La Journée internationale de la femme africaine (Jifa), rendez-vous spécial de la reconnaissance du rôle crucial des femmes africaines dans le développement de leur continent, a été célébrée, le 31 juillet 2023, à Libreville, par l’Union des femmes de la presse gabonaise (UFEPG) à travers une journée de réflexion et de formation sur le thème «Rôle et responsabilité des femmes des médias durant le processus électoral».

Les membres de l’UFEPG échangeant autour du rôle et responsabilité des femmes des médias durant le processus électoral. © Gabonreview

Réunies au sein de l’Union des femmes de la presse gabonaise (UFEPG), les femmes communicatrices (journaliste, reporters professionnels de la communication etc), se sont retrouvées, le 31 juillet, à Libreville, dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de la femme africaine, pour discuter de leur rôle et responsabilité durant le processus électoral.

Pour la présidente de l’UFEPG, Josiane Christelle Gladys Mbang Nguema, cette journée du 31 juillet, semblait tout indiquée pour la sensibilisation et la réflexion autour du processus électoral et des outils qui l’entourent, notamment des innovations de la loi électorale pour une meilleure couverture médiatique des élections générales d’août prochain. «A quelques semaines de l’organisation des élections générales, la thématique revêt toute son importance dans la mesure où l’éthique et la déontologie des journalistes sont souvent mises à mal en période électorale. Ces échanges visent donc à amener les femmes communicatrices à pratiquer un journaliste responsable», a-t-elle confié.

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En effet, les élections crédibles et inclusives se fondent sur un certain nombre de principes démocratiques fondamentaux. Ceux-ci sont affirmés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Essentiels parmi ces principes se trouvent les droits à la liberté d’expression, à l’accès à l’information et à l’égalité devant la loi. Or, seuls des journalistes libres et indépendants peuvent pleinement assurer la responsabilité d’informer. Cela suppose qu’eux-mêmes soient à la hauteur de l’événement du point de la pratique du journalisme, qu’ils aient été, au préalable, dûment formés à cette fin, et, enfin, qu’ils puissent exercer leur métier en toute sérénité.

Outiller les femmes des médias sur les différentes étapes du processus électoral, amener les femmes des médias à s’imprégner et à s’approprier les spécificités du processus électoral, les techniques et les subtilités pour la couverture de la campagne électorale, les innovations de la loi électorale, sensibiliser les femmes sur l’éthique en matière de reportage électoral, furent les objectifs de cette rencontre tenue sous le format d’un talk.

Très animé et apprécié de toutes, ce moment d’échange entre consœurs des différents médias de la place a été agrémenté par les témoignages et conseils de la politologue Chantal Mindzie Abessolo et de la journaliste et présentatrice de la chaîne publique Gabon première, Lea Biffane.

«Nous avons le bonheur d’être à quelques jours d’un moment important de notre pays. Il était, je pense, judicieux que les femmes des médias, elles aussi, s’interrogent sans nécessairement attendre des moments de formation officielle, sur ce qu’elles peuvent apporter et comment elles peuvent bien pratiquer leur profession pendant la période électorale que connaîtra notre pays. Un certain nombre de pistes ont été ouvertes, les journalistes continueront le travail, mais la nécessité d’être ensemble, d’évoquer les problèmes qui se posent à tous, les angles d’attaque qu’ils peuvent mettre en lumière de manière originale, tout cela dans le respect de la déontologie qu’impose leur profession, méritaient le temps de s’asseoir, tous médias confondus pour fourbir leurs armes et donner le meilleur d’ellesmêmes», a estimé la politologue Chantal Mindzie Abessolo.

Selon Léa Bifane, le traitement de l’information change en période électorale. «Il ne sera plus standard comme on a l’habitude de le faire pour des activités quotidiennes. C’est-à-dire, chose vue, chose entendue. En période électorale, il faut s’entourer de toutes les données nécessaires, vérifier l’information avant diffusion en garantissant l’équilibre de l’information de la manière la plus impartiale possible».

 
GR
 

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