Huile de palme : Une menace pour les primates
Après la destruction de la faune et de la flore en Amérique du Sud et en Asie, les exploitations d’huile de palme se présentent comme une menace à la survie des populations de primates sur le continent, selon une étude publiée le 13 août 2018, par l’Académie des sciences américaines.
Les grands singes menacés d’extinction. © D.R.
Terre promise pour l’exploitation de l’huile palme, avec ses espaces disponibles et encore inexploités, l’Afrique doit craindre le pire pour ses populations de primates, estime une étude internationale d’un conglomérat de chercheurs du Centre commun de recherche de la Commission européenne et de plusieurs pays (Afrique du Sud, France, Pays Bas, Royaume-Uni, Suisse), publiée le 13 août par l’Académie des sciences américaines.
La plupart des zones propices à la culture de l’huile de palme sont des habitats clés pour les primates, selon les chercheurs. Cependant, on abat, on arrache, on brûle, pour faire place aux palmiers à huile. Et avec la jungle, aux arbres gigantesques perdus dans la brume, disparaissent les singes, panthères et autres animaux. Les plantations de palmiers sont trop pauvres pour permettre la subsistance des animaux et la plupart meurent de faim.
Selon les chercheurs, 37 % des 193 espèces de singes vivant sur le sol africain sont «menacées d’extinction», or ces primates représentent d’excellents indicateurs de la bonne santé de la nature. «Ils sont des maillons clés de l’environnement. Leur rôle est important, car en dispersant les graines, ils jouent un rôle dans le maintien de la composition des écosystèmes forestiers», soulignent-ils, affirmant que «concilier développement à grande échelle de la culture du palmier à huile en Afrique et la conservation des primates sera difficile».
C’est ce qui arrivera si on transplante en Afrique le modèle de production qui s’est développé en Asie. Afin de réduire l’ampleur des désastres des exploitations d’huile de palme sur la biodiversité africaine, le groupe de chercheurs du Centre commun de recherche de la Commission européenne propose de favoriser la plantation de graines à haut rendement d’huile mais aussi et surtout, limiter drastiquement la consommation mondiale de ce produit que l’on retrouve désormais dans la majorité des produits transformés, issus de la grande consommation.
1 Commentaire
Quel INTÉRÊT de détruire toute une forêt pour la culture du palmier à huile seulement, quand on sait que nous IGNORONS TOTALEMENT une bonne partie des essences naturelles de la Forêt Gabonaise CERTAINEMENT UTILE POUR L’HUMANITÉ ?