«Je ne ferai qu’un mandat», est la promesse que Jean Ping fait un peu partout durant ses périples dans l’hinterland, comme tout récemment dans la Nyanga où il a rencontré et écouté les jeunes préoccupés par son projet de société, la fraude électorale et les relations France-Gabon. en

Des jeunes de la Nyanga à la rencontre de Jean Ping. © Gabonreview

Des jeunes de la Nyanga à la rencontre de Jean Ping. © Gabonreview


 
Le néo-opposant au régime politique de Libreville sillonne le Gabon profond depuis deux ans maintenant. A la tête d’une délégation dans laquelle on a noté la présence de Jean Eyegue Ndong, vice-président de l’Union Nationale (UN), sénateur du 2è arrondissement de Libreville et dernier Premier ministre de feu président Omar Bongo Ondimba, Jean Ping a parcouru la province de la Nyanga du 18 au 23 septembre dernier. Il s’y est entretenu avec les habitants de tous les villages, regroupements de villages, cantons, districts et villes.
Une foule à Mayumba à l’écoute de Jean Ping. © Gabonreview

Une foule à Mayumba à l’écoute de Jean Ping. © Gabonreview


Un bon nombre de jeunes de la Nyanga n’hésitaient pas à clamer : «Nous sommes Jean Ping», estimant que c’est l’homme politique qui a décidé d’aller vers eux, pour voir comment ils vivent, en passant les nuits dans leurs cases, en prenant son bain dans un sceau d’eau et en partagent leur repas, parfois dans la même assiette, dans un ndzimba (hangar faisant office de corps de garde). Ces jeunes n’ont pas manqué de dire à Jean Ping qu’ils ne sont pas en marge de la réalité quotidienne de tous les Gabonais. Une jeunesse qui fait partie des 36% de la population au chômage et qui est au fait de tout ce qui se passe ailleurs, concernant la prise de conscience des jeunes. «Nous nous identifions également à Mohamed Bouazizi» (Le jeune commerçant Tunisien qui s’était insurgé des contrôles policiers et s’était immolé par le feu, créant l’étincelle du printemps arabe), ont martelé certains de ces jeunes.
La jeunesse nynoise a également dit à Jean Ping que sa force est également observée quand elle s’approprie des causes de Y’en A Marre, mouvement de contestation pacifique sénégalais : «Marre de voir les Constitutions qui ne limitent pas les mandats de leurs élus, ni ceux présidentiels à deux tours. Marre de voir les chefs d’Etats, qui bien que s’étant enrichis au pouvoir, veulent par tous les moyens s’éterniser au trône». Ajoutant qu’elle s’identifie à la jeunesse du monde qui défie les régimes corrompus ou qui s’arc-boutent contre la volonté des peuples. «Nous sommes la jeunesse citoyenne du monde et responsable», ont précisé les jeunes Nynois.
Ces jeunes qui disent ne plus être là à seulement écouter, ni à ingurgiter les déclarations spectacles et populaires d’Ali Bongo Ondimba qui dit : «J’ai décidé de céder une partie de mon héritage à la jeunesse gabonaise». Car pour eux, on ne peut se dire préoccupé par les problèmes de la jeunesse gabonaise quand les résultats du baccalauréat, session 2015, n’en sont qu’à à 18% de succès, lorsque cette jeunesse passe plus de la moitié de l’année scolaire assise à la maison, à cause des grèves à répétitions qui secouent l’école gabonaise depuis les décennies et lorsque les étudiants des universités et grandes écoles n’arrivent pas à terminer leurs années académiques. «La jeunesse de la Nyanga a pris conscience que sa destinée n’est plus aux mains du PDG et de son président Ali Bongo Ondimba», déclarent-ils. En disant, stop à la main de l’asservissement et à la main qui tape sur la jeunesse.
Ajoutant que cette jeunesse se joint à Jean Ping pour rêver en grand des fondements d’un Gabon nouveau. Et de conclure, «Monsieur le président, vous l’homme indestructible, l’homme déterminé, l’homme de paix, vous avez le soutien indéfectible de la jeunesse de la Nyanga aujourd’hui et demain pour les joutes électorales».
Partout où Jean Ping est passé, les notables (hommes et femmes), avec des termes différents ont dit leur soutient au Dr d’Etat en science politique. Du fait que ces populations affirment qu’elles ont trop soufferts sous le régime du parti au pouvoir. «Monsieur le président Jean Ping. Nous vous attendions pour nous délivrer du joug de la dictature PDG. C’est vous notre messie (…) Au demeurant, Monsieur le président, ce combat politique est mené conjointement par les partis de l’opposition qui existent dans la Nyanga. Il s’agit de l’UPG, le RNB, l’ADERE, l’UPNR et l’ARENA. C’est pourquoi nous disons d’une seule voix, Dja Ping, tsetsu botsu tu dji otsim awu (Nous sommes derrière toi)», ont-ils confié.
Après chaque meeting ou causerie, l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine (UA) recevait en audience les jeunes, femmes, notables, confessions religieuses… pour répondre à leurs préoccupations, notamment au sujet de son projet de société, la fraude électorale et le rôle de la France au Gabon.
S’agissant du projet de société, Jean Ping n’a pas pour l’instant voulu le publier. Car, il n’est pas encore candidat «et les émergent vont le copier», a-t-il ironisé. Il l’a plutôt résumé en deux volets essentiels : le Gabon à l’abri de la peur et le Gabon à l’abri du besoin. Quant à la fraude électorale, il a rassuré que son équipe et lui mettront sur pied des brigades anti-fraude. Et que les résultats des urnes seront filmés, diffusés et publiés immédiatement avant de les envoyer à la CENAP.
Concernant la France, taxée de main noire ou de main invisible qui place toujours à la tête de l’Etat les présidents qui n’aiment pas le Gabon, Jean Ping a dit que ses amis et lui font leur travail. «Je connais tous ces gens parce que j’ai été dans les mêmes milieux qu’eux. Nous parlons avec ces gens que nous essayons de convaincre», a-t-il informé. Précisant qu’ils discutent avec les variantes de la classe politique française et le patronat de l’hexagone. Aussi, a-t-il le sentiment que les Français sont convaincus et que les choses ont évolué considérablement depuis deux ans. Jean Ping a donc demandé à son public de ne pas se fier aux apparences en voyant Ali Bongo Ondimba être reçu par François Hollande. Car, les relations d’Etat à Etat sont différentes de celles entre hommes.
Au cours de cette tournée, Jean Ping a déposé des gerbes de fleurs sur les tombes du Général de corps d’armée Nazer Boulingui Koumba, André Délika (interprète de la coloniale qui a donné le nom Tchibanga qui signifie Fumoir) et Alexandre Biangué (premier membre du gouvernement de la province qui avait dit non, lors du référendum de 1957), tous trois à Tchibanga, Jean René Boussougou Ndziengui au village Bibora et Valentin Mihindou Mi Nzamba (ancien ministre) à Moabi.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Djouori dit :

