2 mars 2022-2 mars 2023, un an déjà que Jean-Rémy Yama est en détention préventive pour détournement de fonds public. Une date et une situation qui n’ont pas échappé à la mémoire de ses camarades du Syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC) qui, ce vendredi 3 mars, ont exigé du gouvernement et de la justice la libération du président de la confédération syndicale Dynamique unitaire (DU), ainsi que le rétablissement de ses droits.

1 an de détention préventive pour Jean Rémy Yama. © Gabonreview

 

Radié de manière illégale de la fonction publique, privé de solde et de retraite, privé de la possibilité de soigner son épouse dignement et aujourd’hui de la mettre en terre en toute sérénité, la situation que traverse le président de la confédération syndicale Dynamique unitaire depuis sa cellule de «Sans famille», ne laisse personne indifférent, et surtout pas ses camarades de la lutte syndicale, qui ont condamné sa détention préventive arrivée à un an le 2 mars dernier, et exigé du gouvernement, le 3 mars, sa mise libération.

«Hier 2 mars 2023, Jean Rémy Yama, président du syndicat national des enseignants et chercheurs, président de la confédération syndicale Dynamique unitaire bouclait une année de détention préventive à la prison centrale de Libreville. C’est donc l’occasion de dénoncer une fois de plus l’arbitraire qui caractérise cette affaire. L‘arbitraire du gouvernement s’illustre parfaitement dans les conditions et dans la gestion judiciaire du dossier du président Jean Rémy Yama. Lorsqu’on regarde de près les deux motifs pour lesquels, il est incarcéré, les juges ne fournissent nullement des arguments convaincants, qui justifient son maintien en prison», a dénoncé le Snec, par la voix de sa vice-présidente, Natahlie Sima Eyi.

En effet, pour le Snec, Jean Rémy Yama est détenu pour ses activités syndicales et plus particulièrement pour ses prises de position engagées et ses actions en faveur des travailleurs gabonais. Ce qui justifierait les convictions du président de la Dynamique unitaire sur son statut de «prisonnier politique», victime d’un acharnement judiciaire sous l’instigation du pouvoir en place.

Le 20 décembre 2022, les conseils de Jean Rémy Yama ont enregistré de la part de la juge Leila Ayombo Moussa Ép. Biam, une fin de non-recevoir de deux des trois requêtes introduites pour le compte de leur client, notamment sur la requalification des faits et la saisie du rapport d’audit de la Cour des comptes de 2015 sur la gestion des fonds publics affectés à la viabilisation du terrain des enseignants-chercheurs et chercheurs. Pour ces derniers, il n’existe aucune disposition du Code pénal qui justifierait son maintien en détention préventive aujourd’hui.

 
GR
 

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