Grève dans le secteur de la santé : Le Synas en embuscade
Emboitant le pas à l’ensemble des organisations syndicales du secteur, le Syndicat national des agents de santé (Synas) a lancé, le 24 juin courant, une campagne visant à rallier les personnels des structures sanitaires de la capitale à sa cause.
Pour le président du Syndicat national des agents de santé (Synas), le mot d’ordre du mouvement de grève observé par cette entité est qu’«il faut tout fermer» pour exprimer un mécontentement et tenter de faire réagir le gouvernement, resté sourd et muet face aux différents appels. Affirmant vouloir parcourir les structures de santé de Libreville et ses environs jusqu’à la satisfaction complète des attentes des agents, Franck Biyogo Bi Mba justifie la reconduction du mouvement de grève par le fait qu’après la suspension de mars, rien n’a changé, ni dans le traitement salarial des agents ni au niveau de leurs conditions de travail. Or, estime-t-il, du temps avait été donné au gouvernement afin de régler sereinement cette situation. Désormais, le Synas entend faire pression.
Au nombre des revendications, Franck Biyogo Bi Mba rappelle qu’il s’agit notamment du paiement de la Pip des 1er et 2e trimestre 2015 et de la question du concours professionnel, attendu depuis deux ans, et qui permettrait à un nombre conséquent d’agents de monter en grade et améliorer leur rémunération, jugée peu avantageuse. Dans cette optique, le Synas appelle à l’ouverture des écoles de santé de Makokou et de Mouila. «Depuis une dizaine d’années, les personnels de santé gabonais ne sont pas recyclés. Demandons simplement que ces écoles soient ouvertes, avec une réelle différenciation des filières de formation, parce que jusqu’à ce jour nous n’en avons qu’une seule, celle d’infirmier accoucheur», a fustigé le président du Synas, non sans évoquer la prise en charge exclusive des agents de santé par la CNAMGS.
De l’Office national pharmaceutique d’Oloumi au centre de soin d’Awendjé, où le bureau du Synas s’est rendu le 24 juin courant, l’objectif était de susciter l’adhésion des personnels à ces objectifs. D’autant que les mêmes exigences sont exprimées, dont une liée aux quotes-parts dans de nombreuses structures de la capitale et du pays. «Aujourd’hui le personnel de santé n’a qu’une portion congrue dans ce qui est partagé dans les structures de santé. Par conséquent, il faut revoir cette répartition des recettes, pour que chacun soit récompensé à sa juste valeur», s’est insurgé Franck Biyogo Bi Mba.
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