    Dr Ping, quelques conseils d’un viellards que tu as connu quand tu etais etudiant:
    1. Maintenant retourne voir ceux de l’UN et d’autres formations politiques pour sincerement vous entendre et vous unir sur l’essentiel, meme si tu dois tout ceder en cas de victoire (leur donner tous les postes cles)
    2. Recentre le message sur l’article de la constitution fixant les conditions d’eligibilite a la fonction supreme;
    3. Demande a tes amis de l’Union Africaine de pousser le regime actuel a accepter de mettre en place une cour constitutionnelle et une CENAP neutre;
    4. Retourne dans le H.O et passe plus de temps dans l’O.Lolo et surtout a Pana et Iboundji;
    5. Rassure les peuples du H.O que ce sont tes freres et que tu les soutiendras comme tous les autres peupes des neuf provinces;
    6. Ne t’attaque plus aux echecs anterieur du systeme Bongo parce que tes adversaires vont toujours rencherir en disant que tu etais aussi parmi les voleurs;
    7. Promets au Gabonais que le tresorier payeur general sera desormais propose par le gouvernement mais nomme par l’assemblee nationale et totalement independant de la presidence de la republique;
    8. Promets que tu feras un audit de tous les immeubles de Librevilles qui ont plus de 2 etages, les hotels et les entreprises pour connaitre qui en sont les proprietaires et s’ils payent leurs impots;
    9. Dis nous comment tu vas lutter contre la corruption et comment tu separeras ta famille des biens du Gabon;
    10. Dis nous que le president et sa femme ne seront pas dans les conflits d’interet en s’accaparant des actions d’entreprises etrangeres et que les patrons de ces entreprises ne doivernt plus venir a la presidence mais se limiter aux services des lieux dans lesquels ils veulent s’investir;
    11. Promets que les postes de SG et DG seront desormais competitif par annonce et appel a candidature avant confirmation pas le parlement;
    12. Enfin, tu feras changer la constitution pour revenir a deux mandats de 5ans.
    Le peuple attends ta reponse!

