Grossesse miraculeuse : le prophète Ndzoma dehors après 5 mois de détention
À la demande de ses avocats et en dépit du parquet dont l’appel a été rejeté, le fondateur de l’Église Synagogue du Gabon (ESG) a été mis en liberté provisoire vendredi. Il reste accusé de charlatanisme, entre autres, d’autant plus que son procès n’a pas eu lieu à cause de la grève des magistrats.
Emmanuel Ndzoma est libre. Il ne s’agit plus cette fois d’une « Fake news » comme il en a été diffusé ces derniers mois sur les réseaux sociaux. Bien introduite dans le milieu carcéral, l’association SOS Prisonniers Gabon (SPG) a confirmé vendredi l’information, précisant qu’il s’agissait d’une liberté provisoire. Le jeune prophète reste donc accusé de charlatanisme, entre autres, tant que son procès n’a pas eu lieu. Aucun procès ne s’est d’ailleurs tenu au Gabon depuis l’entrée en grève des magistrats en décembre 2022.
Mais après quatre mois de détention, les avocats du leader de l’Église Synagogue du Gabon (ESG) sise dans la commune d’Owendo avaient estimé en janvier dernier que la libération de leur client ne constituerait plus un danger, l’affaire s’était estompée. Ils avaient alors demandé qu’il bénéficie d’une liberté provisoire. Si le juge d’instruction avait accédé à leur demande estimant que les garanties de représentation du religieux étaient suffisantes, le ministère public avait quant à lui interjeté appel. Le 16 février, la chambre d’accusation a tranché et rejeté cet appel, d’où la libération provisoire du jeune prophète qui aura donc passé un peu plus de 5 mois à la prison centrale de Libreville.
Pour avoir «inoculé» une grossesse à Hulda Mbenga, une jeune compatriote supposée être stérile, le prophète Ndzoma, qui avait opéré son miracle en direct sur les réseaux sociaux, est poursuivi pour escroquerie, association de malfaiteurs et de charlatanisme. Il est peu probable qu’il retourne en prison.
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