Indépendance an 63 : Otima et les enfants ouvrent le festival à la Baie des Rois

Près d’un demi-millier d’enfants issus, des centres d’accueil et de plusieurs quartiers du Grand Libreville ont ouvert, le 10 août 2023, à la Baie des Rois, le festival de l’indépendance organisé par le ministère de la Culture et des Arts. Sous l’égide de l’organisation non gouvernementale Otima, il s’agissait, pour ces enfants, d’exprimer leur droit aux loisirs, au sport, à la culture et au jeu inscrit à l’article 31 de la Convention internationale des Droits de l’Enfant (CIDE).

Les enfants des centres d’accueil donnent le top au Festival de l’indépendance, axé sur la valorisation des expressions culturelles gabonaises. © D.R.

Le ministère de la Culture et des Arts, a lancé, le 10 août 2023, le Festival de l’indépendance, axé sur la valorisation des expressions culturelles gabonaises. Une semaine de célébration organisée autour d’ateliers d’arts visuels, un défilé de mode par des créateurs locaux, des activités sportives et ludiques. Mais aussi, la valorisation du terroir en matière d’arts culinaires, l’artisanat traditionnel, des huttes traditionnelles et musiques à cordes.

A Libreville, le top de ces festivités de réjouissance et de célébration de l’appartenance à la patrie a été donné par les pensionnaires des centres d’accueil et certains enfants du Grand Libreville, partenaire de l’ONG Otima. Ainsi, près de 500 enfants ont effectué le déplacement de la Baie des Rois, pour jouir de leur droit aux loisirs, un droit encore largement méconnu et peu respecté.

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En effet, les Droits de l’enfant sont multiples et complexes. On en connaît généralement assez peu que l’on répète à l’envi, comme s’ils étaient un tout : droit à l’éducation, droit de ne pas être séparé d’avec les parents, protection contre les mauvais traitements, adoption, travail des enfants, protection dans les conflits armés, justice pour mineurs… Ces droits sont communément reconnus. Cependant, sur la liste des droits de l’enfant mal connus ou méconnus, nous pouvons classer le « droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge, et de participer librement à la vie culturelle et artistique.

«Otima est là avec les enfants de plusieurs centres d’accueil avec lesquels elle travaille. C’est une association pour les droits de l’enfant et parmi ces droits, il y a l’épanouissement, le droit aux jeux, le droit aux loisirs. Aujourd’hui, nous avons le festival de l’indépendance du 10 au 17 août qui s’ouvre avec des enfants. Il fallait que nous fassions profiter ces moments aux enfants des centres également», a déclaré la présidente de l’ONG, Léa Bongo Valentin.

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Au cours de la première journée, les enfants ont investi temps et effort pour passer un moment mémorable, prenant d’assaut les différents stands d’attraction entre autres : le château gonflable, la montée en montgolfière, contes et légendes, les pistes de kart, ateliers de dessin et de danse… Un ensemble d’activité conçues pour aider les enfants à exprimer leurs émotions, développer leur amour-propre et affronter des souvenirs douloureux.

«Pour moi, ces pensionnaires d’orphelinat sont toutes la cause, que je défends. Ils vivent souvent dans des conditions très difficiles, bien que de nombreux centres fassent le maximum pour qu’ils grandissent dans de bonnes conditions, mais cela reste difficile. Pour moi, amener tous ces enfants ici, c’est amené le coeur d’Otima au festival», a témoigné Léa Bongo Valentin, affirmant être particulièrement touchée par les enfants vulnérables parce qu’ils n’ont pas leurs parents pour s’occuper d’eux.