  2. CANTON LEYOU dit :

    Il donne des frissons avec ses gestes qu’il pose pour la reconnaissance des ces illustres disparus et surtout pour leur combat haut combien nobles et patriotique. Merci PING, MATSATSA et le CANTON LEYOU t’attendent.
    Cordialement.

  3. YOVE dit :

    Dans le Sud-Ouest gabonais, les gens sont tout d’une pièce, tout comme ceux du Nord. Ils aiment non seulement quiconque les aime, mais qui, en plus, se présente comme leur frère, leur oncle, leur père, selon l’âge de chacun. Un vrai parent, qui n’est pas rebuté par la misère dans laquelle ils vivent, mais s’y associe plutôt, tout en affichant sa détermination d’y apporter remède.
    Jean PING est cet homme qui réalise une profonde empathie avec les gens de toutes conditions, notamment les modestes gens. Il n’est pas l’un de ces démiurges, façon famille BONGO, eux qui se gargarisent d’avoir « créé le Gabon »; ou façon Séraphin MOUNDOUNGA, ce cuistre qui se prend pour une lumière et qui se vante de pouvoir acheter les gens que ses amis et lui-même s’appliquent à spolier et paupériser.
    Bravo Président! Nous vous suivons. Nous savons que votre combat est juste, vos armes bien affûtées, votre détermination sans faille, votre talent éprouvé.
    Tu dji n’agu: Nous sommes avec vous!

  4. YOVE dit :

    A Meminetame
    Il y a un post pour toi sur le forum se rapportant à l’article faisant état de Mabiala à Sans-Famille: Justice ou Vendetta? Cette intervention porte sur la question de la « burkinaIsation du Gabon », à propos de laquelle Meminetame a souhaité une réaction de YOVE. Merci.

  5. La Patronna dit :

    Mon frère Djouori, comment Ping va faire l’inventaire des immeubles de plus de 2 étages, quand lui même est propriétaire de plusieurs immeubles de plus de 4 étages, à kalickak et haut de gué, en location avec les expats venus en masse après 2009…
    On vous connait!

    • Le Juste dit :

      La Patronna,
      le pb n’est pas d’avoir des immeubles mais de pouvoir justifier les revenus qui ont permis leur acquisition ou construction et être en règle avec les différents services de l’état.

    • Djouori dit :

      Ma Chere La Patrona,
      Ta question est pertinente et c’est la le test de verite sur la nature de la gouvernance que Dr. Ping doit apporter et aux gabonais et aux bailleurs de fonds qui esquivent le Gabon. Si l’audit demontre qu’il est proprietaire, c’est aux institutions fiscales et aux cadre juridique sur les conflits d’interet que nous nous tourneront pour determiner la legalite des biens et surtout la separation entre bien acquis avant le mandat et pendant le mandat. En d’autres termes pendant le mandat il ne doit plus etre gestionnaire de ses bien de maniere directe. Il ne doit vivire que du salaire de president. Je pense que quelqu’un d’autre l’a dit sur cette plateforme au sujet de sinergie et les biens mal acquis.

  6. Manzo sinandong dit :

    Continuez sur cette voie monsieur le président. Votre mandature sera une sorte de transition non constitutionnelle car le pouvoir actuel laissera le pays dans un état chaotique.

