicolas dit :

    Une très bonne décision il est maintenant temps de punir sévèrement toutes ces personnes .

  5. Tara dit :

    De la poudre aux yeux. 2016 approche , c’est seulement maintenant que ça commence à prendre des mesures?! Et encore, rien de concret. Pardon, laissez moi rire.

  6. TCHIBOUELE dit :

    N’importe quoi, de la moquerie totale pour toutes les victimes des crimes commandités par les membres des gouvernements des BONGO.

    Le Peuple vaincra.

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