À la suite du président du Conseil d’administration de la SEEG, Christophe Jocktane Lawson, le 3 octobre, le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques n’a pas été tendre envers cette entreprise dont la gestion bat de l’aile. S’accordant au diagnostic du Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (Syntée+), Jeannot Kalima admet que la société désormais pilotée par Joël Lehman Sandoungou est aujourd’hui en proie à de nombreux dysfonctionnements qui ne lui permettent pas d’atteindre les résultats escomptés.

Pour le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, la SEEG est aujourd’hui en proie à de nombreux dysfonctionnements qui ne lui permettent pas d’atteindre les résultats escomptés. © Gabonreview

 

C’est une SEEG en crise qu’héritent Joël Lehman Sandoungou et sa suite, à savoir Sylvère Biteghe Aba’A et le Colonel Guy Georges Ngamamba. À cette nouvelle équipe managériale, il revient, selon, les injonctions du ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, de mettre tout en œuvre pour sauver la Société d’énergie et d’eau du Gabon, pour lui permettre d’assurer le bien-être des populations, et d’être viable et de retrouver très vite ses lettres de noblesse.

Si ce challenge n’est pas irréalisable, il demeure tout de même important au regard des maux qui minent son management. En effet, à la faveur de la cérémonie de passation de charge entre l’ancien directeur général intérimaire Sylvère Biteghe Aba’A et le nouveau directeur général de la SEEG, le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Jeannot Kalima a pêle-mêle rappelé les causes de cette situation de crise qui accable cet opérateur national chargé d’assurer le service public de l’eau potable et de l’électricité dans les zones concédées par l’État.

Il s’agit, entre autres, d’une gouvernance instable ces dernières années, l’absence de maitrise de la masse salariale et des effectifs qui croit d’année en année pendant que le service rendu aux usagers n’est pas au rendez-vous, une prolifération de sous-traitance au sein de l’entreprise, une faiblesse de trésorerie, une inopérabilité de la structure organisationnelle, un service de recouvrement dont les missions sont à redéfinir et la grande problématique de manque de compteurs.

«Ces constats sont réels, à en juger par les chiffres à mi-parcours de l’année 2023, dont dispose la tutelle que je représente ici. À ces constantes qui ne réjouissent personne, nous serons incomplets si nous omettons dans ce chapitre de difficulté de la SEEG, le blocage de tarif depuis l’année 2018, l’augmentation du prix des carburants et des lubrifiants dont les effets indus plombent les finances de l’entreprise, l’accumulation de la dette de l’État, même si cet État s’attelle par ailleurs à réaliser des investisseurs bénéfiques au profit de la SEEG (Piaepal, Pasbmir, plan d’urgence)», a souligné le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques.

Selon Jeannot Kalima, si le personnel de la SEEG détient une fibre patriotique, ils devront, plus que par le passé, mettre tout en œuvre pour sauver la SEEG, la rendre viable et lui permettre de retrouver très vite ses lettres de noblesse. «Pour y parvenir, l’intérêt de la SEEG est à placer au-dessus de notre simple personne, tout comme le relèvement de cet outil doit constituer le combat quotidien aussi bien des dirigeants de l’entreprise que du personnel, toutes catégories confondues», a-t-il conseillé.

 
GR
 

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