  7. Meminitame. dit :

    Bonjour YOVE
    J’ai bien pris connaissance de la réponse que tu m’as faite sur la BURKINARISATION… Tu sais après ça c’est difficile de te reprendre. Je constate, que je vais trop de front. À l’avenir, je nuancerai un peu.
    Une de mes inquiétudes, à ce que j’observe, est qu’en ce moment la partition qui se joue, ressemble plus à une envie de changement de siège. En nous ramenant tous les anciens de l’aire OBO en mal de reconnaissance aujourd’hui. Et là, le peuple en souffrirai de plus bel, car passé à côté d’un véritable changement. En mon sens, nous sommes tous Gabonais, les anciens gagneraient à accompagner les jeunes, avec leur expérience et leur sagesse pour reconstruire cet édifice qui s’écroule. Les institutions comme l’Assemblée Nationale, le SENAT, la Cour Constitutionnelle conviendraient mieux pour leurs beaux jours.
    Pourquoi faut-il forcement qu’ils soient aux commandes dans un millénaire dont ils ne comprennent même plus les enjeux mondiaux et les mutations en cours…Il est coutume de dire que « l’on ne fait pas du neuf avec du vieux », comment concevoir que le renouveau du Gabon se fassent avec ceux-là même, qui sont comptables des dérives actuelles, et dont l’excuse consiste à dire, nous nous sommes trompé ; Mais c’est pas grave on vient pour réparer… Ils se sont quand même trompé tous les jours depuis 30 voire 45 ans de pouvoir! Et dans la façon de faire actuelle, rien n’augure d’un véritable changement de leur part, tant les méthodes et les habitudes critiquées dans un camp, resurgissent et gangrènent le camp auquel ils appartiennent aujourd’hui.
    Dans ce cas pourquoi chasser l’original, si la copie présente les mêmes défauts ? Et puis l’entourage, mon Dieu l’entourage…j’ai toujours entendu dire que BONGO père était fatigué du pouvoir, mais c’est l’entourage qui, voulant garder ses privilèges nous l’a maintenu en place, était-ce une réalité ? Ou une des nombreuses chimères qu’on nous a toujours vendues ? Donc de grâce messieurs les candidats, ne nous vendez plus l’histoire de : « je viens pour un seul Mandat ». C’est vous, mais tenez compte de votre entourage, viendra-t-il pour un seul mandat lui aussi ?…
    Mon frère YOVE,
    Merci pour tes éclairages : Je garderai toujours à l’esprit que la Forêt et la Savane n’ont pas les mêmes zones d’ombre.
    A bientôt.

    • Djouori dit :

      Meminitame,
      Merci infiniment pour ta haute contribution sur la transition entre vieux et jeunes. Cependant, pas des jeunes pour des jeunes mais d’abord installer des institutions fortes qui font peur et encadre chaque comportement du dirigent. Ces vieux qui ont tout gaspille ont fait leur mea culpa mais ce sont actuellement des jeunes qui sont ministres, SG ou DG et qui font autant ou pire que leurs ancetres, grands peres ou peres. Le probleme de fonds est celui de croire en la loi et l’appliquer sans sentiment ethnique, religieux ou sectaire. Exemple, peut-on passer un concours de la magistrature ou de la police sans appui exterieur? Peut-on recruter sur test dans une entreprise sans appartenir a un clan ou une ethnie du fonde de pouvoir? Tout gerant de bien public doit etre comptable devant la cour des compte et le parlement. Tout scandal moral ou financier impliquant une autorite doit faire l’objet d’une enquete du simple prefet au president de la republique.

      • YOVE dit :

        Djouori
        Tout à fait d’accord avec vous!

      • Meminitame. dit :

