Selon la Chambre africaine de l’énergie (AEC), la région Afrique centrale, qui abrite certains des marchés pétroliers et gaziers les plus prometteurs d’Afrique, est bien placée pour approvisionner le continent en énergie. Cependant, elle doit faire face à certains défis pour produire aussi bien le pétrole que le gaz afin de se développer. Le panel 3 du CABEF sur le secteur des hydrocarbures a permis d’identifier ces défis qui sont d’ordres techniques, environnementaux et financiers.

Instantané d’un panel lors du CABEF 2024. © D.R.

 

Alors que l’Afrique, et l’Afrique centrale en particulier, fait face à des problèmes de sécurité énergétique, l’édition 2024 du Central Africa Business Energy Forum (CABEF), ouverte le 23 octobre à Libreville, parie sur les développements pétroliers et gaziers pour y remédier. Ce qui impose de surmonter certains défis. Rappelant que la Commission africaine de l’énergie (Afrec), situe les réserves globales de l’Afrique autour de 850 tcf de gaz, dont 4% en moyenne pour l’Afrique centrale, les experts réunis au sein du panel 3 du CABEF ont souligné que les chances de succès dans la recherche de nouveaux gisements sont tellement basses qu’il faut utiliser l’existant pour minimiser le taux d’échec.

«Nous devons nous repositionner par rapport aux coûts», ont souligné les experts selon qui les conditions fiscales jugées peu attrayantes ont tendance à dissuader les investissements étrangers. Le défi serait donc de revoir le cadre juridique et fiscal pour inciter les investisseurs à se rendre en Afrique centrale et mener une réflexion au niveau du bonus de signature. En l’état actuel, il serait un frein à l’exploration dans les zones profondes et ultra profondes. La Chambre africaine de l’énergie (AEC) note d’ailleurs que l’Afrique perd jusqu’à 46 milliards de dollars d’investissements et risque d’en perdre encore plus si les opérateurs ne bénéficient pas d’un environnement favorable.

Or, le continent a besoin de plus d’investissements pour renforcer sa sécurité énergétique et atteindre les objectifs socio-économiques à l’instar de l’objectif 2030 avec la mise en marche du Central african pipeline system (CAPS). Supprimer certaines règles qui rendent les investissements difficiles s’entend donc comme un défi à relever dans un contexte de besoin de plus d’initiatives intégratrices à l’instar du CAPS ; de besoins de plus de partenariats avec à la clé, des partenaires qui assument de rester dans le secteur des hydrocarbures et du gaz. Ce qui supposerait de les encourager à rester avec des politiques incitatives et parallèlement de les obliger à faire des transferts de technologie et de compétence.

Soulignant le rôle stratégique du gaz en Afrique, ces experts ont souligné que l’exploration gazière contribuera au développement de la sous-région. La valorisation du gaz, ont-ils énuméré, permettra d’avoir de l’énergie, moteur de l’industrialisation ; développer le système agricole dans un contexte où l’Afrique centrale souffre d’un manque de produits vivriers ; développer le secteur minier ; donner du travail à la jeunesse dans une région où le taux de chômage est élevé.

 
GR
 

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