Jeux africains 2015 : «Les boxeurs gabonais méritaient mieux», estime Dieudonné Méfagué
Déçu ! C’est le sentiment du Directeur technique national (DTN) de boxe à l’issue de la campagne du Gabon aux Jeux africains de Brazzaville. Dieudonné Méfagué revient essentiellement avec Gabonreview sur les éléments ayant plombé le parcours de ses pugilistes.
Gabonreview : Etes-vous satisfait de la prestation des boxeurs gabonais à l’issue des combats de boxe aux Jeux africains ?
Les Jeux africains sont terminés pour nous et nous rentrons avec beaucoup d’espoir car un des nôtres a quand même remporté une médaille de bronze ; ce qui n’est pas rien. Même si je pense qu’on mérite mieux, aussi bien qualitativement que quantitativement. Je suis fier de ces jeunes et nous redoublerons d’efforts dans le cadre des prochaines échéances.
Vous dites que vous méritiez bien plus qu’une médaille de bronze. Cela est-il dû aux manquements au niveau de vos pugilistes ou alors aux impondérables liés à l’organisation ?
Cela est dû aussi bien aux pugilistes qu’aux impondérables comme vous le dites si bien. Dans le dernier cas, il y a effectivement plusieurs combats que nous méritions de gagner et dont, au final, nos adversaires ont été donnés pour battus contre toute attente (…) Vous avez très certainement constaté qu’autour du ring, il y a avait majoritairement des arbitres maghrébins, qui font gagné qui ils veulent. Dans notre cas, c’est comme s’il y avait un problème entre la fédération gabonaise de boxe et la confédération africaine. Car depuis le championnat d’Afrique récemment disputé au Maroc, les décisions arbitrales nous toujours défavorables. Pour ce qui est des boxeurs, nombre d’entre eux étaient quelque peu troublés, intimidés face à leurs adversaires. Ce qui, bien évidemment, a impacté sur leurs performances sur le ring.
En dépit de la situation de que vous dénoncez, êtes-vous certains que vos que les garçons ont eu une préparation digne de ce nom, aussi bien pour le championnat d’Afrique que pour les Jeux africains ?
Dans ce genre de cas, les échanges sont d’une importance capitale. Or, il nous en a manqué au Gabon. Nous avons pu rallier le Maroc dans le cadre de notre préparation pour les Jeux africains. Le championnat d’Afrique nous également servi de préparation pour mieux jauger notre niveau. Nous nous sommes donnés à fond à Brazzaville, mais malheureusement, nous avons été rattrapés par notre préparation en demi-teinte.
Nombre de boxeurs se sont rebellés, pour n’avoir pas perçus leurs primes…
Tout à fait ! A ceux-là, j’ai simplement dit que je n’étais ni trésorier, encore moins comptable. Les mutins auraient pu s’en remettre à la tutelle ou à la fédération pour réclamer leurs dus. Dans tous les cas, l’Etat a déboursé de l’argent pour notre déplacement au Congo et ils se devaient d’observer une attitude exemplaire. Au lieu de cela, certains ont passé leur temps à déambuler dans Brazzaville, sans être inquiétés, comme s’ils en avaient reçu la permission. J’espère simplement qu’il y aura des sanctions.
La participation aux récentes échéances continentales de boxe augure-t-elle de belles perspectives pour la boxe gabonaise ?
Avant tout, il faudrait mettre au pays un véritable championnat national, pour détecter de nouveaux talents à l’intérieur du pays, en dehors de Libreville. Si le calendrier prévu à cet effet est respecté, ledit championnat devrait être lancé dans les semaines à venir et s’achever en décembre prochain.
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