        Bonjour DJOURI
        Merci de m’interpeller sur la transition « Jeune /vieux », il va s’en dire que les émergents ne sont pas ma référence dans cette approche. Ma pensé portait en réalité sur un schéma, ou les valeurs traditionnelles garderaient leur Rang.
        Qu’à un moment, les responsabilités soient transmises avec la sagesse nécessaire. Encore faut-il que ceux qui reçoivent ces responsabilités en soient dignes. Ce qui trouble la jeunesse émergente actuelle, c’est d’avoir accepté la malédiction qu’on leur a transmise avec le sourire, en faisant d’eux, au prétexte qu’ils avaient de l’argent, des ainés dans une famille où il se mettaient en avant par rapport à leurs grands frères, leurs oncles, leurs pères.
        Comme ils ont de l’argent, il faut aussi qu’ils prennent la parole devant les grands ! Non c’est une malédiction…c’est le symbole même de l’échec assuré, on laisse aux ainés la primeur de la parole.
        Pour dire simplement que moi qui suis attaché aux valeurs traditionnelles du haut de mes 46 ans, je vois un merveilleux Gabon, et un très bon Gabon qui donnerait une configuration comme celle-ci :
        1°- Ping comme Président de l’Assemblée Nationale, pour apporter aux jeunes parlementaires son expérience de l’institution.
        2°- ZACHARIE MYBOTO comme président du SENAT au regard du parcourt et de l’expérience.
        3°- Jules Aristide Boudes OGOULIGUENDE comme Président de la cour constitutionnelle c’est l’excellence et la référence en matière.
        4°- BENGONO N’Si comme président de la CENAP (même si pour moi, il est celui que nous aurons pu promouvoir comme président de transition en 2016). Pour la probité morale dans la chose public.
        Ce ne sont que les noms que j’ai trouvé sur le moment connaissant leur histoire, on peut tout aussi bien associer d’autres personnalités Gabonaises de cette génération, dans ces institutions.
        Pourquoi ? Parce que ce sont d’abord elles, qui ont besoin d’être assainies et repensées en profondeur et en finesse. Et l’expérience de ces personnes à ces postes, permettrai de reconstruire sur du solide avec à leurs côtés une jeune garde bien formé.
        Pour la présidence, l’ouvrir à tous les jeunes trentenaires Gabonais, sur deux mandats, on citera par exemple:
        Au PDG, Barro Chambrier ou un autre
        A l’UPG2, Moumbamba ou un autre
        A l‘UPG1, loyaliste IWANGOU
        Au BDP, MENGARA
        A L’UN, NGONDJOUT ou un autre
        Etc….
        Que chaque parti nous sorte un jeune leader, à faire connaître, à promouvoir. Tous se lancent dans une campagne sobre et réaliste avec un programme fort, nous les soutenons et nous allons à l’élection (Sans Ali Bongo bien sûr).
        Voilà un peu la vision de ma pensée sur le renouveau du Gabon, qui n’écarte aucune génération, mais qui renouvelle une grande partie de son élite de manière in fine, en donnant à chacun la chance qui est la sienne en tant que citoyen Gabonais.
        Je suis un petit dictateur en puissance, je ne me vois pas à cette endroit, si je prenais le pouvoir, ma première décision sera de faire travailler le Gabonais, il est trop paresseux et attentiste, et ça il n’aime pas le reconnaitre. C’est aussi ça notre gros problème.
        Voilà un peu DJOURI le fond de ma pensée dans « on ne fait pas du neuf avec du vieux…au second degré ».
        Bon week-end
        A bientôt.

    • YOVE dit :

