Une délégation d’hommes d’affaires britanniques séjourne du 2 au 3 février, dans le cadre d’une mission économique à Libreville. Objectif : prospecter les opportunités d’affaires au Gabon et mettre en relation les différents acteurs économiques et les institutions des deux parties. Lors de la première journée, un protocole d’accord a été signé entre les deux parties. Il définit leurs différents engagements.

Christian Dennys McClure et Hugues Madinga Madiya échangeant les parapheurs © Gabonreview

 

Membre du Commonwealth depuis le 24 juin 2022, le Gabon a ouvert une nouvelle page de son histoire avec à la clé, l’élargissement de ses partenaires. Au cours d’un séjour à Londres en octobre 2022 dans le sillage de l’officialisation de cette adhésion, une délégation entre autres constituée des membres du gouvernement, participait au forum économique UK-Africa à l’issue duquel des engagements étaient pris pour attirer des investissements britanniques dans le pays. «Il s’agissait d’aller ouvrir le dialogue avec la partie britannique», a déclaré le directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon) selon qui la mission économique britannique au Gabon du 2 au 3 février constitue la 2e étape.

Promouvoir la destination Gabon

Celle-ci porte sur la présentation des opportunités gabonaises à la partie britannique, avec des visites de sites et entretiens avec le secteur privé. «À l’issue de cette étape, nous passerons à la 3e étape : l’identification des projets matures qui feront l’objet d’accompagnement en matière de financement et de mise en œuvre par la partie britannique dans une approche de joint-venture avec le secteur privé gabonais», a indiqué Ghislain Moandza Mboma. Première mission du genre, elle se justifie par la nécessité de finaliser la coopération économique bilatérale entre les deux pays. «Elle est largement en deçà des potentialités existantes de part et d’autre», a déclaré Hermann Immongault, le ministre délégué aux Affaires étrangères.

Les chiffres, a fait savoir le ministre de la Promotion des investissements, montrent qu’en 2021 les exportations du Gabon vers la Grande-Bretagne se sont stabilisées à environ 125,65 milliards de francs CFA essentiellement tirés de l’exploitation Oil. «A contrario le Gabon n’importe que des produits manufacturés d’une valeur de 18,21 milliards de la Grade Bretagne», a déclaré Hugues Mbadinga Madiya indiquant que le solde des échanges a atteint son minimum positif (104,7 milliards de francs CFA) sur l’année 2021. «Le Gabon est un gisement d’opportunités pour vous», a-t-il dit à la partie britannique. 

Christian Dennys McClure et Ghislain Moandza Mboma répondant aux questions de la presse © Gabonreview

Les termes du protocole

Pour renforcer le cadre économique des relations entre les deux parties, fort de la faiblesse qui se lit au niveau du cadre juridique bilatéral encore assez embryonnaire, un protocole d’accord a été signé. Selon Ghislain Moandza Mboma, il définit les engagements des différentes parties. Concrètement, la partie britannique s’engage à soutenir le Gabon dans le financement de ses infrastructures, la mise en œuvre de ses infrastructures, le transfert de technologies et de compétences, et sur les questions de formation dans les métiers qui seront développés. «La partie gabonaise s’engage à mettre à disposition l’ensemble des opportunités d’investissement et partager avec la partie britannique, la position actuelle du Gabon qui est une position de développement durable, de protection de l’environnement», a-t-il dit.

«En ce qui concerne le financement des projets, l’agence britannique UK export finance est un fervent acteur du domaine, ayant actuellement un appétit pour le risque de 1,5 milliard de livres sterling pour des projets au Gabon», a déclaré Christian Dennys McClure, le haut-commissaire britannique. S’il a souligné que dans cette optique l’intérêt est particulièrement marqué pour les secteurs des infrastructures de l’énergie et de l’agriculture, il a assuré que les entreprises associées à cette mission couvrent un large éventail de secteurs, dont l’approvisionnement de chaine de valeur, la santé, l’éducation, les travaux publics. «J’espère vivement que cette mission commerciale au Gabon permettra de promouvoir le commerce bilatéral entre nos deux pays», a-t-il déclaré.

 
GR
 

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