Journée mondiale du don de sang : L’appel au volontariat

À l’instar des autres pays du monde, le Gabon a célébré en différé le 15 juin 2015, la journée mondiale du don de sang sous le thème «merci de me sauver la vie».

Donneurs volontaires et non rémunérés lors de la journée mondiale de don de sang. © Gabonreview

Chaque jour, des accidentés de la route, des malades hémophiles ou atteints de cancers et de leucémies, ont besoin d’être transfusés. Tant que la science n’a pas trouvé le moyen de fabriquer du sang, ce sont les 30% de donneurs bénévoles et 70 % de donneurs familiaux qui continueront de sauver les vies. C’est non seulement pour sensibiliser les communautés sur les besoins des structures de santé en sang et en produits sanguins sécurisés, mais aussi pour honorer et remercier tous ceux qui de manière volontaire offrent ce qu’il y a de plus précieux, «la vie», que le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) a célébré, le 15 juin dernier, en présence du ministre délégué en charge de la santé, la 12^e édition de la journée mondiale du don de sang. «Il faut penser aux autres, on ne sait pas ce qu’il peut nous arriver demain», déclare l’officier Ebang. Ce donneur régulier a tenu à être présent pour marquer son intérêt à cette initiative.

L’Alliance médicale universelle fait don de poches de recueillement de sang au ministre Youssouf Sidibé Nzneguet-A-Kassa © Gabonreview

De nos jours, les donneurs volontaires et non rémunérés constituent encore une minorité au Gabon. De même, l’absence de centres régionaux de transfusion sanguine à l’intérieur du pays est un véritable obstacle à l’accès des patients les plus démunis au sang sécurisé. «L’insuffisance de don de sang s’explique généralement par l’inadéquation des infrastructures et le manque d’agents de santé qualifiés, tout comme par des difficultés de communication. Toute choses qui entravent l’organisation de la collecte de sang», a affirmé, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Gabon, Boureima Hama Sambo.

En effet, dans le cadre spécifique du don de sang, en 2014, 24 277 personnes se sont présentées au CNTS, 21 994 ont été prélevées et 21.254 poches ont été distribuées, soit environ une moyenne de 1 793 poches par mois. Dans toutes ces distributions, il y avait 76% d’hommes pour 24% de femmes, 31% de donneurs bénévoles et 69% de donneurs par compensation. Une performance de près de 70% a été atteinte grâce aux donneurs. Malgré l’augmentation du nombre global de donneur, celui des bénévoles évolue peu. «Il est impératif de sensibiliser les populations afin de promouvoir davantage la culture du don de sang bénévole et volontaire pour venir en aide aux patients en détresse dans des nombreuses structures sanitaires», a martelé la directrice du CNTS, Dr Jophrette Mireille Ntsame Ndong.

La transfusion de sang et de produits sanguins aide à sauver des millions de vies chaque année. Elle peut permettre de rallonger la vie de patients souffrant de maladies mortelles et d’améliorer leur qualité de vie. Elle permet de mener des actes médicaux et chirurgicaux complexes. Elle joue également un rôle essentiel et salvateur pour la santé de la mère et de l’enfant ainsi que lors des catastrophes naturelles. «Je suis drépanocytaire SS et la transfusion sanguine est mon quotidien. Sans votre don de sang, je ne serai plus en vie», a témoigné C.A.

Toutefois, au Gabon comme dans certains pays du monde, la demande est supérieure à l’offre et les services de transfusion sanguine sont confrontés à la nécessité de trouver suffisamment de sang tout en assurant la qualité et la sécurité. Un approvisionnement suffisant ne peut être garanti qu’à travers des dons de sang réguliers par des donneurs volontaires non rémunérés. L’objectif de l’OMS est que tous les pays parviennent à s’approvisionner exclusivement auprès de donneurs de sang volontaires non rémunérés d’ici 2020.