      A Meminetame
      Bonjour mon frère. Je comprends parfaitement ta préoccupation, qui est celle de tout vrai patriote. Ce que toi et moi ainsi que la quasi-totalité des Gabonais voulons, ce n’est pas seulement un changement d’individu au sommet de l’Etat, mais un changement de système, un nouveau départ, sur des bases véritablement assurées. Un changement en mieux, un passage du mal au bien, de la peur à la paix, du dénuement à la complétude.
      Comment y arriver? Avec qui le Gabon devra-t-il réaliser cela?
      – Faut-il forcément compter sur quelqu’un de jeune et d’absolument neuf?
      – Faut-il faire du neuf exclusivement avec du jeune, comme le disent les illuminés du MOGABO ?
      – Faut-il envisager un heureux panachage et autres dosages de circonstance à propos de la responsabilisation des hommes et des femmes, dans la perspective du sauvetage de notre pays?
      – Les Gabonaises et Gabonais qui ont, de près ou de loin, mêlé leur nom au système tant honni, mais qui s’en sont séparés, ont fait oeuvre de contrition en reconnaissant leur part de responsabilité et promettent un réel changement, ces gens-là sont-ils tous à jeter, comme on jetterait le bébé avec l’eau du bain?
      – Pourquoi la volonté affirmée par la plupart de ces repentis de vouloir contribuer à la solution ne serait-elle qu’une tentative de continuer à « commander », comme par le passé?
      – Tous les anciens barons du système sont-ils tous coupables des mêmes méfaits, au même degré que ceux qu’ils combattent aujourd’hui, notamment les émergents?
      – N’y aurait-il vraiment, parmi eux, aucun homme de distinction susceptible de transformer sa connaissance fine du système Bongo en un atout sûr, en une arme efficace, pour abattre ledit système, sans pour cela finir par tuer le corps social lui-même, en ayant recours, par exemple o des médications qui pourraient s’avérer hasardeuses ou contre-indiquées?
      – N’y a-t-il pas urgence, à allier la fougue à l’efficacité?
      A chacun de répondre ces questions, en les liant les unes aux autres, selon sa sensibilité politique et au vu des éléments d’analyse.
      L’idéal, pour le Gabon, aurait été qu’il se trouvât parmi nous un équivalent du sénateur Barack OBAMA, homme neuf, qui n’avait jamais été aux affaires, même pas Directeur général, mais chez qui une bonne partie du peuple am&ricain a pu discerner, deux ans avant l’échéance, un leader d’envergure nationale susceptible d’être élu président de son pays, en se préparant, comme il se devait; en vue de faire aboutir cette attente…
      L’idéal aurait été que notre pays fût déjà une démocratie établie, où la force de la loi domine et parvient chaque fois à vaincre la loi de la force, à l’occasion des secousses variées et répétés…
      L’idéal aurait été que le Gabon fût un pays non seulement unitaire mais encore profondément uni, où la culture serait quasi-identique, de Boka-Boka au Mayombe, de Minkébé au Birougou, des Plateaux à Pongara…
      L’idéal aurait été que les BONGO et leur système n’eussent pas existé et que les graines de l’anomie n’eussent point été semées aux quatre coins de notre pays…
      Mais la politique, ce n’est pas de la fiction. Il nous faut donc bâtir sur du réel.
      Mon frère, ce que je dis ici ne doit pas être assimilé à un REALISME DE BAS ETAGE, qui consisterait à considérer que tout ce qui existe est bien, est vrai, est digne d’éloges. Non! La méchanceté, l’ignominie, l’infatuation, l’impéritie, la lâcheté, l’intempérance, tout cela est condamnable, quoique existant.
      La fougue, la hardiesse, le feu intérieur constituent une autre réalité, bien plus noble, celle-là. Mais c’est une réalité qu’il faut discriminer, qu’il faut faire passer au tamis de la pondération, si l’on veut se prémunir de ses effets pervers.
      Pour le reste, ce sont des hommes et des femmes qui font de la politique. Ils y mettent ce qu’ils ont et surtout ce qu’ils sont, c’est-à-dire leur personnalité. C’est ainsi que, quelle que soit la bonne volonté des uns et des autres, les défauts, les tares et autres insuffisances finissent par transparaître.
      Pour ma part, le devoir que je m’assigne, en tant que citoyen jaloux de sa liberté et aimant profondément mon pays, c’est d’abord de m’engager. Ensuite, le rôle que je m’attribue est de veiller à ce que ceux du camp que je choisis demeurent du bon côté, qu’ils ne se fourvoient pas, qu’ils ne se renient pas en reniant leur engagement formel, avant et surtout après la prise de pouvoir. C’est un rôle d’aboyeur, qui n’est pas sans utilité, pour redresser ce qui pourrait se tordre. J’espère que c’est ainsi que la plupart des citoyens se reconnaissant de l’opposition conçoivent leur rôle.
      A bientôt, cher frère.

