Insalubrité : Les militaires gabonais passent en mode éboueurs
Depuis quelques jours, des militaires gabonais sont dans la rue pour ramasser les ordures. Alors qu’aucune communication n’a été faite quant à leur déploiement dans la rue, d’aucuns imaginent que l’État a décidé de combler le vide laissé par Averda qui a arrêté ses activités.
Un militaire commis à la tâche. © D.R.«En temps de paix, les forces armées gabonaises peuvent participer aux travaux de développement économique et social de la Nation». Cette phrase de la Constitution gabonaise semble avoir trouvé tout son sens à Libreville. Depuis quelques jours, les militaires se sont transformés en éboueurs pour soustraire la capitale gabonaise de l’étreinte fétide des montagnes d’immondices.
En début du mois d’août, Averda, la société assurant le ramassage des ordures dans la capitale gabonaise, a annoncé qu’elle arrêtait ses activités tant que l’État gabonais n’aura pas soldé sa dette. Une ardoise de 24 milliards de francs CFA correspondant à 24 mois d’arriérés. Une dette que l’État dit d’ailleurs auditée, estimant que cette entreprise n’a pas tenu l’entièreté de ses engagements. Cette situation s’est traduite par l’accumulation des ordures dans la capitale gabonaise et ses environs. La puissance publique a décidé de faire appel à l’armée pour rendre la ville propre, à l’approche notamment du 17 août.
Si aucune communication officielle n’a été faite sur la réquisition de l’armée, d’aucuns estiment que «la décision vient d’en haut». S’il est vrai que le génie militaire a déjà été mis à contribution pour le ramassage des ordures à Libreville et que le Gabon n’est pas le premier pays à transformer ses militaires en éboueurs, pour beaucoup, cette décision cache mal le bras de fer engagé entre Averda et l’État gabonais.
2 Commentaires
Honte.
Là le gouvernement a pour une première fois pris une décision optimale.Les militaires gabonais montrent enfin trouvé le sens de leur activité.