Censée être prélevée sur les gros salaires de l’administration publique depuis son annonce en 2019, la Contribution de solidarité sur les hauts revenus (CSHR) semble ne plus être envisagée par le gouvernement qui vient discrètement de retirer son projet de loi à l’Assemblée nationale.

Au Gabon, l’heure ne semble plus être à la solidarité pour les plus gros salaires du public. © Gabonreview (montage)

 

On lui prêtait de grandes ambitions sociales. Elle aurait notamment servi à financer des projets dans les secteurs de l’éducation, de la santé et même celui des infrastructures, d’autant qu’elle était censée «participer à la modernisation des services de l’État», avait expliqué l’ex-porte-parole Madeleine Edmée Berre, il y a plus de trois ans, présentant la nouvelle trouvaille du gouvernement comme «un effort de contribution solidaire collective». La Contribution de solidarité sur les hauts revenus (CSHR) n’entrera pas non plus en vigueur cette année.

Adoptée en Conseil des ministres le 29 mars 2019, après avoir été évoqué une première fois en juin 2018, alors que les autorités songeaient à réduire le train de vie de l’État, le projet de loi portant institution de cette contribution a été retiré à l’Assemblée nationale, apprend-on du service presse du palais Léon Mba. Aucune explication n’a été fournie par nos confrères. Qu’à cela ne tienne, plus de trois ans après l’avoir soumis à l’examen des élus, les autorités semblent désormais peu convaincues de l’utilité de cette imposition qui devait s’ajouter à celles existant déjà et qui poursuivent le même but, à l’instar de la Contribution spéciale de solidarité (CSS), en vigueur depuis le 15 mars 2017.

La CSHR, selon le projet du gouvernement, était applicable à tout agent public ou fonctionnaire émargeant au budget de l’État et percevant une rémunération mensuelle brute supérieure ou égale à 650 000 FCFA. Le taux de prélèvement étaient de 5% (650 000 à 1,5 million) ; 10% (1 500 001 à 2 millions) et 15% (2 000 001 et plus).

 

 
GR
 

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