  8. Le lecteur dit :

    Koaci.com-Vendredi 2 octobre 2015- Décidément, la barque du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir, au creux de la vague depuis quelque temps, commence à couler, après cinq décennies de règne.
    Après la démission annoncée pour aujourd’hui de l’ancien Premier ministre Jean-François Ntoutoume Émane et celle des anciens ministres Émile Doumba et Antoine Yalanzele, au moins douze passagers quittent la barque secouée par un ouragan.
    Il s’agit de Paul Toungui, Marcel Abéké, Simplice Guedet Manzela, Jean-René Pendi Bouyiki, Alexis Boutamba, Jean Kakou Mayaza, Simon Boulamatari, Egide Boundono Simangoye, Emmanuel Laté, Pascal-Désiré Missongo, Frédéric Massavala Maboumba, Florent Mba Sima Nze et Thomas Nze Debouillon.
    Selon une source proche du PDG, toutes ces personnalités auraient déjà déposé leur démission au secrétariat général de cette formation politique pour officialiser leur départ. Toute chose qui gêne le secrétaire général Faustin Boukoubi.
    Se sentant incompris et négligé par le président du parti, Ali Bongo Ondimba, du reste, président de la République, M. Boukoubi s’est vu dans l’obligation d’en informer la mère de ce dernier, Joséphine Nkama (Patience Dabany) hier.
    Les réunions de crise se succèdent dans les instances décisionnelles du pays. Ali Bongo Ondimba, rentré des États-Unis hier, va essayer de colmater les brèches. Ce qui n’est pas une sinécure, tant les positions se radicalisent au sein du PDG.
    Pour sa part, Joséphine Nkama, très inquiète de la tournure de la situation, fait des pieds et des mains pour tenter de ramener de l’ordre dans la maison. Après s’être violemment attaquée à Maixant Accrombessi et Yves-Fernand Manfoumbi, elle s’est rendue, à bord d’un jet privé, hier à Franceville, sa région natale.
    Accompagnée de sa soeur aînée, Emma Rose Ngoulakia, Patience Dabany est allée exposer la situation au patriarche Fidèle Andjoua, frère aîné d’Omar Bongo Ondimba et oncle paternel du président Ali Bongo Ondimba.
    Le notable, visiblement excédé aurait dit ne plus avoir de solution de sortie de crise à proposer.
    Il aurait argué de ce que son neveu de président a fait preuve de mépris à l’égard des membres de sa famille, préférant se fier aux seuls profito-situationnistes Maixant Accrombessi, Yves-FernandManfoumbi et tutti quanti. Le vieux Andjoua aurait laissé le soin aux « gens d’Akiéni » de régler le problème.
    C’est désemparée que Joséphine Nkama a regagné Libreville hier après-midi, toujours en compagnie de sa sœur aînée. Manifestement, la crise qui mine le PDG la préoccupe au plus haut point. Car, elle pourrait se solder par la chute de son fils Ali Bongo Ondimba, pris en otage par des cénacles.

  9. Issipock dit :

    Chers frères et sœurs gabonais, avides de changement de système politique de notre pays. En lisant vos réactions sur le message de M. Jean Ping dans l’hinterland, j’ai cette impression que beaucoup d’entre vous ne le suivent pas attentivement. Le projet de Jean Ping, il le dit lui même que, s’il est retenu par l’opposition et devient président du Gabon, son projet se résume en: Le gabonais à l’abri de la peur et le Gabon à l’abri du besoin. Sans avoir pris connaissance des détails, je comprends que, à l’abri de la peur veut dire, plus de peur des crimes rituels ou les crimes de toutes sortes (assassinats, détournements…) avec les écoles et le travail pour tous gabonais. Et le Gabon sera un pays modéré dans le concert des Nations où la vrai démocratie règnera. Ne dit-il pas lui-même que, s’il est élu président de République, il ne fera qu’un mandat au cours duquel il va  »nettoyer » tout le  »désordre » des 50 ans de pouvoir des Bongo.
    En outre, les gens parlent de détournements des deniers publics par Jean Ping ou d’une fortune mal acquise. Sans pourtant jouer à l’avocat du diable, je pense que c’est une mauvaise foie de la part de ces gens. M. Ping a fait une bonne partie de sa carrière à l’international (Unesco, Opep, ONU, UA…). Comment a-t-il réussit à détourner les fonds de ces institutions, sans être mis sous le coup d’un mandat d’arrêt international? En dirigeant ces institutions, cherchez d’abord à savoir combien gagnait-il par mois? Sauf s’il a détourné les différents budgets du ministère des Affaires Etrangère quand il était à la tête de cette tutelle ou quand il était ministre délégué aux Finances. Soyons positifs. C’est bien pour notre propre esprit.

    • Meminitame. dit :

      ISSIPOCK
      Juste une question, quel est le lien entre: PING, MYBOTO, MBORANTSUHO et ALI BONGO ONDIMBA le Fils d’OBO?
      trouve la réponse.
      Dans le cas ou tu aurai un doute, complète le PUZZLE.
      ALI BONGO ONDIMBA est l’oncle de qui? le frère de qui?
      Tout ce petit monde est héritier de la Delta Synergie, tu connais?
      Cela veut dire que cette ensemble représente la famille. Qui ira à l’encontre des intérêts de la famille au profit du peuple?
      De vous à moi, Africain, honnêtement, sans démagogie, ensuite on votera PING ensemble.
      Pensez-vous que vous remettrez en cause les propres intérêts de vos enfants au profit de ceux des parfaits inconnus comme le peuple Gabonais? qu’est ce qui vous lie à ce peuple la misère?
      Quoi! que vous venez découvrir là en 2015?
      Non, soutenez votre PING mais surtout pas la morale aux autres.

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